Paysage d'Hiver

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19/20
Nom du groupe Paysage D'Hiver
Nom de l'album Paysage d'Hiver
Type Demo
Date de parution 1999
Labels Kunsthall
Style MusicalBlack Ambient
Membres possèdant cet album70

Tracklist

Re-Issue in 2007 and 2014 in A5 Digibook Edition
1.
 Welt Aus Eis
 18:51
2.
 Gefroner Atem
 17:55
3.
 Der Weg
 17:38

Durée totale : 54:24

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Paysage D'Hiver


Chronique @ Nattskog

31 Août 2004
Paysage d’Hiver est un projet de Wintherr, Suisse désespéré. Peu de monde peut connaître étant donné la confidentialité qui entoure le projet et la difficulté que l’on rencontre pour se procurer ses enregistrements originaux, tous sur k7 (autoproduites) sauf le split LP avec Vinterriket et le split LP avec Lunar Aurora.

Une atmosphère étrange pour un "groupe" absolument dément !!! Capable d’exceller aussi bien dans un true black metal d’aliéné, le maître est aussi un génie pour le dark ambiant d’inspiration burzumienne…

Jamais un album de black n’aura été aussi fantastiquement malsain, dépressif et suicidaire que ce Paysage d’Hiver éponyme. L’ambiance, déjà glaciale dans les enregistrements précédents de Wintherr, dépasse le zéro absolu sur cet album ! Le premier titre est suffisamment horrible pour pousser n’importe quel bon blackeux à foncer chez Bricorama s’acheter une corde…

On comprend que messire Wintherr ait choisi de s’entourer de mystère : il ne veut pas être responsable des suicides de ses auditeurs…

Bon, parlons de la "musique" : sur « Welt Aus Eis », tout commence comme un black metal classique, rendu bien malsain tout de même par un son très crade (on ne fait toujours pas de miracles avec des k7) et des riffs de guitares très burzumien. Le chant, totalement inhumain colle parfaitement à la musique tant la haine de Wintherr se ressent au travers de la partie instrumentale. La batterie, on ne l’entend presque pas.

Tout bascule dans le plus tragique des black metal avec l’arrivée de violons (sans doute ceux qui auront inspiré la fin de l’album de Funeral Mist, « Salvation »). C’est d’une noirceur sans horizon, une nuit infinie, un enfer glacial. Le morceau est scindé en deux parties (de dix minutes chacune, on ne va pas se plaindre !) séparées par quelques accords de guitare très lente, constituant une halte pour l’auditeur perdu dans ces étendues glacées.

Puis tout reprend, encore pire qu’avant, plus lourd, plus sombre, jusqu’au retour du violon le plus triste qui n’ait jamais été pour se conclure sur un passage ambiant extrêmement sombre et très proche de Vinterriket (encore que Vinterriket soit plutôt marrant à côté de ce morceau).

Un morceau de 20 minutes, d’une noirceur exceptionnelle, et ce n’est pas tout ! Il reste encore deux horreurs sur cette k7, deux voyages de plus d’un quart d’heure chacun dans les landes glacées de Paysage d’Hiver…

Le second titre, forcément moins impressionnant que « Welt Aus Eis », ne peut pas laisser insensible non plus : le fait de mélanger des claviers ambiants à un black metal très burzumien le rend d’une noirceur implacable. En plus, ça n’en finit pas ! Là on peut être tenté d’entamer une prière pour ne JAMAIS tomber face à face avec un fou capable de dégager une telle haine de sa musique. Il y a vraiment des torturés dans la nature…

Le troisième et dernier titre s’entame sur un gros riff bien malsain et semble être plus rapide que le second (je dis semble car la production ne laisse pas beaucoup entendre la batterie). L’ambiance est déjà posée que l’on entend une flûte traversière faire son entrée, ravageant la dernière parcelle de raison qui restait en nous ! Aucun groupe de black n’aura jamais été aussi loin dans la misanthropie. La pochette illustre très bien le sentiment de solitude qui enveloppe le téméraire auditeur… comme le dit si bien mon frère : "tout l’espoir du monde est résumé dans ce dessin" !

Le reste du morceau se poursuit en une avalanche malsaine de claviers ambiant par dessus un black désespéré qui ravalerait le plus glauque des morceaux de Xasthur au niveau d’une ballade à la campagne.

Oui je le clame, même si je dois m’en mordre les doigts plus tard, cette k7 est l’enregistrement le plus à même de transformer quelqu’un de "sain" en une sorte de schizophrène totalement déconnecté de la réalité, au moins pour quelques heures après la fin de la musique.

On vendrait son âme pour moins que ça…

14 Commentaires

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Demogorgon666 - 26 Novembre 2012:
Demogorgon666 - 26 Novembre 2012: (*Folge dem Weg, pardon)
mayhem13 - 18 Avril 2017: Salut, merci pour ta chro, un album dont j'entends parler, mais impossible de trouver une trace d'achat. Quelqu'un ait où je peux le trouver? Merci.
 
Lonebanger - 18 Octobre 2021:

Ta comparaison avec Xasthur, en plus d'être complètement fausse (on peux ne pas y être sensible, mais force est d'admettre que ce projet vas au moins aussi loin dans la folie et le tourment), n'as pas lieu d'être. Paysage D'Hiver, c'est du true black, certes très torturé mais toujours très "a la Burzum" dans l'esprit. Xasthur, c'est du pur DSBM. C'est comme dire que les pommes c'est mieux que les poires, ça n'as absolument aucun sens et c'est complètement con. Fait un effort s'il te plait. Un projet comme Paysage D'hiver mérite mieux que ça.

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Chronique @ Svartolycka

15 Avril 2005
Tout le monde connaît l’emphase quasi-spirituelle de Nattskog pour le groupe suisse. Son déhanchement outrancier à l’écoute de n’importe quel titre du groupe, sa soumission totale au flux musical qui laisse rêveur. C’est pas mignon tout ça ?

Tout ça pour dire que la béatitude de monsieur à propos de Paysage d’Hiver est fondée sur une base plus que solide et en toute honnêteté il est difficile de lui en vouloir au bougre que je remercie par ailleurs de m’avoir fait découvrir ce groupe déjà mythique. Et pour ceux qui en doutaient encore, Paysage d’Hiver c’est le summum du black-ambiant (avec Darkspace et Lunar Aurora). Ce combo constitué uniquement de Wintherr est l’un des groupes de ce nouveau siècle qui s’annonce. Il est rare qu’un tel talent apparaisse et cela en l’état de démo. Nattskog peut en parler mieux que quiconque Paysage d’Hiver s’est grinçant, glacial, gelé et d’une volonté évidente (car honnête) pour la disparition de toute trace de vie.

Une pochette énigmatique, dévoilant néanmoins l’essentiel : un souffle mortuaire froid qui gèle la moelle épinière. Une âme en peine ? Un esprit revanchard et grinçant ? À moins que ce soit l’allégorie de la solitude hivernale ? Peut importe, la musique de Paysage d’Hiver se fait à plusieurs niveaux d’écoutes. True-black, ambiant naturant (sans la patte Pagan indigeste de Burzum), lorgnant plus sur Vinterriket ainsi qu’une sonorité particulière mais qui transpose parfaitement l’esprit du compositeur. La production est loin d’être parfaite, cependant, le souffle glacial est tel, que la question ne se pose plus. L’auditeur assiste et participe impuissant à cette dégringolade de notes hivernales balayées du romantisme allemand. Romantisme comme recherche mystique de la Nature et rien que de la Nature, son effet, sa beauté, sa mortalité, son esprit. Un clavier profond en montre plus qu’une représentation d’une foret mélancolique ou d’un lac tétanisé par la glace.

L’expérience Paysage d’Hiver se change en un véritable voyage initiatique, le point d’orgue restant le magnifique « Der Weg » soit « le chemin » que la silhouette emprunte comme nous jusqu’à la délivrance, jusqu’à la lumière (ne viendra-t-elle jamais ?), la sagesse ?? Obscur sera le chemin à traverser, plus grande en sera la satisfaction morbide qui en sortira.

Personnellement, Paysage d’Hiver est plus qu’un voyage dans les forêts obscures et morbides, c’est une véritable traversée de la Vallée de la Mort à laquelle nous convit Wintherr, la forêt en devenant l’image symbolique de cette décrépitude funéraire.

Grinçant (ces violons !), hypnotique et d’une solitude atmosphérique unique, Paysage d’Hiver entre directement dans le panthéon du black par son absence d’artifice et sa crudité spirituelle, sans l’esprit cartésien d’un Emperor.
Ça a beau être (très) difficilement trouvable, ça participe à l’ambiance même de solitude instaurée par Wintherr, cela reste un des plus grand moment d’ambiance glaciale. L’écouter est déjà en soi une récompense.

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