Enregistrer un album fait uniquement de reprises s'avère toujours un exercice assez casse-gueule. On pense bien sûr au chanteur norvégien
Jorn Lande et de son album sobrement intitulé
Dio et Heavy Rock Radio, sorti au printemps, mais aussi au superbe et réussi Diamonds Unlocked du guitariste allemand
Axel Rudi Pell.
Ace Frehley, l'ex guitariste de
Kiss, en cette année 2016 aura l'audace de nous proposer sa propre vision de ce que doit contenir un album de reprises en publiant Origins Vol 1.
En effet, cet album sera entièrement dédié aux groupes et artistes Rock,
Hard Rock des années 70, dont certains l'auraient beaucoup influencé. Aussi, et comme son nom l'indique, celui-ci devrait être le premier volume d'une série de plusieurs albums de reprises.
Ace nous montrera qu'il en a toujours sous la pédale et que sa dextérité et rage d'autrefois sont toujours aussi intactes en nous proposant des interventions et solos dignes de ses plus grandes années, au sein de
Kiss, mais avec les moyens techniques de notre époque.
Entrons directement dans le vif du sujet, avec le titre "White Room" du groupe Cream, aux nombreuses lignes de guitare en ardente, surmontées d'un splendide solo spatial gorgé de feeling du
Spaceman. Suit aussitôt "Street Fighting Man" des Rolling Stones, à ranger parmi les chansons plus immédiates et prévisibles de l'album. Tout comme celles de
Kiss, le groupe de cœur d'
Ace, qui évite ainsi toute prise de risque, avec "
Cold Gin" et "Rock and Roll
Hell", très proches des originaux. "
Parasite", au contraire, se trouvera transcendé par un solo incendiaire en duel avec
John 5, qui évidemment ne sera pas le seul à venir faire chauffer ses cordes.
À commencer par des reprises de groupes tels que
Steppenwolf, "Magic Carpet Ride", les Troogs avec le légendaire "
Wild Thing" dans une version beaucoup plus sensuelle que l'original avec
Lita Ford, ou alors le "
Fire and Water" de Free, chanté en duo avec son compère de
Kiss,
Paul Stanley. N'omettons pas le très bon "Till the
End of the Day" des
Kings, réarrangé à la sauce Frehley et accentué par un son très moderne qui donnera à ce magnifique morceau une tout autre dimension.
Continuons volontiers, avec les reprises typées
Hard Rock, avec d'abord une merveilleuse version du "
Emerald" des Irlandais de
Thin Lizzy qui nous dévoilera un chant de Frehley plus personnel et à fleur de peau, avec un timbre assez proche de feu Phil Lynott, le tout agrémenté d'un solo de guitare en duo avec
Slash des Guns 'N' Roses. "Bring It on
Home" brillera par un riff et chorus de guitare presque à l'identique de ceux délivrés par Jimmy Page sur l'album
Led Zeppelin II. Par ailleurs, le
Spaceman, reprendra avec panache le "Spanish
Castle Magic" du maître Jimi Hendrix, accompagné pour l'occasion par l'actuel guitariste de
Rob Zombie,
John 5 (ex-
Marilyn Manson), pour une version plus rythmée et musclée que l'originale.
Origin vol 1 constituera le meilleur juke-box de reprises Rock et
Hard Rock d'une époque révolue où tous les excès étaient permis et qui influencera toute une génération. Par ailleurs, le
Spaceman aura eu l'ingéniosité de reprendre des morceaux inédits en puisant dans le répertoire le moins connu des groupes avec des chansons sélectionnées dans ces belles années qu'étaient les 70's.
Ce premier volume, devrait plaire aux fans du
Spaceman ainsi qu'aux nostalgiques des années 70, qui apprécient encore les bonnes guitares.
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