L’inactivité des brutal Deathsters de
Gorgasm n’aura pas duré longtemps, deux petites années seulement après l’annonce du split en 2008, les bourrins de l’Illinois remettent le couvert sous l’impulsion du seul Tom Leski. L’autre Tom (Tangalos) officiant désormais chez
Peshmerga avec d’autres anciens combattant de la division
Gorgasm, le guitariste / chanteur s’entoure d’une nouvelle équipe composée de deux ex
Human Filleted ainsi que de leur actuel bassiste chanteur Kyle Christman. Ce multi instrumentiste talentueux tient ici les baguettes, et ce n’est pas une sinécure ici !
Fin 2010 et grâce au deal déroché avec
Brutal Bands, le combo prend rapidement le chemin du studio One in Racine de Chris Djuricic pour y enregistrer les morceaux de son troisième album, judicieusement nommé
Orgy of Murder (2011).
On aurait pu s’en douter rien qu’à la pochette de Tony Koehl et cette scène abominable, mais quelques secondes d’écoute suffisent à comprendre que le groupe n’a pas changé son optique : le temps de prendre un
Bloodlust sans fioritures dans la figure et le tour est joué… Sur Dirty Cunt Beatdown on retrouve le Death rapide et tranchant (c’est le bon mot, aussi bien musicalement qu’au niveau de l’artwork) de
Gorgasm, avec les mêmes riffs qui faisaient la force de
Masticate to Dominate, dont notamment un redoutable mid tempo à la tierce renversant tout sur son passage.
Axe to Mouth montre aussi une facette plus groovy des brutes de Chicago, avec un mosh part redoutable pour lequel ils devraient verser des royalties à
Dying Fetus… A noter aussi une combinaison rapidité / lourdeur rappelant les redoutables maltais de
Beheaded sur le final
Silence Follows Dismemberment.
Toutefois, malgré un niveau technique indéniable et une volonté farouche,
Orgy of Murder reste à bonne distance de leur monstrueux deuxième album. Le marché du brutal Death est sans pitié, la concurrence est désormais rude et il devient difficile de se tailler une place à coups de scalpel au sommet de la hiérarchie. Depuis
Masticate to Dominate la donne a changé :
Gorgasm était alors en pointe de la violence et de la technique dans le Death
Metal, il n’est désormais qu’un très bon groupe du genre parmi tant d’autres avec une personnalité moins marquée que par le passé.
La perte de Tom Tangalos semble avoir affecté un peu les compositions, toujours efficaces mais manquant parfois d’un petit quelque chose. On aimerait trouver davantage de morceaux qui pètent la baraque comme Exhibit of
Repugnance, où le riffing de la paire Leski / Saylor est au summum.
A défaut de se hisser au niveau de
Masticate to Dominate,
Orgy of Murder propose un brutal Death de très bonne facture, loin des clichés de l’ultra gutturalisme en vogue. Les gens qui recherchent des choses originales (mais cela est-il possible parmi les fans de brutal Death ?) du son en plastique, des arpèges et des vocodeurs passeront leur chemin, en revanche ceux qui aiment les précédents
Gorgasm,
Deeds Of Flesh ou
Dying Fetus ne pourront que s’éclater sur des Diry Cunt Beatdown ou autres Scourge of the Christians.
Dommage cependant de diluer ainsi les talents chez
Peshmerga et
Gorgasm : une reconstitution du duo Leski / Tangalos ne pourrait être que bénéfique, qui vivra verra.
Dead Slut Fuck
Whore Bitch.
BG
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