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Screams of Anguish

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Liste des groupes Death Metal Brutality Screams of Anguish

16/20

Nom du groupe Brutality

Nom de l'album Screams of Anguish

Type Album

Date de parution 01 Août 1993

Labels Nuclear Blast

Enregistré à Morrisound Studios

Style MusicalDeath Metal

Membres possèdant cet album97

Tracklist

Re-Issue in 2012 by Lost Apparitions Records

1. These Walls Shall Be Your Grave		04:36
2. Ceremonial Unearthing		02:52
3. Sympathy		03:03
4. Septicemic Plague		03:47
5. Crushed		06:46
6. Spirit World		03:17
7. Exposed to the Elements		04:47
8. Cries of the Forsaken		06:18
9. Cryptorium		03:59
10. Spawned Illusion		05:57

Durée totale : 45:22

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Brutality

Chronique @ Fabien

31 Mars 2007

15 / 20

En cette automne 1992, c’est une véritable explosion de groupes deathmetal, à qualité et originalité variable, qui détonne chez tous les labels. L'écurie allemande Nuclearblast de Markus Staiger n’est pas en reste, présentant beaucoup de nouveaux arrivants sur sa compilation Death Is Just The Beginning Vol.II, tels que Brutality, Resurrection, Hypocrisy, qui doivent sortir leur 1er effort sous peu.

Il faut attendre l’été 93 pour voir arriver le 1er disque de Brutality. Le groupe résidant en Floride, jouant un deathmetal US dans sa pleine définition, et enregistrant de surcroît son album aux Morrisound Studios, réunit dès lors tous les ingrédients pour créer le parfait stéréotype. En ajoutant à cela une pochette moyennement mise en image, l’écoute de ce nouvel Screams of Anguish ne débute pas forcément dans les meilleures conditions.

Screams of Anguish présente pourtant des morceaux de bonne qualité, hormis les deux instrumentaux assez ennuyeux à mon goût, cassant le rythme plus qu'autre chose. On retrouve en effet les blast-beats, les accélérations, les breaks accrocheurs, les soli brillamment exécutés par le duo Acres / Gates, ainsi que les vocaux gutturaux très purs de Scott Reigel, à l’image de l'interprétation impeccable de l’entraînant These Walls Shall Be Your Grave ou de l’intense Spirit World.

Bref autant d’éléments qui rendent l’album intéressant, mais laissant en revanche le goût d’une galette maintes fois entendue à l'époque. L'ensemble ne manque toutefois pas de puissance, pour citer le terrible Crushed et son début d'une intensité peu commune, soutenu par les growls profonds de Scott Reigel, arme imparable de Brutality.

Sans prétention, Brutality lâche ainsi un deathmetal dans la pure tradition floridienne, d’une qualité de composition indéniable. Néanmoins, son côté assez conventionnel ne lui permet pas, dans cette période submergée par une pléthore de formations souvent identiques, de se démarquer forcément de la masse. Enfin, hier comme aujourd'hui, carré & puissant, articulé sur une assise rythmique béton avec un Jim Coker impressionnant derrière les fûs, Screams of Anguish s'inscrit parmi les belles pièces de la seconde vague de deathmetal US.

Fabien.

11 Commentaires

11 J'aime

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Rax63 - 01 Septembre 2008: Pour moi (et ça n'engage que moi), c'est le meilleur album de death de tous les temps. Si je ne devais faire écouter qu'un seul morceau de death à quelqu'un (pour lui faire découvrir ce style), ce serait "Cries of the Forsaken". Et sans hésitation.
Mais, c'est avec cet album que j'ai découvert le death. Je pense que je ne suis donc pas objectif...

Fabien - 02 Septembre 2008: L'époque où l'on rentre dans un style musical reste bien sûr à jamais gravée en nous. Pour ma pomme, l'estime que je porte aux réalisations Death Metal des années 89/90 est incommensurable, avec des Leprosy, Blood Fire Death, Harmony Corruption, World Downfall, Altars, qui définissaient les frontières de l'extrême, et restent cultes à en mourir aujourd'hui.

En 92/93, après cinq/six années de Death intensif, le marché était devenu saturé et les combo comme Resurrection, Monstrosity ou Brutality (pour ne citer que la Floride) lâchaient un Death dont on connaissait déjà toutes les ficelles, expliquant une notation et un point de vue qui ne peut atteindre l'excellence.

Au delà, je me suis nourri et continue de me nourrir de ces albums de la seconde vague Death Metal. Revenant à Screams Of Anguish, j'adore le titre Crushed, dont les premières minutes sont d'une intensité incroyable.

