Liste des groupes Metal Progressif Threshold (UK) Psychedelicatessen

Selon l'adage, "qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud" le groupe Metal Progressif britannique Threshold récidive en nous proposant un an à peine la sortie de l'excellent Wounded Land (1993), un deuxième méfait studio intitulé Psychedelicatessen.

Un opus fort réussit, que certains fans du groupe et amateur de Metal Progressif de l'époque trouveront moins bon que son illustre prédécesseur, dû notamment au départ du chanteur Damian Wilson et de son caractère plus Heavy. C'est Glynn Morgan un illustre inconnu qui aura la lourde tâche de le remplacer lors de la tournée en soutien de Wounded Land, puis en s'illustrant sur les 10 titres de Psychedelicatessen. Ce troisième manifeste au fort relent Heavy, annoncera aussi l'arrivée d'un nouveau batteur Nick Harradence (Ex-Shadowland, Mercy Train), en lieu et place de Tony Grinham derrière les fûts.
Des choix qui auront un impact considérable sur l'ensemble de l'opus qui marque une évolution musicale par rapport à Wounded Land. En effet, ce deuxième essai studio se situe dans une veine plus Heavy le tout renforcé par une production plus équilibrée que celles de son prédécesseur. Avec une durée totale de 56 :23 minutes, Psychedelicatessen n'en demeure pas moins plus facile d'accès pour l'aficionado de riffs Heavy et soli de guitares aiguisées qui se respectent.

Il en résulte un album très dense constitué en grande partie de morceaux dynamique et entrainant à la maîtrise technique toujours aussi exemplaire, à l’image de "Sunseeker" qui ouvre admirablement l'album en passant par le court et très réussi "Will to Give" introduit par une basse vrombissante, soutenu de variation de batterie puissante et Heavy.

En dehors de ces morceaux à la redoutable efficacité, le groupe n'oublie pas de nous offrir plusieurs longues pièces d'orfèvre à tiroirs, avec en-tête la doublette "A Tension of Souls" "Into the Light" qui se distingueront par de nombreux effets et gimmicks de claviers Néo Progressif, inspiré pour la première, puis d'une atmosphere vaporeuse doublé d'accélérations et tempo bien senti pour la seconde. De cet imposant morceau, on saluera aussi l’excellente prestation du nouveau vocaliste Glynn Morgan très à l’aise dans cet exercice, mais aussi sur les morceaux les plus mélodieux avec la ballade "Under the Sun" au chant accompagnée de délicates et simples notes de piano et guitares acoustiques.

Les autres titres où Glynn Morgan s'illustre le plus, seront incontestablement le sombre "Innocent" aux refrains accrocheur, le long et mélodieux "Devoted" à l'atmosphère épique qui clôture admirablement l'opus, ainsi que le court et nuancé "Babylon Rising" porté par un chant mélancolique le tout renforcé d'un court solo de guitare, claviers en duel signé Karl Groom, Richard West.

Au final, nous ne recèlerons, pas de réel point faible sur cet album, hormis la sensation de proposer un nombre réduit de longues pièces à tiroirs et épiques, les compositions plus courtes, tout en restant assez simple et directe dans leurs structures, parvenant à conserver leurs caractères Progressifs.

Psychedelicatessen, plus que d’apporter son lot d’innovations, apparaît comme l’évolution logique du combo britannique, aboutissant à une efficacité qu’il est difficile de prendre en défaut. Avec seulement deux albums à son actif Threshold aura-t-il la prétention d'avoir trouvé la combinaison miracle pour réussir à se hisser parmi les leaders du genre ? Seul l'avenir nous le confirmera.