Kylesa, c'est lors de l'édition 2009 du Hellfest que j'ai pu découvrir ce groupe autant en tant qu'artiste que de visu. Et quel ne fut pas mon coup de cœur! Ni une ni deux, hop je commande cet album et me prends une grosse claque comme cela faisait longtemps que je n'en avais pas eu. Et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que
Kylesa fait partie des groupes qui au fur et à mesure de leur carrière, évoluèrent en proposant à chaque fois quelque chose de différent tout en étant fidèle à leurs premières sonorités (un peu comme
Mastodon). Pour preuve il n'y a qu'à écouter
To Walk a Middle Course ou
Time Will Fuse Its Worth puis
Spiral Shadow pour s'en rendre compte. Ensuite, pour le fait d'avoir deux batteurs (en concert ça envoie sévère), qui sans assommer nous fait doublement apprécier la puissance d'une batterie
Sludge. Et c'est très beau à voir pour le synchronisme. Enfin pour Laura Pleasants (haha!).
Alors que je flânais sur SoM je me rends compte qu'aucun chronique n'a encore été faite pour cet album. Ainsi je me lance pour la première fois à en dessiner une, je demanderai donc votre indulgence nobles amateurs de musique extrême.
La pochette dessinée par John Dyer Baizley de
Baroness (qui s'est également chargé de moult autres artwork comme pour
Torche par exemple ou
Baroness -logique me direz-vous) a le mérite d'attirer l'œil en ce sens qu'elle reflète parfaitement bien l'esprit du disque, tout du moins à mes yeux. C'est à dire une musique des plus pénétrantes et inimitables, propre à hisser vos sens dans un univers aux teintes psychédéliques typiques de
Kylesa et à offrir un orgasme à vos esgourdes. D'un point de vue (enfin sonore) général l'album jouit d'une bonne production, c'est d'ailleurs Phillip Cope (guitare/chant) qui s'est chargé de celle-ci. Alors, qu'en est-il enfin de ce
Static Tensions ?
Le premier morceau
Scapegoat met en bouche avec une petite intro des deux batteries et s'ensuit une rythmique rentre dans le tas qu'accompagnent les voix de Phillip Cope et Laura Pleasants. Ensuite, dans la droite lignée de ce morceau s'offre à nous
Insomnia for Months et Said and Done. Immédiatement après nous avons le plaisir de savourer sans modération Unknown Awareness qui fait plonger dans l'univers psyché de
Kylesa grâce à ses deux guitares modulées par un effet et qu'accompagnent les deux batteurs. Running
Red et Nature's Predators sont quant à elles plus posées et Nature's Predators plus difficile d'accès. Le titre demandera d'ailleurs peut-être pour certains plusieurs écoutes pour être pleinement apprécié (ce fut mon cas).
Almost
Lost, Only One, Perception renouent pour leur part avec des rythmiques plus rapides dans la lignées des premiers morceau de l'opus.Enfin, To Walk Alone offre en guise de conclusion une chanson que je qualifierais de plus "aérienne" par la voix de Laura Pleasants. Les batteries toujours assènent une rythmique toujours aussi catchy et digne du reste de l'album. Mention pour les vocaux qui hurlés, n'ont rien à envier aux autres groupes du même genre et qui, lorsqu'ils sont clairs, s'en sortent plutôt bien. Pour conclure j'apporterai un élément de contraste. Certes, vous l'aurez peut-être remarqué au début de cette chronique, j'aime
Kylesa. Mais je regrette toutefois le caractère parfois trop linéaire des compositions (cf Nature's Predators).
Pour cela je mets un 17/20 qui est amplement mérité.
Nicolas.
Ps: ci-joint une vidéo avec deux titres respectivement de Spiram
Shadow et
Static Tensions.
parfait résumé de ce que j'ai ressenti en écoutant cet excellent skeud ++++
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