Vince Neil, chanteur d'un bien connu groupe de hard rock, a redémarré cet été sa carrière solo, cinq ans après l'album live "One
Night Only".
Après avoir été, pour d'obscures raisons, écarté de Mötley Crüe en 1992,
Vince Neil enregistre deux albums studios en 1993 et 1995, respectivement "
Exposed" et "
Carved in Stone".
Malgré la réussite de Mötley Crüe au début des années 90, le succès n'est pas au rendez-vous pour le chanteur. Cette période de sa vie est d'autant plus marquée par le décès de sa fille en 1995.
Il réintègre alors son ancien groupe en 1997, dont le succès est lui aussi au plus bas. Mötley Crüe se dissout en 2000 après le cuisant échec de l'album "New
Tattoo".
Ce n'est qu'en 2003 que
Vince Neil reprendra du poil de la bête. Alors qu'il enregistre un album live nommé "One
Night Only", Mötley Crüe revient lui aussi sur le devant de la scène suite à la sortie de la compilation "
Red, White & Crue".
En 2010, le revoilà, avec dans sa besace un album de reprise, "
Tattoos & Tequila".
Vince Neil nous offre donc sa version de divers morceaux, plus ou moins connus, qui ont bercé sa jeunesse.
Enfin, pas tout à fait, dans la mesure où figurent sur l'album deux titres inédits enregistrés pour l'occasion. C'est donc le titre éponyme, "
Tattoos & Tequila" qui ouvre avec brio ce nouvel opus. Un titre très "Las Vegas" qui place immédiatement l'auditeur en confiance pour la suite. Un riff bien hard rock, des couplets résolument plus sombres, et un refrain "rentre-dedans" bien comme il faut. Tatouages et tequila, après tout, que faut-il de plus ?
Quelques pistes plus tard apparait le très réussi "Another Bad Day", composé par Nikki Sixx, qu'on ne présente plus. Ami de
Vince Neil, il est le bassiste et le principal compositeur de Mötley Crüe. Ce dernier élément s'en ressent sur ce titre où
Vince Neil pose impeccablement sa voix. Le morceau, plus lent que les précédent, marque une pause dans l'album. Les paroles, l'air, les instruments, le solo, tout est empreint d'une agréable mélancolie.
Le reste de l'album est constitué d'une dizaine de reprises.
Vince se frotte à plusieurs grandes voix (Klaus Meine, Elvis Presley, Steven Tyler...) mais également à d'autres, plus modestes (Robin Zander, John Fogerty).
Les différentes pistes sont assez homogènes, dans la mesure où nous est systématiquement offert un ré-arrangement hard rock assez efficace.
C'est donc avec plaisir qu'on écoute ces nouvelles versions d'ACDC (
The Sweet), Long Cool Woman (The Hollies) ou encore No Feelings (
Sex Pistols), mais également qu'on redécouvre des titres comme Another
Piece of Meat (
Scorpions), Nobody's Fault (
Aerosmith) ou He's a
Whore (
Cheap Trick), auxquels le son et la voix de Neil apportent une certaine fraîcheur.
Musicalement abouti, la production de cet album est bien soignée, jusqu'à la couverture, qui représente à merveille son contenu.
Des Hollies à
Aerosmith, de Creedance Clearwater Revival à Elton John,
Vince Neil souhaitait, sans aucun doute, faire de cet opus l'album de l'été.
C'est, pour moi, un pari réussi !
Quant à John Fogerty, je m'en excuse platement... Je ne le connais qu'au travers de CCR, dont je ne possède qu'un best of (ne m'attaquez pas) !
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