Praise the Beast

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16/20
Nom du groupe Azarath
Nom de l'album Praise the Beast
Type Album
Date de parution 25 Mai 2009
Enregistré à Sounds Great Promotion
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album102

Tracklist

1.
 Summoning
 00:55
2.
 I Hate Your Kind
 04:25
3.
 Sacrifice of Blood
 04:05
4.
 Invocation
 03:58
5.
 Praise the Beast
 05:35
6.
 Queen of the Sabbath
 05:21
7.
 Azazel
 02:54
8.
 Unholy Trinity
 04:16
9.
 Obey the Flesh
 04:04
10.
 Throne of Skulls
 03:30
11.
 From Beyond the Coldest Star
 02:33

Bonus
12.
 Ave Satanas (Acheron Cover)
 04:05

Durée totale : 45:41

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Azarath


Chronique @ BEERGRINDER

22 Mai 2009

Azarath parvient presque à égaler son monumental disque précédent

Les polonais de Azarath vomissent leur brutal Death depuis maintenant une décennie, formé plus ou moins sur les cendres de Damnation, le combo compte dans ses rangs le redoutable Inferno, marteleurs de fûts en chef chez Behemoth. Resté jusqu’ici dans l’ombre des grands de Pologne (Behemoth, Vader, Decapitated,…), Azarath n’en a pas moins sorti de très bons disques, notamment le dévastateur Diabolic Impious Evil. Pour ce quatrième album, Bruno et ses acolytes quittent Pagan Records qui les chaperonnait depuis leur premier opus, pour atterrir chez Agonia Records, un label plutôt orienté Black Metal (Impiety, Thornspawn, Praise the Beast,…), mais rien de surréaliste pour un groupe mettant systématiquement en avant son adoration pour le malin.

L’incroyable potentiel de destruction observé sur le trop mésestimé Diabolic Impious Evil fait que le quatuor était attendu au tournant par les deathsters les plus avertis sur ce Praise the Beast (2009). Force est de constater que le quatuor ne s’est pas reposé sur ses lauriers : après une courte intro narrée tel un hommage à Satan en guise des trois coups au théâtre, I Hate Your Kind délivre un Death Metal noir qui rappelle fortement Immolation (notamment pour la voix de Bruno) / Morbid Angel (solo aux harmonies étranges), auquel on aurait ajouté une bonne dose de Behemoth.

La mise en route est judicieusement progressive et le véritable déluge de brutalité n’intervient finalement que sur le deuxième titre Sacrifice of Blood, Zbigniew Robert Prominski (aka Inferno) faisant admirer d’entrée son incroyable vitesse d’exécution. Inferno, Bruno (basse / chant) et Bart (guitare) jouent ensemble depuis longtemps (rejoints depuis Diabolic Impious Evil par le guitariste Thrufel, transfuge des très techniques Yattering) et cela s’entend, les structures musicales intelligentes, variées et surtout très fluides, donnent l’impression d’une simplicité absolue sur des parties injouables pour le commun des musiciens. De plus quelques chants incantatoires viennent appuyer certaines rythmiques, et si le label est en manque d’inspiration pour inventer un slogan qui tue afin de vendre leur poulain, j’ai ce qu’il faut : Total worship Satan Blasting brutal Death…

En plus des influences évoquées ci-dessus, il faut y intégrer celles de la scène Death sud-américaine et notamment de Krisiun, en particulier sur ces riffs acérés et massifs ainsi que la batterie en mode blast-beat continu (Invocation). Au-delà de la dextérité au-dessus de la moyenne des musiciens, Azarath fait montre d’une hargne manifeste et sait qui plus est varier les plaisirs, comme ce passage acoustique à la fin d’un Praise the Beast au refrain très Deicide, ou Queen of the Sabbath et sa partie centrale sonnant Black Metal avec « Sanctus Sathanas » répété en boucle. Les veinards se procurant la version digipack pourront aussi écouter en bonus track une reprise de Acheron.

Au niveau de l’artwork c’est le statut quo, toujours un démon sans doute faisant partie des grands anciens, en noir et blanc comme à l’époque de l’ORTF… Même topo en ce qui concerne le son, la prod est sensiblement identique à Diabolic Impious Evil : claire et solide, sans tomber dans l’«uber production» surgonflée et impersonnelle.

Finalement Azarath parvient presque à égaler son monumental disque précédent en apportant juste ce qu’il faut de différenciation. Unholy Trinity notamment, sonne comme une marche militaire de l'armée des enfers exterminant tout sur son passage et rappelant les terribles Panzerchist (plus précisément le terrible morceau At the Graves). L’instrumentale finale From Beyond the Coldest Star est aussi à mettre en exergue tant part sa virtuosité guitaristique que son intensité.
Les polonais s’installent sur la durée comme une valeur sûre du Death Metal et à défaut de révolutionner le style ou le pousser dans ses retranchements comme le font actuellement Origin et Obscura, ils proposent avec Praise the Beast un opus homogène, de grande qualité et encore plus important, portant leur marque de fabrique indéniable.

Sanctus Sathanas !
Praise the Total worship Satan Blasting brutal Death!

BG

16 Commentaires

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Fabien - 28 Septembre 2009: En lisant ta réponse ainsi que le très bon commentaire d’Endless Pestilence, mes premières impressions livrées quant au manque relatif d’identité d’Azarath et à la certaine coloration Behemoth-ienne de Praise the Beast, semblent pour le moins hâtives, ne cachant pas ma méconnaissance actuelle de l’univers du groupe polonais.

