Exposed

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18/20
Nom du groupe Vince Neil
Nom de l'album Exposed
Type Album
Date de parution 1993
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album104

Tracklist

1. Look in Her Eyes
2. Sister of Pain
3. Can't Have Your Cake
4. Fine, Fine Wine
5. The Edge
6. Can't Change Me
7. Set Me Free
8. Living Is a Luxury You're Invited (But Your Friend Can't Come)
9. Gettin' Hard
10. Forever
Bonustracks (Japanese Version)
11. Blondes (Have More Fun)
12. I Wanna Be Sedated

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Vince Neil


Chronique @ Eternalis

19 Mars 2009
Il peut parfois arriver que la destruction interne d’un groupe n’engendre que des bonnes choses. Ce fut le cas pour Motley Crue, qui, s’il ne sortira pas son meilleur opus sans Vince Neil (viré après la tournée flamboyante de "Dr Feelgood" pour de biens obscurs motifs !), lui permettra néanmoins de sortir de son jargon dans lequel il aurait fini par irrémédiablement tourner en rond.
Quand au chanteur, solitaire de tout groupe, il sortira avec son premier album solo simplement l’un des meilleurs opus sur lequel il posera sa voix, l’impressionnant et surprenant "Exposed".
Très groovy, ouvert et loin du hard rock de base de son groupe habituel, le charismatique blond dévoile avec ce disque des influences bien plus ambitieuses, allant de la funk au blues en passant par le cabaret, le tout saupoudré d’une bonne dose de métal mis en valeur par une production à vous défoncer littéralement le cul lors de la première écoute (la surprise !).

Ayant eu le nez fin d’engager Steve Stevens à la guitare, Vince Neil aura avec son compère d’un album la présence d’un virtuose très éloigné du jeu minimaliste de Mick Mars, un jeu très blues justement, mettant en scène les amours originels du guitariste.

Le choc que l’on se prend en pleine face à l’écoute de "Look In Her Eyes" pourra s’apparenter à une bonne baffe dans la tronche. Jamais Vince n’avait déjà dégagé tant de rage dans son chant, mais jamais il n’avait également laissé transparaître une telle sensation de liberté artistique, comme s’il se lâchait complètement, en pleine maturité autant humaine que musicale. Sa voix chaude, s’autorisant sur ce titre de nombreuses envolées splendides ne sera pas la seule attraction de cet initiateur.
Outre une batterie en constant mouvement (allant au delà de la simple rythmique de Tommy Lee), on ne pourra passer sous silence le solo absolument fantastique de Stevens, ébouriffant. Bourré d’effets, il est une expérimentation continuelle de toutes les sonorités pouvant sortir d’une guitare et apporte un grain de folie supplémentaires à des hommes visiblement absents de tous complexes.

Passé ce premier titre, les morceaux s’enchaineront sans jamais se ressembler, en proposant toutes les facettes qu’un chanteur aussi talentueux et décrié que Vince peut nous offrir (cassant une bonne fois pour toutes son image d’unique camé sans âme ni talent !).
L’influence blues attendra son paroxysme sur le délicieux "Living In Luxury", à la ligne de basse prépondérante (symptomatique du blues ou du jazz) mais à l’ambiance cool respirant les bars enfumés new-yorkais. Les quelques interventions de cuivres nous amèneront un peu plus dans la décadence de Vince, décadence sublimée par une refrain incroyablement bien chanté et un solo en contretemps assez impressionnant une nouvelle fois très expérimental et marquant de son empreinte un album à part de la vie de l’américain adulé des femmes.
Le très rock n’roll "Sister of Pain" nous montrera une image plus connu du vocaliste, mais néanmoins sublimé comparé à ces précédents travaux (même "Dr Feelgood", bien que largement plus culte, est peut-être moins riche). Le refrain entêtant, simple et rocailleux, continuellement coupé par des solos du maestro, se greffe dans votre cerveau et ce n’est que lorsque vous vous reprendrez à le chanter sans vous en rendre compte que vous remarquer que ce type est vraiment capable de composer des tubes incommensurables.

Le speed bluesy "Can’t Have Your Cake", au chant enragé mais au refrain léger, continuera de nous émerveiller dans la plus grande des simplicités, celle de nous rendre heureux d’écouter de la bonne musique, simplement de la bonne musique faite et jouée avec les tripes et non de la post création avantgardiste fade ou inaccessible.
Aussi doué pour les tempos rapides que pour les splendides ballades chantées dans le Crue, celles-ci ne terniront pas son blason.
Que ce soit la très cabaret (dans le sens où il y a beaucoup de chœurs et qu’elle se trouve être très imagée) "Can’t Change Me", aux vocalises très belles de Vince ou le final "Forever", plus traditionnel du chanteur mais toujours dans cette patte appropriée à cet opus si particulier, Neil touche l’auditeur de la plus fabuleuse des manières.

Je n’oublierais pas de citer le destructeur "Set Me Free" pour compléter le tableau de l’album quasi parfait dans le style. Mais quel style justement ?
Du rock ? Du Hard ? Du Blues ? Du Jazz ? Ou plutôt un mélange astucieux et intelligent de tous ces éléments associés à une grosse dose de modernité (encore très présente aujourd’hui !) et d’expérimentation concernant les solos pour exprimer la catharsis d’un homme libéré de ses démons et de tous ses impératifs contractuels et sociaux. Un homme libre pourrait-on dire. Set me free…

16 Commentaires

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samolice - 21 Novembre 2013: Et merci pour la chronique bien sur.
Chriscatcher - 21 Novembre 2013: Une bien belle époque où le flamboyant Steve Stevens magnifiait de son électrifiante présence chacun des disques auquels il collaborait (Cf notamment Rebel Yell de Billy Idol ou Dirty Diana de Michael Jackson). Dans la même veine à redécouvrir de toute urgence Jerusalem Slim avec Michael Monroe.
Chriscatcher - 22 Novembre 2013: A propos, "Set Me Free" est à l'origine un titre du groupe anglais Sweet, repris également par Saxon sur son album "Crusader".
samolice - 22 Novembre 2013: Et également reprise par Heathen et Chrome Molly. Ma préférence va à la cover d'Heathen puis à celle de Chrome Molly. Je place celle de Neil derrière même si Stevens envoie un supe solo qui ratrappe tout.
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