Suicide Season

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16/20
Nom du groupe Bring Me The Horizon
Nom de l'album Suicide Season
Type Album
Date de parution 29 Septembre 2008
Enregistré à Studio Fredman
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album350

Tracklist

1.
 The Comedown
 04:09
2.
 Chelsea Smile
 05:03
3.
 It Was Written in Blood
 04:03
4.
 Death Breath
 04:21
5.
 Football Season Is Over (ft. JJ Peters of Deez Nuts)
 01:56
6.
 Sleep with One Eye Open
 04:16
7.
 Diamonds Aren't Forever
 03:48
8.
 The Sadness Will Never End (ft. Sam Carter of Architects)
 05:22
9.
 No Need for Introductions, I've Read About Girls Like You on the Backs of Toilet Doors
 01:00
10.
 Suicide Season
 08:17

Durée totale : 42:15

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Bring Me The Horizon


Chronique @ joKeR

06 Octobre 2008


Aujourd’hui, tendons une oreille vers le dernier opus des cinq musiciens secoués de Sheffield. Nos amis anglais, adeptes d’un style assez controversé de par sa définition même - le Deathcore - nous livrent ici un album concis, précis, voire même chirurgical, mais très compact. Alors, “Suicide Seasons”, à la limite de l’indigeste ? C’est ce que nous allons voir.

Autant le préciser avant la première écoute : BMTH, ça tape de manière assez particulière. Les riffs sont proches du HxC, le chant (saturé bien entendu) alterne passages Punky, dans le genre des bonnes vieilles formations anglaises No Future, et passages Death plus classiques. Les paroles quant à elles sont elles aussi tournées vers le Death : ainsi, on obtient ce fameux Deathcore qui prétend rassembler plusieurs auditoires.

On démarre sur “The Comedown”, batterie légèrement trafiquée sur l’intro, riff immédiatement posé, tout en syncopes et très gras. Le son de la batterie est un peu trop sale, trop aigu. A mon sens, le mixage aurait mérité plus d’attention à ce niveau là, mais c’est aussi l’appartenance au HxC qui veut ça. En tout cas, ça tape sec, ça va vite et on n’a pas le temps de s’endormir. Le chant est maîtrisé, l’alternance des deux voix se fait relativement naturellement, en tout cas c’est cohérent. Un break rythmique au milieu du titre relance l’accroche, bref, tout y est.

Comment arracher un sourire à un londonien ? Faites lui écouter “Chelsea Smile”… Non, mauvais jeu de mots mis à part, le deuxième titre de la galette s’oriente très clairement comme le premier. Et ?… Justement, et c’est pas bien varié. Enfin, encore une fois je pense que le mixage final dessert un peu l’orientation du disque : en effet, les voix couvrent beaucoup trop le reste, et on a ainsi l’impression de toujours écouter le même morceau… C’est ennuyeux lorsque l’on sait que BMTH propose des riffs ravageurs qui méritent à eux seul l’écoute de leurs albums… De plus, on retrouve la rupture rythmique - ralentissement du tempo - déjà présente sur “The Comedown”… Alors, où est la diversité ?

Heureusement vient “It Was Written In Blood”. Enfin, on attaque sur une intro complètement différente, un riff qui surnage un peu plus, une construction différente, bref : du neuf dans la galette. Bon, faut aimer la voix que j’ai qualifié plus haut de “Punky”, mais globalement, le titre est en contradiction avec les deux premiers. En revanche, il représente relativement bien ce que d’aucuns reprochent au Deathcore : un esprit un peu trop “Emo” par moments. Ecoutez, et faites-vous votre propre idée…

Curiosité : “Football Season Is Over”. Franchement, on s’approche plus ici du son de groupes comme Agoraphobic Nosebleed, avec un blast très présent en première partie, un riff inaudible - couvert par les cymbales et la voix - et une structure ultra linéaire. Là aussi, cela permet heureusement au groupe de ne pas faire basculer son auditeur dans la lassitude que peut amener assez facilement ce genre de musique.

On enchaîne avec “Sleep With One Eye Open”, intro bizarroïde suivie d’un riff monumental, taillé dans la roche de l’Everest. Un gros “Fuck You” (merci Shakespeare) annonce la couleur : attention, BMTH n’est pas là pour rigoler, ce sont des vrais méchants… La suite est nettement plus intéressante, avec un changement radical vers des accords sans lien avec le riff initial. Pourquoi pas ? Ca fonctionne plutôt pas mal, ça groove pas mal sur certains passages, je vote pour.

Une introduction très douce nous plonge dans “The Sadness Will Never End”, et lorsque le riff démarre, il vient presque naturellement se poser sur les quelques notes sucrées qui nous ont brièvement engourdi. Nettement plus posé que le reste de l’album, il stigmatise à lui seul les “défauts des qualités” de Bring Me The Horizon : ceux qui craignaient des dérives du style Bullet For My Valentine ne doivent pas écouter ce titre… Pour les autres, il s’agira d’une petite erreur de parcours pour un groupe qui se veut Deathcore. Enfin, pour quelques uns d’entre nous, il restera un morceau saisissant, qui mérite l’attention, avec même quelques (très) courts passages en chant clair.

Le titre suivant est très court, une minute tout pile. Intitulé “No need for introductions, I’ve read about you on the the back of toilet doors” (j’ai cherché, j’ai pas trouvé plus long), il fait lui aussi penser à du Agoraphobic Nosebleed une fois lancé, notamment à 35 secondes où le chanteur se retrouve A Capella avec un timbre très très caractéristique du groupe pré-cité. Et en fait d’une minute, l’auditeur bourrin n’a que 44 secondes de massacre, les 16 secondes d’introduction étant réservées à quelques notes jazzy, piano et guitare classique en toile de fond. Ce genre d’exercice de style sied très bien à une formation comme BMTH : c’est différent, c’est rigolo, et c’est loin d’être dénué de sens. Foutrement bien conçu, ce petit morceau perdu à l’avant-dernière place…

Et donc voici le dernier : “Suicide Season”, titre éponyme. On commence sur un riff assez plat, vite rejoint par les hurlements déchirants du vocaliste. Mais, à ce moment du disque, on a fini par s’habituer à sa voix très particulière, et on n’est pas surpris. Le reste du morceau est une pseudo ballade en hardcore mineur, guitares claires et tempo lourd alternant les gimmicks chargés en émotion. M’enfin, soyons honnête : le titre n’est pas crédible parmi le reste des fureurs fantasques de cet album. Il est trop larmoyant, à la limite du ridicule. Surtout lorsqu’après trois minutes d’écoute le chant passe en mode je-fais-aussi-du-goregrind-des-fois… Avouez que pour la cohérence globale de la galette, on a vu mieux !

Au final, que faut-il retenir de ce troisième album des cinq mécheux du Comté de Yorkshire (ne riez pas, c’est la vérité, même si effectivement ça colle bien avec les mèches) ? Tout d’abord, mis à part le dernier titre qui à mon sens n’a rien à faire là, l’album est entier et autonome. Ca sonne juste, ça se tient, c’est propre. Du côté des défauts majeurs, je pense principalement aux longueurs et aux répétitions, mais ça ne me paraît pas incorrigible compte tenu du registre métallique dans lequel évolue BMTH. En effet, le Deathcore ça speede, ça racle, ça tape et ça hurle sans arrêt, donc on tombe facilement dans ce genre d’égarements.

En revanche, les qualités sont indéniables : le groupe a réfléchi depuis les deux précédents albums, et les structures sont plus léchées. Du côté de l’innovation, on n’est pas en reste puisque l’intérêt est fréquemment relancé, ce qui n’est pas contradictoire avec les longueurs évoquées quelques lignes au dessus.

Petit point négatif un peu à part : le mixage n’est pas des plus adéquats selon moi. On ne profite pas assez des riffs déchirés, et la batterie est encore plus en retrait, avec un son plutôt moyen.

