Beyond Evolution

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9/20
Nom du groupe Anfitrite
Nom de l'album Beyond Evolution
Type EP
Date de parution 17 Décembre 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Achilles Heel (Intro)
Ecouter00:46
2.
 Andromeda
Ecouter04:42
3.
 Emerald Under Flames
Ecouter05:26
4.
 Myrmidon (Live Audio)
Ecouter05:26

Durée totale : 16:20

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Anfitrite



Chronique @ ericb4

24 Janvier 2024

Ce second méfait ne sauvera pas l'embarcation du naufrage...

Nous ayant laissés sur le souvenir mitigé d'un tâtonnant « Origo », leur premier opus, les espoirs de pérennité du projet du combo vénézuélien semblaient à jamais envolés. Restés terrés dans l'ombre trois années durant, et contre toute attente, voici nos vaillants gladiateurs revenus crânement tenter leur chance de s'illustrer dans une arène peuplée de redoutables opposants, dont de jeunes loups aux dents longues, et ce, munis cette fois, d'un EP modeste de ses quatre pistes, répondant au nom de « Beyond Evolution ». Les quelque 16 minutes affichées au compteur de cette auto-production seront-elles à même de nous faire oublier les virages verglacés de leur introductive offrande ? Ce faisant, le quintet sud-américain aurait-il les armes requises pour espérer à la fois tenir à distance la féroce concurrence dont ce registre metal continue de faire l'objet et se hisser dès lors parmi les sérieux espoirs dudit registre ?

Dans ce dessein, le quartet d'hier s'est mué en un quintet au sein duquel œuvrent désormais : Sting Weiss (Dragon Blanco, The Wizard), auteur-compositeur, pluri-instrumentiste, interprète et créateur du projet, la soprano Sara Rodriguez (ex-Fade Away ) en qualité de frontwoman, Emir Galinzer (Duvalier) à la batterie, Islander Boza (Highlander) à la guitare et, plus récemment, Euvic Coronel à la basse. De cette étroite collaboration émane un propos metal symphonique à la fois chaotique et ténébreux, dont les sources d'influence seraient, là encore, à chercher du côté d' Eluveitie, pour sa touche folk, Draconian, pour son regard dark gothique, Sirenia et Epica, pour leur empreinte symphonisante. Si ses arrangements ne souffrent que de peu d'irrégularités, ce méfait accuse, en revanche, une production d'ensemble sujette à caution, à commencer par des finitions lacunaires dans leur principe d'émission et un mixage équilibrant imparfaitement lignes de chant et instrumentation. Mais embarquons sans plus attendre à bord de la frêle goélette...

Si le plus clair de cette traversée s'effectue sur une cadence mesurée, d'énigmatiques séries de notes seront également de la partie. Ainsi, passée « Achilles Heel (Intro) », laconique et dispensable entame instrumentale d'obédience cinématique et aux arrangements nightwishiens, l'atmosphère souffreteuse de l'intrigant « Andromeda » nous place à la croisée des chemins entre Eluveitie et Draconian ; recelant une ligne mélodique en proie à de tenaces linéarités, ce mid tempo dark symphonique folk se voit néanmoins doté d'arrangements instrumentaux de bonne facture. Accusant toutefois un manque sévère de profondeur de champ acoustique, reposant parallèlement sur un schéma oratoire de la Belle et la Bête peu loquace, les claires inflexions de la sirène faisant alors front à des growls mal assurés de la part de son comparse, la piste inscrit également d'insécurisants enchaînements dans sa trame.

Dans un souci de diversification de ses exercices de style, le combo a, tout d'abord, flirté avec le metal progressif, ne parvenant pas davantage à nous prendre dans ses filets. Ce qu'atteste « Emerald Under Flames », mid tempo progressif aux riffs crochetés à la confluence de Draconian et de Sirenia ; s'il nous gratifie d'un fringant solo de guitare, de soudaines mais inopportunes montées en régime du corps orchestral viennent hélas ternir la toile de leur présence. A cela s'ajoutent un persistant sous-mixage des lignes de chant et des arpèges d'accords peu propices à une inconditionnelle adhésion. Et la version live du tonique « Myrmidon » n'offrira guère un spectacle plus réjouissant. Alors étouffées par une orchestration criarde, et parfois sujette à de gênantes distorsions, les empreintes oratoires du duo mixte en voix de contraste peineront à nous convaincre de leur efficacité.

Le temps, semble-t-il, n'aura pas joué en la faveur du combo vénézuélien. Là encore, au-delà d'une ingénierie du son peu probante, de ternes sentes mélodiques doublées d'harmoniques parfois malajustés parsèment la menue rondelle. Jouissant pourtant d'arrangements de bon aloi et d'une technicité instrumentale maîtrisée, la galette, en l'état, accuse cependant l'une ou l'autre zone de remplissage, quand ses lignes de chant se font le plus souvent peu loquaces. C'est dire l'urgence d'un sursaut de la part de la troupe si elle souhaite tenir la dragée haute à ses si nombreux challengers. Il en faudra donc plus, bien plus, pour la voir se hisser parmi les sérieux espoirs de ce registre metal, car, pour l'heure, ce second méfait ne sauvera pas l'embarcation du naufrage...

2 Commentaires

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MetalSonic99 - 26 Janvier 2024:

Je n'ai pas souvenir d'une telle note de ta part! Du coup...j'ai peur d'appuyer sur le bouton "play". Je vais tenter l'écoute malgré tout car ça me turlupine. 
En tout cas, merci pour cette chronique détaillée (comme toujours).

ericb4 - 27 Janvier 2024:

Merci à toi! Tout comme son prédécesseur, cet EP souffre de nombreuses imperfections (mélodies insuffisamment travaillées et peu ragoûtantes, production encore taillée dans la roche, growls peu convaincants...), et la piètre bande son de la piste live n'arrange rien à l'affaire, hélas! D'où une note maximisée à 8 seulement!

Mais les erreurs de jeunesse du groupe seront oubliées cinq ans plus tard avec l'agréable "Helena de Troya". Après trois EP au compteur, on espère maintenant un album full length de la part de ce groupe vénézuélien. Affaire à suivre...

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