Origo

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13/20
Nom du groupe Anfitrite
Nom de l'album Origo
Type Album
Date de parution 13 Octobre 2014
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Origo / Waves of the Abyss (Oberture) 01:57
2. Mare Tenebrosum 06:35
3. Treachery of Eris (Prelude of Chaos) 00:55
4. La Manzana de la Discordia 06:19
5. Errant Travelers 06:46
6. The Descent of Orpheus 05:20
7. The Triumph of Amphitrite 01:03
8. Origo / Waves of the Abyss (Remaster) 01:57
Total playing time 30:52

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Anfitrite


Chronique @ ericb4

24 Janvier 2017

Des débuts en dents de scie à oublier bien vite...

Ces dernières années, les groupes metal symphonique sud-américains se succèdent à un rythme effréné mais ne se ressemblent pas nécessairement. Preuve en est cette jeune formation vénézuélienne originaire de Barquisimeto, nourrie d'un large éventail de sources d'influences, évoquant tour à tour Sirenia ou Epica, eu égard à son empreinte metal symphonique ; Draconian, pour son regard dark gothique ; Eluveitie, pour sa touche folk. Créé en 2012 par l'auteur-compositeur et pluri-instrumentiste Sting Weiss (The Wizard), avec le concours d'Ana Alvarez (batterie), et après quelques changements de line-up, le quartet s'est stabilisé deux ans plus tard, incluant les talents de la soprano Sara Rodriguez (ex-Fade Away), du guitariste-choriste Islander Boza (Highlander) et du batteur Emir Galindez (Duvalier), venu en remplacement d'Ana, ce dernier ayant quitté le groupe pour raisons personnelles durant l'enregistrement de ce premier et modeste effort. Courageux dans sa démarche, le combo nous octroie une auto-production de 8 morceaux pour un parcours à la fois chaotique et ténébreux de plus d'une demi-heure.

Si le message musical se veut éminemment incisif sur les quatre passages oralisés (reposant sur le schéma de la Belle et la Bête), il en va autrement pour les quatre menus instrumentaux disséminés, plutôt cinématiques ou atmosphériques. Si la combinaison des genres se veut originale, elle repose sur des bases techniques et logistiques encore trop fragiles pour prétendre à une inconditionnelle adhésion. Des accords un peu brouillons et des lignes mélodiques flottantes seront susceptibles d'en désarçonner plus d'un(e), même si les arrangements ne souffrent pas de carences majeures. Malgré l'expérience de ses membres, la symbiose tant attendue peine à se mettre en place, si elle ne s'opère pas. Mais entrons plutôt dans les interstices de la petite goélette.

Lorsqu'il combine gothique et folk, le collectif parvient à nous attirer dans sa toile, notamment sur l'une des pistes. Ainsi, entre ombre et lumière oscille le mordant « Errant Travelers », mid/up tempo d'inspiration dark gothique à la touche folk pagan, à la lumière des joutes oratoires de nos deux acolytes, où les claires patines de la belle contrastent avec les growls coupants de la bête. Corroboré par une lead guitare et une dense et progressive orchestration samplée d'obédience nightwishienne, sous couvert d'une intensification des frappes, ce titre aux faux airs de Battlelore a quelques atouts lui permettant de capter notre attention. Epique et sombre à la fois, l'offensif « La Manzana de la Discordia », quant à lui, est à mi-chemin entre un Epica des premiers émois et Eluveitie, mais dont la qualité d'enregistrement reste en-deçà de celle de ses deux sources. Offrant quelques ralentissements bien amenés et une cornemuse qu'on n'attendait pas, cette pièce techniciste demeure néanmoins difficile d'accès, les points d'accroche mélodique étant plutôt rares.

En revanche, il se montre moins convaincant lorsqu'il touche au dark associé au symphonique. Ainsi, le mid/up tempo « The Descent of Orpheus », titre symphonique gothique à la touche dark dans la veine des premiers Sirenia et Tristania, fait grésiller ses riffs, diversifie ses ambiances, sans pour autant en assurer une parfaite homogénéité. Déroutant par ses incessantes frasques rythmiques, peu probant par ses finitions, approximatif dans sa mélodicité, et en dépit des efforts déployés par la déesse pour tenter de nous rallier à sa cause, ce morceau lacunaire par sa logistique aura peu de chances de nous retenir plus que de raison.

Sinon, en restant rivé à une assise dark gothique, le schéma pourra convenir aux oreilles averties, moins aux autres. Aussi, des riffs crayeux, de plus en plus nerveux, infiltrent « Mare Tenebrosum », piste dark gothique dans le sillage atmosphérique de Draconian, entonnée par une soprano au joli grain de voix mais encore tâtonnante, prestement rejointe par un ombrageux growler, dont la présence ne s'imposait pas dans l'absolu. Ténébreux, éthéré, cet énigmatique passage entretient un climat glaçant, un tantinet visqueux, au risque de désarçonner quelques tympans non coutumiers du genre.

Enfin, une lecture des plages instrumentales permet de rendre compte de la répétibilité de l'exercice qui, bien que convenablement réalisé, n'impactera pas réellement le chaland. A commencer par le cinématique et classique instrumental d'ouverture « Origo / Waves of the Abyss (Oberture) », inutilement repris (et remastérisé) en outro, faisant onduler de soyeuses mais monocordes nappes synthétiques le long de ses deux brèves minutes. Pour sa part, « Treachery of Eris (Prelude of Chaos) » se pose comme un interlude instrumental, sur fond de rires sarcastiques, qu'on aurait pu éluder sans porter atteinte à la qualité de ce propos. Quant au laconique instrumental symphonique « The Triumph of Amphitrite », il est à l'image d'un prélude à une fin annoncée, à la lueur de « Origo / Waves of the Abyss (Remaster) », qui n'amène rien de plus à la version originale.

Au final, on a le sentiment que ce menu propos aurait pu se résumer à un EP de 4 ou 5 titres, incluant nombre de brefs instrumentaux dont l'utilité reste à démontrer. Bref, une étrange impression de remplissage nous étreint à l'aune de ces menus passages. On comprend que l'effort d'association de styles est louable, mais que le groupe devra prendre le temps de peaufiner ses arpèges, ses lignes de chant et ses enchaînements pour nous impacter plus largement. A bon entendeur...

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