Liste des groupes Deathcore Krosis (USA) Solem Vatem

An 2218, quelque part dans le cosmos, sur la planète Deathcore

Journaliste Radio (Patrick Cohan) : Et tout de suite, voici les prévisions météorologiques de la planète Deathcore qui vous sont présentées par Laurent Cobrol. Un temps qui donne le froid dans le dos dans certaines parties de ce globe.

Laurent Cobrol : Oui mon cher Patrick, de fortes bourrasques et des pluies diluviennes continuent à toucher la partie neo de l’orbe. Pour vous donner quelques données chiffrées, sur Suicide City, il est déjà tombé l’équivalent de trois mois de précipitations et celles-ci ne devraient pas faiblir, bien au contraire. En revanche, dans les parties black et symphonique, c’est plutôt du beau temps qui vous attend pour cette journée avec peut-être quelques passages nuageux dans la belle ville de Shadointent. Des températures presque caniculaires sur Lornashora où on n’attend pas moins de 40°, de quoi sortir les parasols en perspective et de profiter de la mer pour piquer une tête.

Journaliste Radio (Patrick Cohan) : Merci Laurent, on se retrouve à 8h pour un nouveau point météo. Deathcore 1, il est 7h30.
(Jingle)
Un point complet sur l’information nationale et internationale présenté par Hélène Zézlany. Bonjour Hélène !

Journaliste Radio (Hélène Zézlany) : Bonjour Patrick, bonjour à tous. Une découverte absolument invraisemblable en ce début de journal : une nouvelle partie de notre mappemonde vient d’être découverte par notre splendide équipe d’astronomes. Elle a été baptisée Melodic (mélodique), en référence à son environnement euphorique. Plus de détails avec notre reportage signé Auguste Leblanc.

Reporter (Auguste Leblanc) : Personne n’aurait pu y croire et pourtant, cela est bien réel : Melodic devient un nouveau continent dans notre beau paysage. Un petit bout de terre qui fait naître de nouveaux rêves à nos spécialistes. Et parmi cette révélation tout juste dantesque, de nombreuses reliques auraient été trouvées dans la cité de Krosis : il s’agirait vraisemblablement d’anciennes partitions de morceaux appartenant à un recueil de souvenirs se nommant Solem Vatem (soleil prévisionniste). Une annale qui retracerait la naissance de ce morceau de territoire et qui expliquerait en tout point ses conditions climatiques très rudes avec un soleil de plomb quasiment toute l’année.

Journaliste Radio (Hélène Zézlany) : Et nous sommes avec un amateur de musique en direct sur Deathcore 1. Laurent Groaw bonjour !

Laurent Groaw : Bonjour !

Journaliste Radio (Hélène Zézlany) : Vous avez eu le temps d’en apprendre énormément sur ces fameuses galettes et vous avez même réussi à les reconstruire avec des véritables virtuoses de la musique, que dis-je, des techniciens de l’instrument. Qu’avez-vous appris concernant ces merveilles venues d’ailleurs ?

Laurent Groaw : Grâce à ces somptueuses tablettes, nous avons compris qu’il s’agissait d’un quintuor venu tout droit de Trumpy car en effet, nos musiciens étaient américans. Nous pouvons vous dire que le répertoire musical est composé de douze mélodies, chacun ayant son lot de surprises. Nous savons également que ces ouvrages datent d’environ d’il y a deux cents ans et qu’ils ont été parfaitement conservés car nous avons pu reconstituer l’intégralité des morceaux de A à Z.

Journaliste Radio (Hélène Zézlany) : Parlez-nous un peu plus de ces compositions, de votre ressenti parmi tous ces récitals. Avez-vous été convaincu par le résultat final ?

Laurent Groaw : Pour tout vous dire, mon bilan est plutôt positif même si certaines périodes sont très en deca du reste. Le premier poème, qui n’est ni plus ni moins qu’une intro, n’en reste pas moins alléchante et séduisante, allant crescendo puis decrescendo, sonnant très djent mais posant déjà les bases sur le point principal de notre quintuor : la mélodicité. Une harmonie futuriste, ébloui par quelques influences tribales. La seconde œuvre Melting Point nous bombarde directement de tapements hâtifs de batterie et d’un vocal sorti tout droit de l’au-delà avant de dévoiler une ambiance plus saine, plus orchestrale, un peu comme le proposait Shadow Of Intent à la même époque. Le vocal de ce morceau est absolument gigantesque avec des phases growlés, hurlés, plus ou moins aigües, au même titre que les phases mélodiques que l’on pourrait presque qualifiées comme étant rêveuses et qui font d’ailleurs rêver l’auditeur.
Néanmoins, ces cycles et ces compositions qui finalement incarnent une nouvelle forme de modernité sont ternis par des morceaux plus classique comme c’est le cas par exemple pour Void Fracture ou même Immolation Fist, sans aucun doute les deux œuvres que l’on retiendra le moins car étant plutôt lambda même si plutôt bien exécutées.
Mais je voudrais tout de même faire un triomphe à ce qui est sans doute le récital le plus émotionnel qui soit : Apathos Vacant. Quelle claque je me suis pris en écoutant ce chef-d’œuvre. Du début à la fin, nous sommes totalement abasourdis par tant d’imagination : un début d’intro où on croirait se retrouver dans un album de Septicflesh avant de retomber dans un Deathcore plus traditionnel parsemé de touches djent, de touches mélodiques, nous faisant de nouveau tomber dans le pays des rêves, de clins d’œil à la formation citée précédemment et d’un vocal toujours aussi riche et varié.
Nous avons aussi un énormissime breakdown totalement inattendu mais qui est le bienvenu pour donner encore plus d’ampleur à l’ensemble. Et cet outro, absolument indescriptible tellement qu’elle dépasse les attentes de l’auditeur. A en tomber par terre.
Ce que je trouve vraiment dommage tout de même sur l’ensemble, c’est cette batterie, absolument prédominante et qui est malheureusement le point faible de nombreux artistes Deathcoriens. Je pense franchement qu’avec une batterie moins prépondérante, le résultat final aurait été tout simplement exemplaire.
En tout cas, sachez vraiment qu’il y avait un vent de fraîcheur chez cette formation, un talent non-négligeable et une réelle envie de se démarquer du reste. Le quintuor était sur la bonne voie et nous espérons vraiment retrouver de nouvelles pépites d’ici peu, si pépites ils existent pour voir si les imperfections ont été corrigées.

Journaliste Radio (Hélène Zézlany) : Merci beaucoup Laurent Groaw d’avoir répondu à nos questions et espérons vous revoir très bien sur cette antenne.