2012. Un an après leur opus destructeur «
Time Is Up » et une tournée monumentale pour le défendre à sa juste mesure,
Havok ne disposait plus suffisamment de « matériel » musicalement parlant pour tenir la longueur d’un nouvel album studio, et c’est donc sur un quatre-titres que les thrasheux de Denver, se sont rabattus, avec à la clef, deux compositions inédites, et deux reprises.
En seconde moitié de disque, les reprises de
Slayer et
Sepultura sont très bien exécutées, toutefois ce sont surtout «
Postmortem » et « Raining
Blood », hits de
Slayer qui sont à afficher au tableau d’honneur, fidèles, mais ici renforcées par une basse puissante, et surtout une batterie calibre
12.7 claquante et absolument diabolique.
C’est d’ailleurs la constante de ce petit EP divertissant, à savoir le magnifique travail accompli une nouvelle fois par celui qui officie aux fûts depuis «
Time Is Up », Pete Webber, à la technique tout aussi poussée que chez son prédécesseur qui se démarque carrément sur les deux premiers titres, deux compositions cette fois.
«
Point of No Return », qui a d’ailleurs fait l’objet d’un superbe clip-video est dans la veine de ce que le groupe a pu accomplir sur leur premier album «
Burn », d’ailleurs peut-être un peu trop réchauffé, puisqu’en écoutant attentivement, le riff principal qui sert ici de fil rouge à cette première compo s’apparente finalement à un recyclage plus nerveux de celui de «
Ivory Tower », en 2009. En tout cas la recette de
Havok est immuable, et nous frappe encore de plein fouet. Jesse de Los Santos parvient à nous sortir des lignes de basse dignes des plus grandes de D.D. Verni, le chant de Daniel Sanchez est parfaitement réglé, et Webber se déchaine pour notre plus grand plaisir sur sa batterie.
Ensuite, c’est sans conteste sur «
From the Cradle to the Grave » que nous resterons subjugués. Ce titre innove plus que le précédent, avec un certain retour au bon vieux thrash old-school. L’attachement à des formations comme
Exodus ou
Slayer est évidemment perceptible d’entrée,Sanchez nous fait cuire de bons gros riffs de guitare et Pete Webber enchaîne, en véritable chef d’orchestre une ode à la violence, enchaînant avec brio de superbes breaks et insertions martelées de cymbales.
En conclusion, ce très satisfaisant «
Point of No Return » vous assure de patienter dans de bonnes conditions jusqu’à la sortie du prochain album annoncé, «
Unnatural Selection ».
Voilà qui méritait bien un honorable 15/20.
Archiviste.
Juste pour etre plus precis :La batterie ressemble plus au canon de 20mm lors des passages à la double
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