Spiral Shadow

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17/20
Nom du groupe Kylesa
Nom de l'album Spiral Shadow
Type Album
Date de parution 26 Octobre 2010
Style MusicalSludge Metal
Membres possèdant cet album73

Tracklist

1. Tired Climb 03:21
2. Cheating Synergy 02:52
3. Drop Out 04:29
4. Crowded Road 03:30
5. Don't Look Back 03:21
6. Distance Closing in 03:52
7. To Forget 03:33
8. Forsaken 03:42
9. Spiral Shadow 05:13
10. Back and Forth 02:33
11. Dust 03:45
Total playing time 40:11

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Kylesa


Chronique @ Selfdestruction

07 Septembre 2011

Une œuvre qui hypnotise et transporte,[...]On ne sort tout simplement pas de cet album. Jamais.

Le point commun entre Mastodon, Baroness, Down et Kylesa ? Ils officient tous dans le même genre de musique. « Bah oui ils font du metal ! » Oui mais pas que ça. Ils font tous du sludge. « Hein quoi ? Du sludge ? C’est quoi ça ? ». Mais oui vous savez bien, cette espèce de mix entre doom et hardcore. Comme si on écoutait du Candlemass avec Matt Heafy (Trivium) qui hurlerait dessus… Mais il n’y a pas que ça, le sludge est en effet souvent guidé par une (surtout pas) sainte horreur des structures classiques en couplet-refrain, ainsi que par des guitares dans la distorsion (« Hein ? » C’est une image…C’est très bruyant et lourd quoi ! Et ça déboite en live. « Ahhh ».) . Là peut-être vous commencez à apercevoir le point commun entre les groupes cités plus haut.
Mais, indéniablement, ils ont tous pris des directions bien différentes et une identité propre, si bien qu’on serait fou de vouloir essayer de comparer un album de Mastodon avec un album de Kylesa.

Jusqu’ici, Kylesa nous avait habitués à tout ce que l’on pouvait réellement qualifier de plus sludge et qui trouva son apogée sur le (très) réussi Static Tensions. Mais si c’était un album réussi, il manquait encore quelque chose pour en faire une œuvre mémorable : il manquait une identité. Avec Spiral Shadow c’est maintenant chose faite ! A la manière de Mastodon avec Léviathan, Spiral Shadow permet à Kylesa de sortir de la scène underground et de se redécouvrir. Enfin les chroniques cessent de mentionner Kylesa comme le groupe « aux deux batteurs ». Non, dorénavant Kylesa c’est bien plus que ça. Kylesa est devenu quelqu’un, et cela il le doit à Spiral Shadow. C’est dorénavant une entité à son apogée, qui officie parfaitement dans un mélange des genres qui n’appartient qu’à elle. En effet, les influences très diverses et variées (du punk au psychédélisme), parfaitement intégrées par le groupe, font de Spiral Shadow LE chef d’œuvre de Kylesa. L’accomplissement, rien que ça.

Aie aie aie mais je vous vois venir : « rolala pratiquement tous les morceaux font entre deux et quatre minutes ». Oui oui mes chers, mais c’est là toute l’intelligence de Kylesa : en trois minutes vous n’aurez absolument rien qui s’apparente à une chanson « mainstream » car tous ces morceaux sont complexes, bien construits, développés, originaux et trois minutes permettent leurs aboutissements sans ressentir une once de longueur de tout l’album. Merveilleux n’est-ce pas ?

« Ouais mais est-ce que c’est vrai que y’a toujours moins de distorsion, moins de hurlements, moins de metal ? ». La force de cet album se situe sans conteste ici : Laura chante toujours plus, Phillip hurle toujours moins et oui, c’est beaucoup moins lourd, moins hardcore, moins doom et moins sludge mais en aucune cas moins metal. Car c’est un album très homogène et pourtant aucune piste ne peut s’indigner d’un manque d’identité. Car c’est beaucoup trop sombre (et complexe hum hum) pour être qualifié de « rock ». Car les riffs s’entrecroisent (et quels riffs sur cet album mon dieu), les effets se multiplient dans ces guitares tantôt à l’ambiance psychédélique (« Drop Out »), tantôt punk (« Don’t Look Back »), tantôt doom (« Dust ») et parfois ce n’est rien moins que tous ces ingrédients qui se mélangent pour donner naissance à Spiral Shadow : une œuvre qui hypnotise et transporte, une œuvre mélancolique et joyeuse à la fois, psychédélique et cohérente, c’est une spirale sans fin qui s’écoute en boucle encore et encore jusqu’à ce que le temps et l’espace se dilatent dans les distorsions des guitares et la multitude des effets et autres solos magiques. C’est une spirale de désespoir et de bonheur. Un cri à la vie et à cette spirale des ténèbres qu’elle inspire. On ne sort tout simplement pas de cet album. Jamais.

Et que ressent-on à son écoute ? Je vous laisse avec ces lyrics de « Distance Closing In » :

« Let down again
Walls fade away
Distance closing in
Another time delay »

(Traduction approximative : « Laisse à nouveau; les murs s’estomper; la distance se rapprocher; un autre délai de temps »)

7 Commentaires

4 J'aime

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Selfdestruction - 08 Septembre 2011: Yep, les goûts et les couleurs, même si j'adore Static Tensions, pour moi il n'arrive pas à la cheville de cet album-ci.

Très easy-listening j'en conviens, car c'est - comme je l'ai dit - beaucoup moins doom (voir "metal"). Sauf que je trouve que ça n'a fait que renforcer le charme du groupe. Il n'a pas perdu du tout en complexité et pour moi cet album est beaucoup plus "accompli".

Toutefois je comprends aisément qu'on puisse lui reprocher tout ceci. Mais nan, pour moi un 19 n'est pas du tout exagéré, par contre un 18 à In Waves de Trivium était très exagéré pour moi et pas pour son chroniqueur...comme quoi...!

Et la note n'est que ressenti, c'est le texte qui est le plus important. Je n'exclue pas de la redescendre si cet album perd en saveur avec l'âge, mais pour l'instant ça fait 6-7mois que je l'ai et je m'en lasse pas du tout :)



Merci d'avoir pris le temps de lire ma chronique!
Adarkar - 08 Septembre 2011: Pour moi ce sont plutot les influences crunch punk qui ont disparues au profit du psyché.
Adarkar - 08 Septembre 2011: Sinon belle chro ! Le 19 me parait legerement excessif mais bon j'adore quand meme cet album.
Selfdestruction - 13 Janvier 2012: Le 19 était un peu excessif effectivement. J'ai tendance à sur-noté à chaud et je reviens souvent rectifier le tir lorsque le temps a fait son oeuvre...Mais la note ne reste qu'un indicateur. C'est le texte qui est important :)
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