Conclusion : si vous aimez le HxC et le Death, ça ne fera pas forcément de vous un amateur de BMTH. En revanche, si vous aimez le HxC et/ou le Death et que vous êtes assez ouvert aux nouveaux horizons, celui que vous amène les anglais est vraiment ravageur…

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TheBlackDahliaMurder - 17 Juillet 2009: Personnellement, je trouve cette Album très mauvais. Ce n' est pas du deathcore.Je nommerais ce style "DeathMetalEmoCommercial" car Oli' Sykes a un tres grand gouts pour le business et l' argent et avec sa coupe de cheveux "emo" il s' est senti obligé de faire un album nommé "Suicide Season" car comme les jeunes aiment ça et perdent de plus en plus intérêts pour la musique brutale il sera plus facile à vendre. Il n' y a plus la brutalité de l' ancien album. Et il y a ce chant clair ignoble comme l' a dit Maxime qui ne fait pas parti des caractéristiques du deathcore. Je pensait que l' Album "Count Your Blessing" était prometteur... Mais je me suis bien trompé et j' espère qu' ils ne continueront pas sur cette voix même si je pense fortement que c' est ce qui va ce passer ...
Detonation - 17 Août 2009: Juste une question joKeR: pourquoi tu ne parle pas des chanson Death Breath et Diamonds Are Forever? (que j'ai trouvé géniales au passage =) )
Finnish_metal_fan - 01 Septembre 2009: du même avis que detonation...l'album n'est pas si mal quand à moi...je trouve que la voix éraillée mis-death, mis-clean donne un côté plus grinçant au chant...je ne détestes pas pour ma part...
Detonation - 08 Mars 2010: Et au fait tu as mal cherché moi j'ai trouvé plus long comme titre: une chanson de Nile "Papyrus Containing The Spell To Preserve Its Possessor Against Attacks From He Who Is In The Water" xD celle de BMTH en a 79 de lettres et celle de Nile 81 j'ai compté haha xDD
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Chronique @ Arachnid

29 Décembre 2009

Une identité remarquable entre 1000 mais à la sonorité un peu trop similaire sur toutes les pistes.

On se souvient tous de Bring Me The Horizon, en bien ou en mal, de près ou de loin. Ces jeunes Britanniques ont quasiment ramené le mouvement deathcore dans les contrées diverses de notre beau monde et on lancé cette mode de metalcore emo aux grosses rythmiques, aux beatdowns lourds et aux growls poussés par des mécheux encore mineurs. Si certains n’y ont vu qu’un pur produit commercial, ou une usurpation ou encore un Tokio Hotel pour jeunes métalleux, il n’empêche que les BMTH ont su retourner leur petit monde en proposant une musique bien cinglante, assez couillue et aux chansons mémorables, notamment grâce à la belle gueule et à la voix étonnante de ce cher Oli Sykes.

C’est donc tout naturellement que les jeunes stars sont revenues deux ans après leur premier album Count Your Blessings par un second bien attendu par une légion de fans crispés d’impatience. Et le choc n’en était pas moins inattendu. Conscients d’avoir presque lancé une mode, d’avoir rameuté des fanatiques et de s’être fait copier maintes et maintes fois, les BMTH ont décidé à nouveau de surprendre leur monde avec un second opus radicalement différent : moins basé sur le metalcore/deathcore quasiment désuet, se concentrant sur la volonté de faire ce qu’il leur plait, soit un screamo mi-burné mi-mélodique, au risque de perdre des fans.

Je ne me suis jamais prononcé « fan » du groupe mais j’ai suivi BMTH depuis leur première démo This Is What the Edge of Your Seat Was Made For. J’ai grandement apprécié leur premier album et été déçu de ce deuxième, car pas franchement accro à ce style de musique et surtout trop foncièrement différent de leurs antécédents. Mis à part The Faceless, Born Of Osiris ou encore Machine Head pour ne citer que eux, je n’aime pas trop les changements radicaux (remember Metallica, Cradle Of Filth, le dernier Chimaira…). Ces cris écorchés d’ado pré-pubère, ces riffs metalcore peu recherchés voire pompeux, cette monotonie sur certains morceaux, Suicide Season m’a peu emballé.

