En voilà une initiative qui est bienvenue !
Occultum Productions réédite dans un beau format dvd (superbe photo) les démos tapes «
Bloodmarks » et «
Chimères » ajoutant aussi un morceau inédit sans titre. Limité seulement à cinquante-cinq exemplaires, «
Sinistres Paysages » est un objet bien complet de ce que peut présenter son compositeur Svarthet. Celui-ci joue une musique cataloguée dans le dark-ambiant, cependant faut-il préciser que les moyens employés diffèrent complètement du style habituel. Joués uniquement au piano et sans autres effets, les titres de ces démos aspirent à la mélancolie ainsi qu’à la contemplation d’un panorama hivernal...
Pur travail d’écriture limpide et d’utilisation gracieuse et non moins sombre de son instrument de prédilection, Svarthet n’a pas son pareil pour nous plonger au sein de sentiments appellant solitude et tristesse.
Pas d’esbroufes, ni de surcharges mais uniquement des notes placées ça et là, décrivant une courbe glaciale et cristalline qui se savoure plus qu’il ne s’écoute,
Vannvidd ouvre la porte à un univers certes froid mais gorgée de mélodies éclatantes, jouant dés fois habilement du silence avant de faire retentir des notes semblant glisser sur les touches du piano (le magnifique «
Chimères ») donnant cette impression de ressentir les derniers instants d’une vie.
Rappelant aussi bien les travaux glorieux de
Vinterriket (d’ailleurs un split est sorti unissant les deux groupes) ou de Paysage d’Hiver car désignant aussi ces impressions de grande dépression voire de nostalgie proposant à l’auditeur une promenade solitaire dans un paysage désespérant mais d’où ressort l’essence de sa beauté atemporelle…
À la fois d’une simplicité extrême (le premier titre durant à peine dix secondes est l’introduction parfaite à cet univers) mais d’une grande profondeur émotionnelle,
Vannvidd vogue à mille lieux de la plupart des groupes, bien que l’on peut aisément rapprocher la structure instrumentale du groupe français avec le canadien Boréal jouant spécialement à la harpe. Mais là, que dire, c’est beau...
Je ne serai pas trop exigeant quand à la courte durée de certains titres sortis de «
Bloodmarks » le constat est là,
Vannvidd transperce l’âme et nous donne ainsi quarante-cinq minutes de mélancolie suspendue...
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