The Ashes of Light

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17/20
Nom du groupe Lustre (SWE)
Nom de l'album The Ashes of Light
Type Album
Date de parution 24 Avril 2020
Style MusicalBlack Ambient
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Part 1 (Eyes Like Stars)
Ecouter10:02
2.
 Part 2 (A Silent Tale)
Ecouter07:04
3.
 Part 3 (Like Music in the Night)
Ecouter09:43
4.
 Part 4 (The Empty Black)
Ecouter06:03
5.
 Part 5 (The Ashes of Light)
Ecouter08:29
6.
 Part 6 (Lamentation at Dawn)
Ecouter03:39

Durée totale : 45:00

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Lustre (SWE)



Chronique @ Icare

15 Avril 2020

Du (black) metal atmosphérique et ambiant très sobre et dépouillé qui parlera sûrement aux âmes sensibles

Lustre est le prototype du one man band de black ambiant atypique que l’on aime ou que l’on déteste. Fondé en 2006 sous le nom de The Burning par Nachtzeit (hyperactif du black suédois qui a joué ou joue encore dans une bonne dizaine de groupes de la scène dont Hypothermia, Life Neglected et Durthang pour ne citer que les plus connus), la formation devient Lustre en 2008 et sort son premier enregistrement sous ce nom la même année, l’EP Serenity qui porte bien son titre.
Résumer la musique du Suédois est on ne peut plus facile : un mur de guitares saturées aux accords minimalistes et grésillants au-dessus duquel rayonnent des mélodies de clavier enchanteresses, le tout se répétant inlassablement pendant de longues minutes. Simple mais imparable, car l’art de Nachtzeit a une âme, à un tel point que le one-man-band a fini par devenir une référence dans le genre.

Soyons honnêtes, la musique de Lustre n’a quasiment pas changé depuis ses débuts. La recette est toujours exactement la même, et ce Ashes of Light, septième full length, aurait tout aussi bien pu sortir il y a dix ans, si ce n’est le son plus propre et clair, et la voix un peu différente, plus aigue et saturée que par le passé. Oui, l’artiste propose toujours ces mêmes compositions paisibles qui nous font voyager dans ces paysages grandioses tantôt inondés de lumière tantôt ourlés d’ombres vaporeuses plus mystérieuses que menaçantes. Dominé par des plages de clavier envoûtantes, parfois appuyé par un chant déchiré sursaturé flottant en fond sonore histoire d’ajouter en mélancolie, ce nouvel album présente six longues pistes minimalistes où l’émotion prime sur le reste (Part 6, Lamentation at Dawn, qui se compose de quelques notes de clavier répétées pendant presque 4 minutes). Ici, pas de prouesse technique, de riff assassin ou de break brise nuque, avec son clavier et sa guitare, Lustre nous offre une évasion unique et doucement onirique, art sonore d’une simplicité béate mais juste qui nous berce tranquillement, nous apaise, nous emmenant dans ces contrées fantastiques qui n’existent que dans les grandes épopées littéraires et les recoins oubliés de notre imagination d’enfant.

Ici, ce sont les mélodies de claviers qui forment la colonne vertébrale de la musique, généralement minimalistes et répétitives, et évoluant souvent dans des sonorités très similaires. Malgré tout, l’ensemble est assez bien composé pour parvenir à nous transporter loin des vicissitudes de ce monde terrestre, à condition d’être un minimum réceptif au style - il ne faut pas vous attendre aux nappes de claviers virtuoses et complexes d’un black sympho, pour vous donner une idée, on est bien plus proche d’un Summoning par exemple - et cette redondance volontaire se mue en une douce léthargie qui nous engourdit doucement et finit par nous posséder.
Ainsi la plupart des titres prennent des accents contemplatifs et nous inviteraient presque à la méditation (le début de Part 1 (Eyes Like Stars), particulièrement onirique, la fin de Part 2 (Silent Tale) avec cette plage de clavier intemporelle et mystique, le très bon Part 4 (The Empty Black), qui, sur une base extrêmement simple, apporte de subtiles et progressives variations durant ces 6,03 minutes qui nous maintiennent la tête dans les nuages d’un bout à l’autre). D’une manière générale, la superposition de ces plusieurs couches de claviers complémentaires, qui composent la basse et les mélodies, et de ce voile de guitares saturées en fond, rendant l’ensemble plus profond et immersif, fonctionne parfaitement même si quelques passages, volontairement naïfs, sonnent parfois à la limite du kitsch (les belles mélodies gentiment mielleuses de Part 1 (Eyes Like Stars) qui peuvent prêter à sourire et rappellent beaucoup Enya, les claviers cheap à 6,40 minutes de Part 3 (Like Music in the Night)).

Finalement, vous l’aurez compris, inutile de comparer cette nouvelle œuvre de Lustre avec une autre tant la discographie complète du groupe s’inscrit dans une continuité logique qui semble immuable. Voilà donc un (black) metal atmosphérique et ambiant très sobre et dépouillé mais à la force d’évocation prégnante qui parlera sûrement aux âmes sensibles. Les autres peuvent définitivement passer leur chemin, Lustre se destinant plutôt comme son nom l’indique à ceux qui cherchent une lumière ou une forme de rédemption qu’aux âmes damnées qui préfèrent se perdre dans les ténèbres éternelles.

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