Dans un univers musical vicié par la pittoresque saga Twillight, le culte voué à la dernière robe (du plus mauvais goût) tout en morceaux de viandes de
Lady Caca (on dit merci les chtis Ethiopiens !) ou bien l’existence même des
Jonas Brothers, dans ce territoire où la bonne zique est écrasée par les dollars et euros générés par les crottins commerciaux actuels, certains groupes nous aident à respirer un peu... pour exemple
Otep, groupe 'ricain de néo brutal mené par la délicieuse
Otep Shamaya, sortait en 2006 «
The Ascension ». J’éteins la boite à fèces qu’est notre chère TV et je visse mon casque sur la tête afin d’écouter ce fameux troisième album des Californiens.
Comment pourrais-je ne pas m’intéresser au cover du titre «
Breed » de
Nirvana, tiré du sacro-saint « Nevermind » ? Introduit par un message de la chanteuse expliquant que pour elle,
Kurt Cobain est protégé du monde actuel, de la souffrance et de la tristesse depuis sa mort... c’est son avis personnel et je ne la contredirais pas sans pour autant lui donner raison. Revenons à la reprise, la basse gonflée à bloc et la batterie sereine nous amène peu à peu au tempo d’origine du titre original.
Otep Shamaya suit quasi-parfaitement la rythmique vocale de
Kurt et le groupe modernise ce titre sans pour autant le dénaturer, si bien que n’importe quel Nirvanamaniaque reconnaîtra le morceau dés les premiers phrasés. Joli hommage qui, s’il est assez plaisant, ne détrônera pas le titre d’origine !
Ambiance inquiétante au début de « Eat The
Children », submergé par la rafale des grattes d’Aaron et Doug s’accordant aux vocaux mi-sauvages mi-civilisés de l’interprète. Basse et batterie sont toujours prioritaires, toutefois aidées par la gratte rythmique lors des nombreux changements de tempo. Un morceau court mais agité de spasmes électriques et gutturaux.
Une nouvelle intro ambiante... on se laisse guider par la guitare suave et la voix trainante et mélodique de la demoiselle, cette dernière faisant contrepoids à une composition progressive, elle chantonne le refrain sur les aboiements des riffs avant qu’elle-même ne jappe un peu. De suite, les vocaux brutes puis mélodiques se mélangent…un chant a capella très touchant au grain de voix intimiste et instinctif clos ce superbe « Invisible ». Carrément plus brutal, «
Crooked Spoons » débute sur les chapeaux de roues, le couplet y est plus parlé que chanté et la chanteuse s’en donne à cœur joie sur la partition du refrain , nerveuse et lourde, la batterie et la basse étant incontournables sur «
The Ascension ». La jeune femme crie de toutes ses forces et chante avec une voix égratignée... un dernier cri met fin aux hostilités.
Côté gros coup-de-cœur, notons le très inspiré « Milk Of Regret ». La guitare prend de l’assurance, la ligne de basse la soutient et les tambours et grosses caisses s’en vont accompagner les vocaux délicats d’
Otep Shamaya, qui deviennent animaux car la tigresse, la rage au cœur, braille puis chantonne avec habilité, dans une alternance intéressante, pour un morceau de néo métal progressif fort en grognements et murmures, telle une bête blessée gémissant avant que la Faux ne s’abatte sur elle. N’oublions pas le morceau éponyme de l’album et sa ligne de basse vigoureuse couplé aux riffs déchainés des deux guitares agressives, guidées par le chant alternatif de la chanteuse américaine. La compo orientée indus thrash se combine de façon surprenante aux vocaux gutturaux, presque hystériques de l’interprète ! Une chanson qui a du chien !
Bravo aux californiens d’
Otep pour cet opus haut en couleur et débordant d’énergie. Un très bon album souffrant juste d’une certaine linéarité sonore car niveau vocaux, ça déménage mon pôv’ Jon’ Davis (comme
Korn dans le temps). En espérant que le quatrième album soit du même acabit !
Bj
En temps qu'immense fan du groupe, je trouve que c'est l'album le plus abouti des 4 du groupe.
D'ailleurs, je vais le réécouter!
Merci.
Sympa ton intro avec la boite à fèces! XO
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