L’homme de l’espace est de retour avec ce "
Space Invader", titre évocateur aux consonances rassurantes pour ceux d’entre vous qui craignaient un changement de cap. Voici donc le cinquième album de notre ex- membre du légendaire
Kiss, et lorsqu'on a tendu l’oreille sur les précédentes productions, on ne peut qu’espérer une qualité équivalente voire supérieure.
Après cinq ans d’absence depuis le fameux et fabuleux "
Anomaly",
Ace s’est entouré des meilleurs pour nous proposer le meilleur. Jugez plutôt : Greg D‘
Angelo derrière les fûts (ex-
White Lion,
Anthrax), Rob Sabino (claviériste ayant collaboré avec les plus grands noms de la pop et du rock comme Jagger ou Madonna), D. Hawkins (Stabbing westward) et enfin A. Esposito (ex-
Lynch Mob).
Être exceptionnel par la maîtrise instrumentale est une chose, mais être créatif est un véritable tour de force dans un style bâti pendant plusieurs décennies, et qui semble avoir utilisé toutes les combinaisons possibles et imaginables. Notre homme possède cependant une solide expérience et le talent nécessaire pour accomplir cette tâche comme il nous l’a déjà montré auparavant.
"
Space Invader" se compose ainsi de 12 chapitres, dont une cover de Steve Miller ("The
Joker"), assez fidèle à l’original mais en plus directe bien sûr ! Que nous réservent donc les autres titres de ce skeud ? Un mélange de hard Rock accrocheur dans une forme actuelle et efficace, et de structures venant embrasser d’autres horizons musicaux nous réserve ainsi quelques bonnes surprises.
On retrouve ce côté accrocheur en première plage de l’album, un "
Space Invader" avec ce sens de la composition offrant une rythmique à la fois classique et inébranlable, justifiant la place influente que notre homme occupe dans le monde de la six cordes. Les soli, très personnels, originaux et toujours accordés parfaitement au contexte mélodique, sont suffisamment nombreux pour nous convaincre. Le très Rock "Gimme A Feelin’" et surtout l‘indécent "I Wanna Hold You" rappellent immédiatement le meilleur de ce style, les mélodies facilement accessibles, et tout ce qui a fait les grands standards du
Hard Rock avec des textes explicites en plus...
Côté mélodique, nous sommes comblés. Rien à jeter, des refrains au top et des mélodies addictives. "Change" est calibré pour le live, et est ultra-efficace dans son apparat à la fois Glam et puissant. "
Past The Milky Way" et "
Reckless" sont des clins d’œil intéressants au
Hard Rock des 70’S. Tout en restant terriblement efficaces, ces titres ne sont pas les meilleurs de l’album car ils dégagent une impression de déjà entendu.
La créativité est parfois au rendez-vous, au détour de passages empruntés à d'autres styles qui sortent des tonalités habituelles du
Hard Rock, comme "
Immortal Pleasures" et son introduction country !
Les mélodies calibrées sont présentes dans le très aérien "
Inside The
Vortex" avec cette ligne de basse qui vient appuyer une rythmique sans faille. Le voyage passionnant se poursuit en osant même s’attaquer à l’un des mystères les plus insolubles de l’univers : "What Every Girls Wants". A la fois court et percutant, du hard rock dépassant souvent celui qu’il pratiquait avec ses ex-camarades de jeu, et qui s'avère même capable de botter les fesses de leur dernier rejeton "Monster"...
L’album se clôt par un instrumental, synthèse de tous les éléments qui magnifient cet album. Une rythmique typique, des soli et des ambiances variées...Que dire de plus ?
Bien entendu la production est au top et il faudrait être bien pointilleux pour oser la critiquer. Il semble que SPV ait misé gros sur cette sortie, et cette audace risque fort d’être payante.
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