Après une démo proche de la perfection, le groupe ukrainien nous revient sur le défunt label Chanteloup
Creations avec leur premier véritable album que voici.
Première constatation, l’excellent batteur de
Nokturnal Mortum à laisser sa place pour un compère qui n’en est pas moins dégourdi, mais ne possédant pas cette frappe précise, ni ce jeu de double grosse-caisse supersonique. En effet, le nouveau a une frappe beaucoup plus appuyée ce qui enlève tout de même une partie de l’atmosphère aérienne présente sur « Attraction :
Heaven &
Earth ». Le son, quand à lui, est d’une certaine manière beaucoup plus cru et beaucoup plus saturé (enregistrer dans une cave sans doute) que sur son prédécesseur (la guitare est dés fois à peine audible). Ce qui donne de prime un album foncièrement différent et surchargé.
Cependant, les claviers sont toujours présents, bien qu’assez lointains. Ils sont par ailleurs beaucoup plus cosmiques alors que le précédent enregistrement était plus axé sur le paganisme (sauf sur le titre «
Path To
Burning Space » très
Nokturnal Mortum). Il suffit de jeter un coup d’œil sur la pochette montrant plus une atmosphère astrale, ce qui contraste beaucoup avec le substrat brutal, lourd et gras de la production faisant ainsi un magma musical étrange pour ma part. La pochette, parlons en, est tiré de je ne sait plus quel manga du genre Patlabor, enfin un truc dans ce genre. (Je tiens l’info d’un des responsables de l’ancien label, quel scoop !!!) Forcement, lorsque l’on regarde la pochette, on ne peut s’empêcher de rigoler. Néanmoins, croyez- moi, on est bien loin de ça à l’écoute.
Autrement, on dénote plus de breaks, du peut-être à une sonorité proche du death. La voix est légèrement noyée dans la saturation ambiante et l’intro me fait penser à la bande-son du film
Braindead (enfin le début avant l’arrivée de l’ambiance spatiale) et pour finir,
Astrofaes se targue d’une reprise de
Celtic Frost. L’ensemble du disque est très bon, même s’il est inférieur à la démo. Mais cet album tout en étant différent possède une aura particulière qui retient l’auditeur tel un arrachement au monde terrestre pour un univers céleste mouvementé (et cela malgré l’aspect lourd de l’ensemble).
«
Dying Emotions Domain » est sans doute un album qui ne plaira pas forcément du premier coup tant l’atmosphère est difficile à cerner, mais, à force d’écoutes, on apprécie de plus en plus ce disque qui, d’ailleurs, finira par disparaître des bacs par la disparition du label. Ce n’est pas qu’une pièce rare, c’est aussi un bon disque, soyez en sur.
Tiens, j’y pense, il passe l’intégrale des « Chevaliers Du
Zodiaque » à la télé, ça m’a donné envie…
Blague à part, ce disque montre que l’Ukraine détient bon nombre de groupes prometteurs.
Svartolycka
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