Praetorians

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15/20
Nom du groupe Naer Mataron
Nom de l'album Praetorians
Type Album
Date de parution 18 Mars 2008
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album49

Tracklist

1. Anti-Celestial Campaign 01:09
2. Ostara 05:52
3. Sun Wheel 07:50
4. Death Cast a Shadow Over You 05:46
5. Secret Heritage 07:20
6. Astral Anthology 00:43
7. Sol Invictus 04:59
8. Incarcerating Gallantry 04:44
9. The Eternal Pest 06:51
10. Eagle's Nest 04:44
11. Praetorians 09:18
Total playing time 59:16

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Naer Mataron


Chronique @ ComteVonBael

20 Août 2009
Naer Mataron, un groupe dont l'évolution aura égaré nombre de blackeux. Jusqu'à Discipline Manifesto, le groupe offrait du black metal assez typique, du bon black metal d'ailleurs, mais c'est avec ce dernier opus que la direction change...

Rien qu'en regardant la pochette de l'album, sans connaître le groupe, on aurait tendance à dire qu'il s'agirait d'un groupe de death. Tendance pas si fausse que ça aux premiers abords de l'album. On peut dire ce qu'on veut, le son ne tient pas vraiment de la production crade et agressive de beaucoup de groupes de black metal. C'est d'ailleurs quelque chose qui m'a un peu rebuté au début. Un son sans réelle puissance, tout propre, tout plat. Après une petite intro aux accents guerriers (Anti-Celestial Campaign), Praetorians commence sur les chapeaux de roues avec Ostara. La production étrange (et particulière à l'album) est vite oubliée et laisse place à une musique efficace et violente. Chaque instrument occupe une place de choix (sauf la basse qui reste assez en retrait finalement), la batterie est surprenante d'efficacité. Pas de technique à tout va, mais une bonne maîtrise de l'instrument et une violence crue (les adeptes du blast beat vont aimer, s'en est rempli). Le chant quant à lui est des plus réjouissant sur cet album ; un mélange de voix black/death et de chants torturés, une petite réussite qui colle parfaitement à l'ensemble des morceaux. La guitare apporte à l'album une violence bien trouvée (Sol Invictus par exemple) ainsi que des mélodies franchement prenantes (la fin de Incarcerating Gallantry est vraiment géniale, ou la fin de Death Cast A Shadow Over You). Bref, Naer Mataron offre ici un album qui envoit tout en alliant des mélodies très bien trouvées.

Etant donné la qualité des compositions, il est important de noter la durée du plaisir. 59 minutes de Naer Mataron, ce n'est pas rien, bien au contraire. Je ne compte même plus le nombre de fois que j'ai écouté l'album et je prends toujours ce même plaisir à le faire. Il est tout bonnement prenant, propre au groupe (finalement sa production le rend assez unique, et finit par lui ajouter un certain charme que je remarque largement maintenant), et j'encourage n'importe qui à l'écouter, au moins pour se faire un avis, au lieu d'écouter (comme le disait mon collègue dans sa chronique) les critiques infondées que l'on entend à tout-va.
Avec Praetorians, on sent que Naer Mataron a pris son temps, a travaillé ses compositions, les a fait durer en intensité (au beau milieu de Sun Wheel, le groupe fait monter l'intensité pendant 1 minute 30 avant de lancer son attaque). Bref, l'album est une pure réussite, surtout qu'il permet de regarder avec excès le clip d'Incarcerating Gallantry, qui pour moi est une vraie réussite : Vicotnik ressemble à la créature à la fin du film, les images sont simples et efficaces, et la musique évidemment réjouissante.

Pour ceux qui hésitent encore, Praetorians est une pure merveille du genre. Certains les trouvent indignes de quitter le black metal de la sorte, mais moi je dis que c'est justement le black metal qui leur a permis de faire ça aujourd'hui, et plus que d'avoir quitté le genre, ils se sont plutôt formés une identité propre. C'est un virage que je prends avec grand plaisir!

Comte Von Bael

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enthwane - 17 Fevrier 2010: Un excellent album et une trés bonne chronique !

J'ai trouvé la production assez surprenante, mais poisseuse et collant tout à fait au style de NM.
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Chronique @ valentheris

24 Octobre 2010
Après avoir envoyé une réelle déferlante au sein de la scène Black Metal grecque lors de la sortie du terrible, mais malheureusement assez peu reconnu, "Discipline Manifesto" en 2006, Naer Mataron avait tout du groupe tirant des leçons de ses points faibles au fil des années tout en offrant à ses adeptes des sorties de qualité depuis ses débuts. "Praetorians" était donc attendu au tournant par une communauté relativement importante, attendant fébrilement de savoir ce que pourrait bien apporter ce cinquième opus de la horde hellène sans savoir si ce dernier allait continuer de porter la flamme de leur Black Metal, certes classique, mais diablement efficace ou si un retournement de situation était à prévoir.
Pénible a due être la douche froide pour certain, fascinante a due être l'évolution pour d'autre et indécis devait être le reste de la troupe lors des premières écoutes. Quoi qu'il en soit Naer Mataron n'a laissé personne ne les connaissant indifférent...

Alors que Black Lotus Records avait vu sa petite troupe grandir, s'épanouir et changer de visage au fil des années, il fut temps pour Kaiadas et ses compagnons d'arme de s'éloigner de la maison mère, voyant les choses en plus grand par une signature chez Season Of Mist, label que l'on ne présente plus de nos jours. Jusque là il n'y a que de quoi se réjouir, la réputation de la nouvelle maison n'étant plus à faire. En revanche, certains éléments fâcheux viennent pointer le bout de leur nez.
Premièrement, un changement de line-up vient bouleverser l'ordre au sein du groupe à cause du départ de Morpheas, chanteur et guitariste de qualité depuis plusieurs années. Privé des attributs vocaux de l'homme en question, le reste de la troupe fait appel à deux remplaçants en les personnes de Vicotnik (Dødheimsgard) au poste de chanteur et Indra en tant que guitariste.
Les compositions étant en général écrites par Kaiadas et Nordvargr, nous savons que la pâte de Naer Mataron n'aura pas disparu, en revanche s'habituer à une nouvelle voix peut être déroutant et peu aisé, surtout lorsque la précédente et la nouvelle sont très différentes.

Le premier coup d'œil jeté à la pochette de George "Grin" Prasinis représentant des soldats de la garde prétorienne (soldats d'élites de l'armée romaine) semblant plus belliqueux et moins beaux que ce que veulent nous faire croire les gravures d'époque, peut être assez déroutant, les tons et l'imagerie en elle-même n'étant pas sans rappeler certaines illustrations de Death Metal. Une chose est sûre en tout cas, une ambiance va bien être présente et la charge de ces soldats ne va pas laisser les auditeurs sans séquelles pour le meilleur ou pour le pire en ce qui concerne la musique.
Après une introduction nous menant tout droit au champ de bataille par son rythme martiale, "Ostara" lance la première offensive en dévoilant quelques nouveaux aspects de cette sortie. Premièrement, l'élément qui n'échappera à personne : la production. Celle-ci est du jamais vu chez NM et rebutera la plupart des adeptes du quintet, c'est un fait. Elle est à la fois propre et collante, permettant une parfaite analyse de chaque instrument tout en gardant un aspect peu ragoûtant assez implicite aux premiers abords, ici la crasse se cachant sous une couche de perfection et de propreté. La batterie sonne très claire, peut-être un peu trop sur certains passages, tandis que les guitares ont un son plus typique du Black Metal de la génération actuelle: un son grésillant, mais sans fioritures.
La basse quant à elle est tout à fait audible ce qui en fait un plus par rapport aux opus précédents où il fallait parfois tendre l'oreille et faire appel à toutes ses facultés de concentration pour analyser le jeu de Kaiadas pleinement.
Dans un second temps, la voix de Vicotnik surprendra beaucoup, pouvant même paraître inadéquate à l'esprit de Naer Mataron. Celle-ci à la fois grondante et torturée a tout de la créature échappée de film d'horreur et est parfaitement antagoniste au chant de Morpheas très classique, mais très efficace.

En revanche, au fil des écoutes ces détails s'estompent et finissent par faire partie intégrante du charme de ce nouvel album. En effet, Kaiadas et Nordvargr n'ont pas perdu la main et savent toujours aussi bien nous offrir des compositions marquantes, souvent à tiroir, où les variations font mouches d'une juste manière car elles sont placées au bon moment. Un titre tel que "Sun Wheel" en est le parfait exemple. Après son départ sous un élan de blasts effréné, un riff basique délivrera un tempo plus réfléchi où la mélodie prendra plus de sens, envoûtant l'auditeur, faisant ressentir à toute personne ayant eu la sensation d'une trahison quelques minutes plus tôt que Naer Mataron est resté Naer Mataron. Dans le même genre, impossible de ne pas cité le successeur du titre précédant, "Death Cast a Shadow Over You" et ses variations jouissives, mélodiques, tout en gardant une certaine agressivité, les guitares montant crescendo jusqu'au magnifique final, ou encore le fameux "Incarcerating Gallantry" et son break final toujours aussi prenant au fil des écoutes.
Mais l'heure n'est pas qu'aux variations mélodiques et "The Eternal Pest" avec ses touches dramatiques et oppressantes est là pour nous le rappeler de part son riffing lourd dans l'atmosphère qu'il dégage, lui-même précédé tantôt du cynique "Secret Heritage", titre malsain dans son âme où la voix de Vicotnik apporte réellement quelque chose de part ses grognements et ses poussées vocales accompagnant le rythme assommant et répétitif de la batterie.

