Palingenesia

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17/20
Nom du groupe Titan (FRA)
Nom de l'album Palingenesia
Type Album
Date de parution 26 Novembre 2021
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album35

Tracklist

1.
 Intro : Palingenesia
 01:23
2.
 Utopie
 03:37
3.
 No More Gods
 03:45
4.
 Les Fous de Dieu
 03:57
5.
 Mourir Ailleurs
 04:37
6.
 Mortels
 04:31
7.
 Liberté
 04:06
8.
 Marche
 04:05
9.
 Rage et Haine
 04:22
10.
 Résurrection
 05:12
11.
 A la Vie, à la Mort
 04:00

Durée totale : 43:35

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Titan (FRA)


Chronique @ dark_omens

28 Novembre 2021

Malheureusement nous avons grandi sans Titan, espérons que nous ne vieillirons pas sans lui…

Objectivement qui pouvait réellement imaginer, en cette fin des années 80 et alors qu’il venait de sortir 2 albums si remarquables qu’ils mettaient à mal la souveraineté des rois du Heavy-Speed-Metal français d’alors, qu’il faudrait attendre pas moins de 3 décennies avant qu’un nouveau chapitre ne soit ajouté à l’histoire de Titan? Certainement pas votre modeste serviteur.

Et pourtant c’est très exactement le temps qu’il aura fallu à ce, bien nommée, Palingenesia, pour succéder à Popeye le Road sorti en 1988. Plus de 30 ans d’attente. 30 ans d’une amertume âcre au goût de l’inachevé. 30 ans d’une soif inextinguible de repartir au combat avec ceux qui surent si bien s’illustrer sur les champs de batailles. 30 ans marquant sur nos visages les affres de ce temps qui passe sans l’excellence que nous offrirent ces musiciens. 30 ans sans Titan...30 longues années…

Bien évidemment aussi longtemps après, il serait normal que le groupe se soit assagi, et ce d’autant plus que certains des membres de l’aventure originelle seront ici encore présents et que, comme nous, ils aient laissé derrière eux cette fougue propre à une jeunesse passée depuis 30 ans...30 longues années…
Bien que, pour être tout à fait franc, sans cet intensité qui caractérisait si bien le Titan de jadis, et sans la voix, si particulière qu’on disait de lui qu’il était le Udo Dirkschneider français, de Patrice Le Calvez, ce retour n'aurait pas grand sens. L’ardeur est bel et bien là. Tout comme Patrice accompagné de ses deux vieux compagnons de routes Sébastien Blanc et Pat Tétévuide aux guitares, d’Inaki Plaa à la batterie et de Pascal Chauderon à la basse. Et le bougre n’a rien perdu de ce timbre aux aigus rugueux extrêmes dont les Allemands sont si coutumiers (Chris Boltendahl, Frank Knight et, bien sûr, Udo Dirkschneider).

Mais commençons par dire quelques mots sur le son de ce manifeste. La prouesse de cette production réside dans le fait qu’elle donne à cet album une couleur très actuelle mais aussi très propre à l’identité de Titan. Nous sommes donc à la fois dans un disque très moderne mais aussi passéiste. Un très bel équilibre.

Concernant les morceaux à proprement parler, il y aurait tant à dire. Dans un ensemble très germanique, ou les influences de groupes tels qu’Accept ou Grave Digger sont relativement présentes (le séduisant No More Gods, Utopie qui, selon moi, aurait mérité que Patrice le gratifie de ces aigus extrêmes si reconnaissables plutôt que de cette prestation médium-aigu qui, personnellement (et j’insiste sur le “personnellement”) m’aura laissé un tout petit peu sur ma faim, le superbe Les Fous de Dieu), mais aussi, parfois, plus rarement, celles d’autres (Trust sur les refrains des Fous de Dieu qu’on jurerait avoir entendu sur un des disques des années 80 composé par Bernie et ses comparses).
Si l’âme du Titan d’autrefois est ici très présente ici, il y a aussi, sur ce plaidoyer, une énergie, une modernité, une agressivité, une tension presque Thrash nouvelle (le très bon Mortels par exemple où Patrice excelle, certains passages de ce très réussi No More Gods où l’on peut même entendre un growl sur sa séquence final, certains moments des Fous de Dieu).
Au milieu de cette excellence évoquons, non sans une crainte légitime tant le groupe aura parfois été défaillant en la matière (souvenons-nous du très moyen Enfants de la Guerre), le cas épineux de la ballade A la Vie, à la Mort. Démarrant sur une mélodie de guitare acoustique, avec un Patrice en voix claire avant qu’un riff ne vienne déchirer cette douceur de manière très subtil et, avant que la voix de Patrice ne redevienne plus âpre et aiguë menant l’émotion à son paroxysme. Puis viendront des parties de guitares assez remarquables. Un très beau, et très bon, titre.