Mais après mûre réflexion, il faut admettre que certaines chansons valent quand même le coup, des chansons comme "Diamonds Aren't Forever", "Chelsea Smile" ou "Death Breath", qui savent se tirer du lot avec des refrains mélodiques bien foutus, des passages scandés qui restent en tête et des beatdowns écrasants. Je retiens ces morceaux mais en oublie d’autres, pas franchement très attrayants ("It Was Written In Blood" notamment, franchement hésitant entre ce côté mélodique et ces riffs à moitié recopiés de "The Comedown"). L’album a donc une entière nouvelle identité, une identité remarquable entre mille mais à la sonorité hélas un peu trop similaire sur toutes les pistes.

On retiendra donc de ce deuxième disque une volonté de ne pas tourner en rond et proposer quelque chose d’autre (ils ne réinventent rien), perdant des fans, en gagnant d’autres, le tout dans une esthétique toujours aussi soignée. Quand Suicide Season rime avec quitte ou double…

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Commentaire @ bojart

21 Juin 2009
Je vais me concentrer sur le changement opéré par Bring Me The Horizon par rapport au second album "Count Your Blessings" sortit en 2006, ainsi que sur les textes et l'ambiance du disque.

En regardant la pochette lors de la première écoute, je n'ai pu m'empêcher d’être amusé  par le photomontage gore. Et c'est sur cette atmosphère angoissante de mort et de vengeance que le disque repose. Des chansons comme "The Comedown", "Chelsea Smile", "It Was Written In Blood" (dont le sujet est tiré du journal intime du poète russe Sergei Essenin,un journal écrit avec le propre sang de son auteur!)et "Diamonds Aren't Forever" témoignent de la curiosité morbide du quintet pour le suicide, la rédemption, les lourds secrets, la culpabilité, l'enfer...

Et pourtant, on ne sent pas oppressé par ces thèmes, ni même par la lourdeur donnée (et souhaitée) par le nouveau producteur du groupe, Fredrik Nordstrom, aux instrumentaux de cet opus. Et cela, grâce à des titres comme "The Sadness Will Never End", triste histoire d'amour (vécue?)qui se consume et "Suicide Season", qui parle, semble t-il, de la disparition du père d'un ami de "Oli"(l'auteur/interprète)et qui, malgré sa longueur(prés de dix minutes),n'est pas si mal. Ces deux titres nous font respirer (un peu) quand "Sleep With One Eye Open" et le très bref "No Need For Introduction,I've Read About Girls Like You On The Back Of Toilet Doors" au titre assez long(paradoxe voulu?)sont des hymnes à la vengeance nous rappelant au bon souvenir de certains titres du précédent opus. Cet album est plus orienté Deathcore/Screamo, Oliver Sykes s'y essayant avec plus ou moins de réussite tout au long du CD.

Même si ce troisième album est plus soigné aux niveaux des textes et des compositions, et donc plus professionnel, "Suicide Season" reste un très bon disque que je recommande aux aficionados de Deathcore britannique.

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Strafeur - 21 Juin 2009: Bon chronique meme si j'aurai eu tendance a plus accentué l'énorme travail de Fredrik Nordstrom.
Nous n'avons plus affaire a un mur de bruit sans trop de relief, là tout est perceptible on en prend plein la tete du début a la fin, les guitares ont un son lourd, des riffs assassins et recherchés, tandis que le batteur est loin d'etre simpliste.
Très bonne chronique sinon :D
Finnish_metal_fan - 01 Septembre 2009: ouais très bonne chro...comme je l'ai mentionné à l'autre le groupe prend une dimension plus commerciale peut-être, mais ne perd pas de sa brutalité, de sa fougue et de son incroyable capacité à animer les foules en spectacle...
Game_system - 27 Août 2014: J'ai adoré leur premier album qui est pour moi une tuerie au sens propre du terme et de loin leur meilleur disque à ce jour, il est normal donc que j'ai été un peu dépaysé lors de l'écoute de Suicide Season. Ce n'est pas aussi bon que le prédécesseur, mais ça reste quand même bien brutal et complètement dingue, exactement tout ce que j'adore de ce groupe. Pratiquement toutes les chansons sont bonnes, ça reste du grand niveau, je regrette juste que le groupe ait perdu de sa technicité, notamment pour les guitares, la batterie étant toujours aussi bonne et complexe. J'aurais aussi aimé qu'Oli utilise un peu plus ses vocaux deathcore qui sont excellents. Mains bon, ça reste quand même un album très intéressant.
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