On peut donc dire que ce "Praetorians", en dépit de la nouvelle image qu'il amène du groupe, est un bon et original successeur à "Discipline Manifesto". Ce qui paraît être des défauts aux premiers abords s'estompe au fur et à mesure de la persévérance pour peu que l'on n'adhère pas immédiatement au nouveau son ou à la nouvelle tessiture vocale. Si cet album vous a repoussé lors de son acquisition et que vous regardez votre "Skotos Aenaon" d'un air mélancolique, je vous encourage à lui laisser une nouvelle chance, car à force de persévérance on parvient à en déceler les secrets et à se laisser entraîner sur le champ de bataille sec et tacheté de sang où le groupe grec délivre ses compositions.

Val'.

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infestuus - 24 Octobre 2010: Merci pour la chro Val !

Oui rien à voir avec les autres albums , ils sont devenuent un groupe de black brutal à part entière , et cette voix ! une des plus extrèmes du circuit .
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Commentaire @ Odivm

17 Septembre 2008
On a pu lire au sujet de ce Praetorians nombre de mauvaises critiques, non sans fondement d'ailleurs :
- la prod du dernier Naer Mataron en rebutera plus d'un à la première écoute
- Batterie triggée au possible
- aucune reverb, pas de grésillements non plus (pas d'bol pour les trve)...
bref - un son ultra clean, à la production simple, directe et sans profondeur.

Mais passé les premières déceptions, on peut alors apprécier a sa juste valeur le véritable chef-d'oeuvre de pur black metal qu'est Praetorians. On est forcé de s'incliner devant un tel savoir-faire de la part des musiciens car c'est une véritable leçon de BM que nous inculquent les plus norvégiens des grecs.
Tout y est : du riff-tronçonneuse bien tranchant, du blastbeat à 290 bpm, des interludes guerriers, du doublekick marteau-piqueur, sans oublier bien sûr les mélodies oppressantes comme seul Naer Mataron sait en faire.

Reste la véritable force de cet album, qui pourrait n'être qu'un "simple" excellent album de black traditionnel : le vocaliste inhumain Vicotnik (accessoirement, producteur de l'album et gratteux dans DHG), qui laisse littéralement sur le cul.
Son chant polymorphe se fait parfois véhément et criard, grave et angoissant, fait de chuchotements ou encore en psalmodies gargouillantes, à faire dresser les poils sur la nuque.

Vous l'aurez compris, si vous n'avez pas peur d'être déçu par la prod, ce Praetorians est un album essentiel pour tout fan de black qui se respecte. Et si vous voulez tenter l'expérience d'une séance de black-metal discipline en compagnie d'un chanteur schizophrène, alors n'hésitez pas.

Odivm

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infestuus - 20 Août 2009: c'est clair , ce taré de vicotnik a une voix de dingue vraiment impréssionnante ! comme au bon vieux temps des anciens albums de dodheimsgard dont la chanson paramount empire !
manuthrash64 - 21 Août 2009: moi j'ai découvert ce praetorians dans le sampler de metallian, je me suis dit en mattant le clip de incarcerating gallantry:c'est quoi ce putain de groupe de black qui défonce tout??? me suis dit: putain c'est excellent comme j'ai jamais entendu auparavant,c'est sur c'est pas du true black,mais les sessions lancinantes et mélodiques sont a crever des couvents de nones entiers,du coup en allant au hellfest 2008, je me suis acheté le "preaetorians au stand "seasons of mist"et depuis , c'est mon album de "black" préféré, il tue et je l'écoute souvent; le chanteur c'est un truc de malade , vicotnik ressemble au monstre de la fin de "rec" on est plusieurs à se l'étre dit, ce gars là est une tuerie à lui tout seul , vraiment evil à souhaits, pourtant je suis pas un blackeux j'écoute multitude de groupes allant du thrash au black en passant par le death et le grind, mais praetorians est un album culte à posséder ABSOLUMENT!!! dark hails to naer mataron, mon groupe de black préféré devant les meilleurs !!!
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