Titan c’était aussi des textes. Simples mais pas simplistes, défendant des convictions fortes et assumées. Jamais condescendant face à une société parfois, pour ne pas dire souvent, déviante. Là encore pas de changement si ce n’est qu’aujourd’hui il dépeint, et dénonce, une société toujours aussi déviante mais avec d’autres vices (Les Fous de Dieu, Liberté…). A titre personnelle je n’ai jamais été fan de ces textes au thèmes plus léger auxquels s’adonnent parfois les groupes français, et notamment Killers (Longue Vie au Metal, A la Santé de Bon, Ethyliquement Vôtre…), ce qui, bien évidemment, ne retire rien, ou si peu, aux qualité de ces morceaux qui, pour certains d’entre-eux, restent excellents. Cessons de palabrer et venons-en au fait, même si je reconnais beaucoup de qualités à Résurrection, et notamment à cette rupture admirable, une fois encore, très allemande, alors que ces guitares viennent fendre l’air, son texte me passionne peu.

Terminons avec cette reprise d’Ultimatum, extraite du premier méfait de Titan, clin d'œil à ceux qui n’ont jamais cessé d’y croire même au bout de 30 ans...30 longues années...
Une fois encore, la piste est splendide. Vive et âpre, elle n’a rien perdu de sa superbe, sa réinterprétation lui donne même un coup de frais assez enthousiasmant et s'insère parfaitement dans l’ensemble proposé par ce Palingenesia. Preuve supplémentaire, s’il en fallait encore, que Titan n’a rien perdu de son allant d’antan.

Un album qui, sans aucun doute, trouvera un écho très favorable au cœur de ceux qui ne l’attendaient plus (30 ans...30 longues années) mais qui pourra également séduire, sans plus de doute, ceux qui ne connaissent ou ne connaissaient pas Titan. Un grand retour. Un très grand.

Quant à nous, attentistes désespérés vieux de 30 ans...30 longues années de plus, nous avons malheureusement grandi sans Titan, espérons que nous ne vieillirons pas sans lui…

6 Commentaires

17 J'aime

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dark_omens - 28 Novembre 2021:

@hardos: Bonne remarque concernant la surprise de fin mais comme ce n'était pas du tout le cas dans ma version promo où le titre apparait tout à fait normalement en 12ième position, je n'ai pas compris qu'il s'agissait d'une surprise et j'ai simplement cru à un oubli sur la fiche de l'album sur som...

Bien vu aussi pour Enfant de la Guerre sorti il y a 35 ans...Après c'est juste pour dire que ce fut long et pas vraiment pour mettre le doigt précisement sur le nombre d'années exact...

@swit: Tu as raison, le retour de Titan date déjà de 4 ans mais je parlais surtout au niveau discographique... 

David_Bordg - 28 Novembre 2021:

Pas de doute, TITAN signe un album à tous point de vu parfait.

swit35 - 10 Décembre 2021:

La perfection n'est pas de ce monde mais le doute ou plutot la crainte s'en est allé... album succulent, Patrice le Calvez y est impérial et les guitares de Pat et Seb sont monstrueuses, quelques titres plus faibles comme No more Gods et Liberté / Marche mais le reste est juste parfait, la ressemblance avec un Trust qui ferait du Accept est parfois troublante mais c'est que du bonheur à serrer les poings ! un reproche structurel selon moi est cette batterie parfois trop présente, intensive, mécanique même qui écrase tout inutilement... et le mot est laché, un poil moderne pour le style de Titan. Mention spéciale pour le titre caché sur le CD avec le ré-enregistrement d'un brulot du premier disque mais il n'y a plus de secret... plus de doute, c'est bien le grand Titan des Dieux.

David_Bordg - 11 Décembre 2021:

Trente-cinq après, il en est très proche de la perfection. Même si effectivement, la perfection ne se trouve que dans la création.

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