Les éloges de Diabolic Impious Evil étant faites par E.P. et toi-même, et comme Praise the Beast m'a d'ores et déjà emballé, j’approfondirai alors la discographie du groupe plus en détail, en passant par mes VPCistes préférés. Donc merci encore, et désolé pour mes deux commentaires inutiles...

Fabien.
BEERGRINDER - 28 Septembre 2009: Tes commentaires ne sont jamais inutiles, si tes impressions étaient toujours semblables aux miennes il n'y aurait aucun intérêt à échanger...
Fabien - 13 Octobre 2009: A l’écoute des trois premiers albums d’Azarath, je comprends combien ma remarque quant à la dominante « Behemotienne » de Praise the Beast a pu être maladroite. Au contraire, il m’apparaît bien plus clairement combien le groupe s’est « nord américanisé » sur son quatrième effort, alors que je n’y avais initialement perçu que quelques détails.

Finalement, lorsque je reprochais le certain manque d’identité de Praise the Beast, je n’avais pas complètement tort. Sans aller jusqu’à penser qu’Azarath a vendu son âme, il faut bien admettre que son virage entrepris lui a faire perdre un pan non négligeable de sa personnalité.

D’ailleurs pour l’anecdote, lorsque j’ai commandé les trois premier disques chez Osmose Productions (9,66 Euros c'est donné), Hervé Herbaut m’a indiqué qu’il voulait a tout prix récupérer Azarath après l’impitoyable Diabolical Impious Evil et la fin de son contrat chez Pagan Records, mais le tournant pris par le groupe polonais l’a finalement refroidi.

Au-delà, sans changer aujourd’hui ma notation, je continue de croire que Praise the Beast reste intrinsèquement un bon album, noir & puissant.

Fabien.
NICOS - 08 Décembre 2011: Je découvre le groupe seulement maintenant suite aux chroniques de Beergrinder, avec cet album que je trouve excellent.
Sacrifice of blood: quel morceau!!!!
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Chronique @ dark_omens

06 Mars 2014

Messe noire...

Trois albums auront été suffisants pour imposer au monde la sombre excellence de l'art impie des Polonais d'Azarath. En un Death brutal et blasphématoire, dans lequel se ressentent peu ou prou les influences de groupes tels Immolation, Morbid Angel ou encore, par exemple, Behemoth, mais non sans parvenir à affirmer une identité propre, ils seront, en effet, parvenu à éveiller l'esprit aiguisé de connaisseurs avides. Aussi, en cette année 2009, nul doute que le nouvel effort de ces Poméraniens, Praise the Beast, allait, à nouveau, susciter l'intérêt de ces amateurs avisés.

Alors que certains se hasardent, vainement, à tenter de nuancer leurs propos en voguant sur les océans dilués d'une musique plus immédiate, d'une atmosphère moins subversive, il est rassurant de constater qu'ici Azarath ne s'est en rien assagis. Bien au contraire, le groupe continue de nous proposer l'expression créative noire et sulfureuse d'un Death brutal totalement dévolu au malin.

Ainsi après un court préambule incantatoire, Summoning, titre à la gloire de l'accusateur, I Hate your Kind vient délicieusement nous torturer l'esprit. La bête est dès lors parmi nous. Hideuse, malveillante, superbe. Elle s'insinue en nos âmes pour y semer un trouble admirable.

Poursuivant cette séance de torture, les mutilations de ce premier titre somptueux, dans lequel on reconnaît aisément les relents d'un Immolation, laissent place à des souffrances plus violentes et plus séduisantes encore. Ainsi l'auditeur pourra admirer tout le talent pour l'art du supplice de musiciens nous assaillant de toutes parts. Les lames aiguisées d'un excellent Zbigniew Robert Prominski, plus connues pour officier en tant que batteur au sein de Behemoth, celles d'un remarquable Bruno au chant et à la basse, mais aussi celles d'un superbe Bart à la guitare, transpercent, en effet, merveilleusement nos chairs, laissant s'échapper de ces plaies béantes un fiel obscur sublime fruit de ce ressentis émérite.

Le trio, qui sévit ensemble depuis longtemps déjà, est complété par le guitariste Thrufel (Yattering).

Mais si le groupe se surpasse dans l'exécution de titres souvent, et essentiellement, féroces et effrénés (Sacrifice of Blood, Invocation, Obey the Flesh mais aussi, par exemple, Throne of Skulls), il est loin de se contenter de réciter vainement des gammes brutales dans le seul but d'impressionner inutilement un auditoire aguerri. De sorte qu'afin d'éviter de développer un climat haineux simplement basé sur la force de cette rage dévastatrice qui est la sienne, ces enfants maudits de la terre polane ont, en effet, su concocter, des titres aux instants plus nuancés et aux climats plus pesants et ténébreux encore. Parfois moins immédiatement vindicatives, ces variations soulignent donc d'autant plus cette fureur délectable. Ainsi Azarath excelle dans l'art de varier son propos hargneux (I Hate your Kind, Praise the Beast et son final acoustique, Queen of the Sabbath et ses passages rituels ou encore, par exemple, l'excellent Unholy Cross et son aura martial incroyable).

Terriblement intense et impitoyable, cette messe noire se clôt sur un très bon instrumental, From Beyond the Coldest Star.

Orné de nombreuses respirations salutaires au cœur de cette cérémonie et délivrant une musique vive et âpre ; ce Praise the Beast n'en oublie pas moins de s'inscrire dans une redoutable modernité capable de séduire nombres de nos congénères partisans de Death brutal contemporains (Krisiun, Immolation, Origin, Behemoth...). S'alourdissant encore d'une atmosphère sombre et mécréante, dédiée au plus grand des démons accusateurs, elle nous offre rien moins que les tourments admirables d'instants splendides.

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