Fabien.

Jo29 - 04 Octobre 2008: Un très bon album de death à l'époque mais comme tu l'as souligné dans ta chronique: trop stéréotypé et c'est bien pour ça que quand on me demande une liste de mes albums préférés à l'époque cet album n'y apparait pas...pourtant ça a été un de mes coups de coeur mais trop peu longtemps hélas

BEERGRINDER - 23 Janvier 2011: 1000 fois entendu auparavant? Hum, dans ce cas je veux que tu me cites les disques, car il faut que je me les procure de toute urgence!

Je vais me situer pile entre Sebrax63 et toi Fabien : ce disque est une putain de tuerie, mais quand même pas le meilleur truc jamais sorti.

Le jeu de batterie de Jim Cocker est particulier, assez technique et percutant, le chant de Scott Reigel est en effet mortellement guttural, et les lignes de guitare de Gates et Fernandez sont excellentes, en ce sens je ne vois pas ce que Brutality a de conventionnel.

Enfin je ne sais pas, Ceremonial Unearthing, Cries of the Forsaken, Cryptorium ou Septicemic Plague me trouent littérallement le cul à chaque fois!

Contrairement à Jo, malgré les années qui passent et les innombrables et régulières écoutes, Sceams of Anguish (ainsi que son successeur When the sky Turns Black) reste immanquablement dans mes disques préférés de cette période.

Fabien - 23 Janvier 2011: Houlà, tu tapes ici au coeur de mes toutes premières publications sur le site, et parmi une je n’avais encore jamais retouchée. Je viens quelque peu de la remanier et de l'étoffer, comme tant d’autres, sans toutefois avoir changé foncièrement le fond de ma pensée.

Je me suis en fait surtout attaché dans ce texte d’une part sur la qualité indéniable de Screams of Anguish, il n’y a aucun doute là-dessus et j'espère avoir été suffisament clair, mais aussi à expliquer pourquoi Brutality n’a pas vraiment bénéficié d’une accession au premier rang parmi les ténors de la scène. On peut bien sûr lui vouer subjectivement une estime toute particulière, comme un Imperial Doom de Monstrosity pour lequel je suis par exemple bien plus large dans mon jugement final, mais qui reste objectivement d’une teneur assez similaire. Tout n’est finalement que question d’appréhension personnelle et de vécu par rapport à l’époque traversée.

Plus largement, je trouve cette année 1993 comme une période charnière, à l’époque où de nombreux deathsters commençaient progressivement à se détourner d’une scène deathmetal US, et particulièrement celle typée Floride et Morrisound, faute à de trop nombreuses formations s’étant engouffrées dans cette voie et dans ces studios.

Screams of Anguish fait justement partie de ces bonnes réalisations n’ayant au final pas spécialement fédéré, malgré une réelle qualité d’interprétation, laissant Brutality parmi les seconds couteaux que beaucoup n’ont plus suivis dès les épisodes When the Sky Turns Black et In Mourning pourtant eux aussi de fort bonne facture. In Mourning est passé par exemple fâcheusement inaperçu en 1996, alors que je trouve qu’il n’a pourtant que peu à rougir en regard de ses aînés. Bref, je ne refais pas l’histoire mais essaie toujours de la restituer le plus fidèlement, du moins telle que je l'ai vécue depuis son origine.

Fabien.

BEERGRINDER - 23 Janvier 2011: J'avoue que la version remaniée me plait mieux, mon quote sur le post précédent n'a plus lieu d'être et je préfère ça...

Oui, Brutality n'a pas passionné les foules c'est sûr, mais il n'est pas forcément nécessaire de définir la valeur d'un groupe par rapport à sa réussite commerciale, ce disque est mortel, et tant pis si nous ne sommes que quelques un à l'avoir compris.

Concernant In Mourning j'avais attendu sa sortie avec impatience, au final j'avais été un peu déçu, certes on y trouve des titres très intéressants aussi, mais je n'y ai pas retrouvé la spontanéité des deux précédents : un peu plus technique et moins flamboyant.

Oui, ta comparaison avec Imperial Doom me plait, moi je le mets au même niveau que When the Sky Turns Black, des albums qui ont su me toucher pour d'obscures raisons que j'ignore, c'est comme ça.

jack_owen - 24 Janvier 2011: Vos commentaires me rappellent une interview de Resurrection dans Metal Hammer en 1993 qui partait déjà battu d'avance : "oui nous sommes américains, oui nous avons senregistré aux Morrisound, oui notre pochette a été réalisée par Dan Seagrave comme 254 groupes avant nous", c'était embarassant.

C'est vrai que vers 1993 tout avait été plus ou moins dit (avant que le style ne gagne un second souffle un peu plus tard avec Nile et compagnie) et beaucoup de sorties se retrouvaient condamnées soit parce que les labels étaient tellement limités dans leur moyens que les disques ne bénéficiaient d'aucune promo et étaient quasiment introuvables car très mal distribués soit parce que les "grosses" sorties sortaient à la chaine comme du cabillaud Findus.

Je me suis un peu replongé dans ma (grosse) pile de magazine français de ces années là et à ce niveau là, on voit quand même que le malaise du manque d'originalité des sorties s'est assez vite répandu, j'en veux pour preuve certains disques decendus en flamme (au pif Carnage, Immolation, Autopsy, Vader pour ne citer que les plus connus) non pas par le fait d'un unique journaleux à la dent dure mais tour à tour par tous les magazines et par tous les journalistes spécialisés "extreme" (Pestilence, Bourgade, Gronche, Lavanne).

En tout cas le contraste entre cette époque et celle que nous vivons maintenant est saisissant quand on voit que le marché est totalement saturé de sorties dans des proportions qui sont quasi bibliques et que cela ne semble gener personne, attention ce n'est pas une critique simplement une constatation et je continue moi-même à acheter beaucoup de disques.

BEERGRINDER - 24 Janvier 2011: Oui, seulement la profusion de groupes n'empêche pas les sorties de qualité, si le Death a évolué et s'est scindé en tant de branches, c'est aussi grâce à l'intérêt suscité et les musiciens montant leurs groupes par centaines (certains juste pour faire de la repompe, d'autres pour aller de l'avant, même de nos jours).

Des erreurs d'analyses sur des disques, ça arrive à tout le monde, pour certains Venom c'était une blague (c'en est bien un peu une d'ailleurs) et c'est devenu l'un des plus grands groupes de tous les temps, les critiques ne sentent pas toujours les choses venir.

Par contre vous évoquez tous les deux (toi et Fabien) un certain manque d'originalité et je suis d'accord pour appliquer ça à une flopée de groupes que ce soit à l'époque ou maintenant, mais je n'arrive pas à comprendre comment on peut appliquer ça à Brutality.

Ils auraient du faire quoi? Aller mettre en boite l'album dans un studio pourri pour ne pas être catégorisé Morrisound?

Je veux bien que Brutality ne soit parait-il qu'un bon groupe reprenant ce qui se faisait déjà, mais pour étayer cette thèse il faut me citer sur qui ils ont pompé, ce que personne n'a su faire jusqu'à présent, je n'arrive pas à trouver l'équivalent du jeu de batterie de Jim Cocker, je n'arrive pas à me souvenir d'un chant ressemblant à celui de Jim Cocker, et je n'arrive pas à me souvenir de compos à la fois percutantes et subtiles comme sur Screams of Anguish.

jack_owen - 24 Janvier 2011: BG dans mon commentaire, j'évoque une "tendance" des journalistes à pointer le manque d'originalité général de la scène et pas spécifiquement une erreur d'analyse ce qui peut toutefois arriver.

Pour ma part, je ne pointe aucun groupe en particulier et certainement pas Brutality qui des trois poulains de NB de ces années 92-93 pour ne citer qu'eux(Resurrection et Monstrosity) est celui qui m'avait le plus accroché.

Maintenant si j'en crois ma mémoire, voir débarquer un disque avec les mots "Amérique, Floride, Morrisound, Seagrave, Scott Burns, etc", ça a été au début beaucoup d'interêt, puis ça s'est transformé en méfiance puis en sentiment qu'on essayait d'exploiter le filon tant qu'on pouvait.

D'ou l'interêt de ressortir des disques quelques années plus tard, ça permet de les remettre en perspective et surtout de leur filer une seconde chance.

grogwy - 12 Octobre 2017:

"Screams Of Anguish" (1993) est un très bon disque de Death Metal (malheureusement sorti trop tard) que l'on peut ranger entre "From Beyond" (1991) de Massacre et "Onward To Golgotha" (1992) d'Incantation.

mechant - 11 Fevrier 2019:

Voila 1 bonne vieille "saloperie" comme dirait 1 bon ami à moi....1 bien bon album pour 1 période faste ....noyé a coup sur dans la masse de sortie de l'epoque...je me delecte aujoud hui de ce death si bien foutu...

Merci fab

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