Après un ultime album studio Resist sorti en 2000 dans l’indifférence générale, le guitariste de
Damnation Bart décide de rejoindre ses ex compagnons
Inferno et Bruno, anciens membres du combo eux aussi et désormais dans un autre groupe visant à jouer un Death
Metal sombre et brutal.
Azarath s’attèle alors à l’enregistrement de son premier full-lenght
Demon Seed (2001) distribué par le label national
Pagan Records.
La pochette entièrement en noir en blanc représentant un démon tourmentant quelques pauvres âmes, incite à croire que nous avons à faire ici à un pur album de Black
Metal… Grosse erreur : le quatuor mené par le bassiste chanteur Bruno évolue dans un Death des plus brutal et violent, Earthly
Morgue lançant la machine dans un déluge de blast-beat.
Bien plus rapide que la musique de
Damnation, on y retrouve néanmoins ce côté « evil » et cette glorification permanente du malin, perceptible notamment au niveau de voix doublées à la
Deicide (
Doombringer). En fait les deux premiers noms qui viennent à l’esprit sont
Behemoth pour le jeu de batterie et
Krisiun pour le côté ultime et bulldozer des morceaux. Pour un premier album
Azarath impressionne, même si la plupart des membres ont déjà de l’expérience au sein d’autres combos, ils font preuve ici d’un sens de la composition indéniable et d’une hargne farouche, par exemple sur
Destroy Yourself aux harmoniques destructrices et aux rythmiques bétons et techniques pas si éloignées de
Suffocation.
Morbid Angel vient aussi clairement à l’esprit à l’écoute d’un morceau comme
Deathlike Silence tant au niveau du riffing que des soli plutôt ésotériques. Dans tous les cas
Azarath tire plutôt bien son épingle du jeu, et avec davantage de titres dans la lignée du surpuissant et varié Mindloss, les polonais auraient pu prétendre à s’imposer dans les meilleurs albums de l’année au cours de laquelle aucun groupe historique du genre n’a sorti de disque.
A défaut de pouvoir s’imposer parmi les leaders du style
Azarath balance un disque d’un Death rapide et violent auquel il ne manque pas grand chose (une production un peu plus appuyée notamment) pour concurrencer les bons Berzerker
Legions (
Exmortem), Here Among
Thorns (
Fleshtized), Liber
Zar Zax (
Centurian) ou
Annihilation (
Rebaelliun), tous sortis en cette année 2001 coincée entre deux années phares du Death
Metal.
BG
Azarath reussit parallèlement à s’emparer des atouts des studios Hertz et à éviter ses pièges, en bénéficiant d’une part de la précision nécessaire à son œuvre diabolique, tout en évitant d’autre part le côté clinique de nombreuses réalisations issues de ces studios polonais.
Brutal & Evil à souhait.
Fabien.
Même remarque que mon voisin du dessus (je m'en suis rendu compte après d'où ce commentaire-doublon) "Berzerker Legions" (2001) est un album d'Exmortem, et non de Panzerchrist.
Oups merci, je corrige !!!!!
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire