Nouvel album du Seigneur des Manches Électriques, "Super Colosssal" démontre, s'il en était encore besoin, le savoir-faire de
Joe Satriani. Cet homme travaille en solo depuis plus de vingt deux ans, et compte plus d'une dizaine d'albums à son actif, chacun contenant au moins deux ou trois véritables hymnes musicaux. Et ce dernier opus ne déroge pas à la règle, car la qualité des compositions est encore une fois au rendez-vous.
Celles et ceux qui avaient pu être déroutés par l'éclectique "
Strange Beautiful Music", ou par le très homogène "Is There Love In Space???" peuvent se rassurer : "
Super Colossal" reprend les meilleures recettes de "
Flying in a Blue Dream" et celles de "
Crystal Planet" pour nous offrir treize titres soit réussis, soit splendides. Le premier morceau (éponyme) place d'entrée les points sur les "i" par son riff immédiat, qui place dans l'ambiance. C'est plus cool ensuite pour repartir en fanfare Satrianesque dès le quatrième, et le talent du Monsieur atteint un sommet qui restera dans les mémoires avec l'incroyablement magnifique "A Cool New Way", qui représente à lui seul la capacité de travail et d'inspiration dont est capable son auteur.
Difficile de faire mieux, et le septième morceau, "A Robot's
Dream", certes intéressant, est un peu répétitif, mais il représente un bel interlude. Le huitième est un peu plus détendu. Les deux suivants contiennent pour le neuvième une forte influence reggae très bien transcrite façon Satch, le dixième rappelle lui quelque peu "Motorcycle
Driver" de l'album "
The Extremist".
La piste douze, "A Love
Eternal", certes court, est assez poignante pour nous tirer des larmes.
Quant au dernier morceau, il est simplement festif, en faisant intervenir un grand chœur d'amateurs qui suivent le riff du Maître ès guitare.
Un album au son quasi parfait, sans exagération scénique, qui se laisse déguster sans fin, avec plaisir. Pistes conseillées : la première, la troisième, la sixième, et les neuf, dix et douze. Énormes !
On peut certes avancer que Satch ne prend plus guère de risques (face à des furieux comme Steve VAI,
Kirk HAMMETT, George LYNCH et j'en passe…), et se faisant, se rend prisonnier de son style, mais en contrepartie il sait toujours nous charmer, en continuant à travailler avec passion dans le domaine qu'il maitrise.
Coup de chapeau sincère au grand Maître, qui livre avec "
Super Colossal" un album qui n'a rien à envier aux précédents !!!
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