A Memoir of Free Will

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Krosis (USA)
Nom de l'album A Memoir of Free Will
Type Album
Date de parution 07 Fevrier 2020
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Gone, but Not Forgotten
 06:30
2.
 Insanity - A Moniker of Me
 03:43
3.
 To Persist or Adhere
 04:18
4.
 An Elegy for a Man Alive
 04:52
5.
 Psychoticlysm
 03:53
6.
 An Intramural Madness
 04:15
7.
 Questions of a Holistic Divine
 04:31
8.
 With Virtue, I Am Free
 03:26
9.
 Battles Are Won Within
 03:56
10.
 A Memoir of Free Will
 10:49

Durée totale : 50:13

Acheter cet album

 $10.48  9,89 €  8,45 €  £8.79  $14.97  11,63 €  11,27 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Krosis (USA)


Chronique @ Groaw

23 Fevrier 2020

Le ciel se gâte laissant éclater certains éclairs

« An 2220. Le ciel a définitivement changé sur la planète Deathcore. Deux ans auparavant, le soleil malgré quelques passages nuageux surplombait cette incroyable terre pleine de surprises. Il n’en est plus rien désormais. Depuis le début de cette nouvelle décennie, le temps est impitoyable. Les rafales frappent de plein fouet. Les orages sont de plus en plus violents. Les nuages ne se sont jamais montrés aussi menaçant et inquiétant. Fort heureusement, il subsiste encore quelques instants de répits mais il devient relativement difficile de faire face à tant de déchaînement … »

Si certaines formations ne nous laissent pas un souvenir impérissable, d’autres en revanche étonnent par leur créativité sans fin et leur envie de se démarquer. C’est notamment le cas de Krosis, un quintuor américain qui nous avaient pondu il y a presque deux ans un second album encourageant, mélangeant avec brio le deathcore et la mélodicité mais qui aurait pu encore plus marquer les esprits si les percussions n’avaient pas été aussi prépondérantes. Alors deux ans après, que pouvons-nous espérer de nos artistes ? Les qualités du passé ont-elles été confirmées ? Les erreurs d’antan ont-elles définitivement été gommées ?

Ce que nous pouvons déjà affirmer avec certitude, c’est que nos musiciens n’ont nullement laissé leur aspect mélodique et contemporain de côté, à l’instar du premier morceau Gone, But Not Forgotten. Tout comme Solem Vatem, l’opus démarre avec quelques notes douces mais à contrario de ce dernier, l’ambiance est bien plus morose, dépressive mais n’en demeure pas moins épique. Le retour d’un retentissement plus cinglant et crade ne se fera pas attendre, tout en préservant cette musicalité et fantaisie qui semble désormais ancrée dans les mœurs du groupe. Les artistes n’auront pas non plus de doutes quant à une évasion futuriste, plutôt inattendue et marquant une transition certes passagère mais accommodante.

Cette dernière toile surprend énormément, de par ses nombreuses influences notamment. An Intramural Madness ne serait sans rappeler la tonalité grasse, froide et cyclique de Meshuggah. Psychoticlysm adopte une ambiance ultramoderne et audacieuse, évoquant le death frais et introspectif d’Entheos. Questions Of Holistic Divine, quant à lui, apaise avec son solo de guitare et une atmosphère planante, aérienne, toujours aussi mélodieuse, s’appariant avec l’univers de Fallujah.

Mais tous ces rapprochements nous désemparent. Difficile de trouver un quelconque fil conducteur tant notre quintuor semble vouloir se diriger vers différentes directions. De plus, certains passages n’aident définitivement pas à entrer dans ce tableau riche, la faute une nouvelle fois à cette batterie, encore plus prépondérante qu’avant, créant une sensation complètement chaotique et sans suite logique. Il y a de plus une volonté de la part des américains à vouloir à tout prix entremêler ces atmosphères, accentuant cette incohérence et ce dépaysement.

Il y a d’ailleurs un écart de qualité assez flagrant entre les morceaux. La première partie de l’album, même si elle ne déroge pas à la règle de la modernité et de l’harmonie, s’avère être bien plus robuste mais aussi plus confuse. Ainsi, si des titres tels que An Elegy For A Man Alive amorcent un deathcore plus envirant et bucolique, d’autres mélodies comme Psychoticlysm préfèrent jouer sur la technicité et le branlage de manche. La seconde partie, quant à elle, équilibre mieux cette impétuosité et cette euphorie.

Le titre éponyme est d’ailleurs sans aucun doute le parfait exemple de ce belle sérénité. Outre sa longueur, plutôt inédite pour être soulignée, elle affiche clairement ses intensions avec un mélange des différentes influences, sans qu’il y ait une impression de confusion et sans supériorité de l’une par rapport à l’autre. La prestation vocale sur le morceau et l’ensemble de l’opus est juste impressionnante, plus consistante, technique et brutale. Ceci s’explique tout simplement par un changement de line-up effectué après la sortie de Solem Vatem, apportant un contrôle entier.

Si A Memoir of Free Will regorge d’excellentes idées, se démarque concrètement de ses confrères et apporte une nouvelle essence à la modernité, il n’en demeure pas moins un album assez inégal et négligent. Si certains titres arrivent à se démarquer grâce à une meilleure combinaison des éléments, d’autres en revanche affichent un mélange bien plus brouillon et incertain. Avec une meilleure corrélation des sonorités, nul doute que Krosis pourra porter son concept de deathcore mélodique et moderne plus haut, pour peut-être atteindre l’apothéose.

3 Commentaires

3 J'aime

Partager
Goneo - 24 Fevrier 2020:

J'ai la même sensation que toi, les musiciens sont très bon, mais ils leur manquent un savoir faire en terme de composition. Cela s'éparpille trop, du coup j'ai vraiment du mal à prolonger mon écoute. Un album qui passe dans les oubliettes 2020 deathcore pour moi. Merci pour la chro.

supertiptip - 24 Fevrier 2020:

C'est normal le an 2220 ?

J'accroche vraiment pas à ce groupe. C'est le groupe qui veut en faire trop sans vraiment maitriser leur art. Je pense qu'il devrait plus affirmer une identité en restant simple plutôt que de mélanger trop de style sans vraiment les maîtriser.

Groaw - 24 Fevrier 2020:

Le An 2220 est voulu, c'est la suite de la dernière chronique que j'avais faite sur Krosis avec Solem Vatem où on était en an 2218. C'est seulement pour noter l'aspect futuriste du groupe. Effectivement, je pense que l'on est tous d'accord en disant que le quintuor n'arrive pas véritablement à trouver son identité. Cependant, je trouve vraiment qu'il y a de bons éléments et de belles influences qui prouvent que les américains ont de quoi séduire. J'attends de voir ce que donnera la suite.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire