Seven Wishes

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17/20
Nom du groupe Night Ranger
Nom de l'album Seven Wishes
Type Album
Date de parution 20 Mai 1985
Labels MCA Records
WEA
Style MusicalHard FM
Membres possèdant cet album69

Tracklist

1.
 Seven Wishes
 04:52
2.
 Faces
 04:10
3.
 Four in the Morning
 03:52
4.
 I Need a Woman
 04:37
5.
 Sentimental Street
 04:10
6.
 This Boy Needs to Rock
 03:57
7.
 I Will Follow You
 04:13
8.
 Interstate Love Affair
 03:15
9.
 Night Machine
 04:30
10.
 Goodbye
 04:20

Durée totale : 41:56

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Night Ranger


Chronique @ samolice

04 Janvier 2023

Les mélodies messieurs-dames, les mélodies

7 vœux, waow, le rêve ! Perso, s’ils devaient se réaliser, deux me suffiraient.

Le premier serait de gagner à l’Euro millions. Oui, comme vous tous, bande de matérialistes. Ce qui me permettrait ensuite de satisfaire tous mes autres vœux. CQFD. Alors pourquoi en vouloir un deuxième ? Parce que tout l’argent du monde ne peut pas acheter mon deuxième vœu, bande de matérialistes. En effet, j’aimerai pouvoir voyager dans le temps comme bon me semble et pouvoir ainsi assister à n’importe quel concert de notre glorieux passé métallique. Putain, le pied que ce serait. Comme je suis un mec simple, je ne demanderai même pas le pass premium avec visite du groupe backstage et défilé de groupies, non non, juste le concert au premier rang. Et sans hésiter, l’un de ceux auxquels je me rendrai serait celui de Night Ranger au Shinjuku Kousei Nenkin Hall le 13 décembre 1983.

Night Ranger, notre glorieux passé métallique ???? Pfff, du hard Fm pour midinettes quoi. Oh que non, messieurs-dames, des vrais rockers sur scène, croyez moi. Le groupe défonçait tout à l’époque en live. Comme en ce 13 décembre 1983. Je vous accorde néanmoins volontiers que la réciproque ne vaut pas pour leurs albums studio, en particulier pour celui qui nous occupe en ce moment même. De son aveu, le groupe voulait « plus de sophistications, plus d’arrangements » (Metal Attack, juillet 85). Mais n’allons pas trop vite. Puisque je suis en capacité de retourner dans le passé le temps de ces quelques lignes, offrons nous un rapide flashback.

Night Ranger ???? Pfff, des parvenus quoi, platine dés leur premier opus, trop facile pour eux. Oh que non, messieurs-dames, tout n’a pas été aussi simple. Il y a d’abord eu RubIcon, plutôt orienté funk rock et fondé par Blades auquel se joindront Keagy et Gillis vers 78-79 - c’est pas précis de ouf j’avoue -, Stereo ensuite qui splitte rapidement puis Ranger, avec l’entrée en piste de Fitzgerald aux claviers (ex Montrose et Hagar), puis enfin Night Ranger après qu’un obscur groupe de country US, Rangers, les ait menacés de poursuites juridiques. Ca en a fait des concerts dans les pubs de toute la région de San Francisco pendant des années ! En outre, les maisons de disques refusent de les signer sauf le petit label The Boardwalk Entertainment Company fondé par Neil Bogart. Le premier novembre 82 sort enfin leur premier album « Dawn Patrol », les ventes ne sont pas fofolles, loin s’en faut. Et bim, Bogart décède. Bruce Bird, partie prenante de l’équipe Boardwalk monte son label, Camel Records, propose l’album à MCA qui dit banco, en rachète les droits et le réédite. Les ventes décollent tel un bombardier B25 Mitchell - j’y arrive, soyez patient -.

Mais là encore, tout n’est pas simple. MCA pose une condition avant de signer le groupe : que Brad Gillis fasse parti de l’aventure. Or celui-ci est sur la route en accompagnie d’Ozzy Osbourne suite au décès du flamboyant Randy Rhoads le 19 mars 1982. D’ailleurs, si vous ne connaissez pas la manière dont est mort Randy, je vous conseille de vous documenter un jour, c’est d’une telle connerie. Le seul truc qui me console c’est qu’il soit enterré à San Bernardino, là même où s’est déroulé le fantastique US Festival du 28 au 30 mai 1983. Tiens, voilà un festival sur lequel je me rendrai également à coup sur si mon deuxième vœu était exaucé. Pour l’anecdote qui vaut ce qu’elle vaut, pas grand chose, je me suis d’ailleurs rendu compte tout récemment qu’il est inscrit au verso de la pochette du « Speak Of The Devil » : « Brad Gillis by kind permission of The Boardwalk Entertainment Company ».

Je me rends compte également que je n’ai pas encore commencé à parler de « Seven Wishes » l’album. Je suis trop long ? Est-ce que quelqu’un veut utiliser un de mes sept vœux pour me couper le sifflet ?
Depuis que je suis inscrit sur SOM, soit déjà plus de 11 ans, je me dis que je vais le chroniquer ce skeud. Et puis l’horloge tourne, le cheveu se fait de plus en en plus blanc - ou rare selon les individus -, les abdominaux gonflent comme des ballons de baudruche, bref c’est la merde. Mais plus que le temps qui passe, je suis surtout très lâche. C’est qu’il faut faire preuve d’un minimum de bravoure pour se lancer sur une chro d’un disque de hard FM. Le risque ? Ben il est énorme tiens ! Tout simplement celui de perdre mes quelques amis virtuels du site qui ne jurent que par un bon gros riff heavy/thrash/death/black/autre-du-moment-que-ça-fait-du-bruit-beaucoup-de-bruit. Aujourd’hui, je suis fort dans ma tête, je me sens prêt à assumer toutes les railleries. J’espère tout de même que mes amis du site « en format physique » - en gros ceux que j’ai achetés en leur offrant un verre à l’occasion de notre première rencontre - me pardonneront. Allez je me lance. Au cas où, je vais mettre ceinture et bretelles.

Mai 1985. Je n’ai jamais entendu la moindre note de ce groupe. A 15 balais, j’achète donc mon premier Night Ranger. Ce n’est pourtant pas la pochette qui donne spécialement envie, avec le groupe à bord d’un bombardier B25 Mitchell - nous y voilà -. En effet, Gillis (guitariste) et Blades (bassiste/chanteur) ont une fascination pour les avions de la deuxième guerre mondiale. Mouais, chacun son délire, perso je préfère nettement les hôtesses de l’air - peut-on encore écrire cela en 2023 ? -. En pleine période « Ride The Lightning » pour tous mes potes … et pour moi aussi, j’accroche pourtant direct. Evidemment, je passe pour un gros tocard. A croire qu’on ne change jamais vraiment puisque je persiste et signe 38 ans plus tard : ce disque représente ce que le hard FM a de meilleur à (m’/vous) offrir. Tout au moins pour la face A. Les mélodies messieurs-dames, les mélodies, y’a que ça de vrai !

Alors oui, en version studio, Night Ranger c’est bien du hard FM. Avec la production de Pat Glasser qui a bien vieillie. Les claviers placés en avant dans le mix pourront en agacer certains. Même que « certains », ça s’appelle un euphémisme. Seul l’opener de la face B, le chouette « This boys needs to rock », peut légèrement tromper sur la marchandise tant il est de loin le plus heavy de l’album. C’est dire. Pas étonnant de retrouver Brad Gillis à la co-composition de ce titre, il est l’homme le plus métallique de la troupe - je viens de vous raconter sa petite virée chez Ozzy bordel, vous suivez pas ! -. Il s’est d’ailleurs fait plaisir ici puisqu’il balance deux soli sur ce seul titre, dont un qui vient clore le morceau. Des soli qui sont à mes oreilles un vrai point fort du skeud, courts mais mélodiquement « lumineux » (« Seven Wishes », « Four in the Morning », « Night machine »). Brad Gillis, que l’on appelait monsieur vibrato avec les copains - et aussi dans la presse métal me semble t’il -, descend et remonte de longue la whammy bar Floyd Rose de sa Les Paul (« I need a woman », « This boys needs to rock », « Night machine », je n’ai aucune idée du pourquoi de la présence de Vince Neil et Tommy Lee aux backing vocals sur ce dernier titre). J’écrirai volontiers que son acolyte six cordistes Jeff Watson n’est pas mauvais non plus mais je ne sais pas en fait qui joue les soli, rien n’est précisé nulle part. Et je déteste ça. Disons simplement que j’ai l’impression de reconnaitre Gillis dès que le vibrato entre en piste.

Donc oui, en version studio, Night Ranger c’est bien du hard FM. Avec même des touches A.O.R. parfois prononcées comme sur le terrible single « Four in the Morning » écrit par Jack Blades en se réveillant à … 4 heures du matin avec la mélodie en tête - parfois faut pas chercher trop loin - ou plus encore sur le cheesy « Interstate love affair », que Blades avait composé pour les besoins du film Teachers (« Ras les profs » en français) sorti quelques mois auparavant. Avec une nouvelle fois ses claviers en-avant-toute, ce dernier titre va faire gerber la grande majorité d’entre vous. Moi je l’aime bien. Les mélodies messieurs-dames, les mélodies. Les refrains et les lignes de chant sont ainsi à mes oreilles les plus catchy jamais écrits par le groupe (« Seven Wishes », « Four in the Morning », « Faces », « I will follow you »).
Et puis Night Ranger c’est les ballades quoi. « Sentimental Street » est à quelques millimètres de renouveler l’exploit de « Sister Christian », présente sur « Midnight Madness », l’album précédent (1983). Avec à nouveau le batteur Kelly Keagy au chant. Au sujet de cette dernière, il paraitrait qu’elle était déjà composée en 1982 mais que le groupe l’avait écarté du premier album pour éviter de trop nuire à leur réputation de rockers. Je n’ai néanmoins pas pu vérifier factuellement cette info sur le net malgré mes recherches de fin limier. Mais c’est possible puisqu’on ne nous dit pas tout. La seconde ballade de l’opus, « Goodbye », placée en dernière position, n’est pas désagréable non plus. Elle a été écrite par Blades en hommage à son grand frère décédé quelques années plus tôt d’une overdose à l’héroïne. Ou comment planter l’ambiance d’un album de FM en deux lignes.

Carton plein pour l’album, avec un Top 10 au Billboard US, 3 singles dans les charts, et un statut platine avec un million d’albums vendus.
Et moi j’assume mon 16/20. Je m’en cogne, avec mon Euro millions dans la poche je rachète SOM demain.

9 Commentaires

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samolice - 07 Janvier 2023:

Merci messieurs !

Alors oui Zaz, Brad est bien passé chez le luthier. Il n'a pas été le dernier mais il pense être le premier :

https://www.guitarworld.com/news/brad-gillis-gibson-les-paul-floyd-rose

tormentor - 08 Janvier 2023:

Cette longue chro, me ferait donnerait envie d'écouter du hard FM, à par Europe, Aerosmith, Bon Jovi et scorpions je n'en connais aucun autre donc c'est une découverte pour moi. J'ai été écouter voir ce que ça donnait et c'est pas mal du tout surtout pour leur première période. Je vais essayer de me familiariser avec ce groupe qui m'a l'air d'être vraiment bien. Et effectivement en concert ça à l'air d'être encore mieux. Cette époque est fantastique moi aussi j'aimerais bien retourner dans le passé rien que pour ça.

Merci pour le papier Sam.

 

samolice - 08 Janvier 2023:

De rien! Commence par Midnight Madness, c'est quand même moins FM et il est terrible! Seven Wishes tu n'es pas prêt :-)

tormentor - 08 Janvier 2023:

Oui c'est ce qu'il me semblait que le premier était plus hard rock à la ACDC/Scorpions. Mais je suis près à écouter ce Seven witchies tout de même. Hé hé ;⁠)

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