Ophidia

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16/20
Nom du groupe Neverland (TUR)
Nom de l'album Ophidia
Type Album
Date de parution 26 Mars 2010
Labels AFM Records
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1. This Voice Inside
2. Silence the Wolves
3. Ophidia
4. Will of God
5. Invisible War
6. Places Unknown
7. No One Leaves the Hive
8. Speak to Me
9. Ashes to Fall
10. Final Odyssey
11. Into the Horizon
Bonustraks (Limited Edition)
12. The Forests of Hope
13. Dying Threads

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Neverland (TUR)


Chronique @ Eternalis

09 Mars 2010
Le monde est beau. Emplie d’espoir, de bonne conscience et de féérie, le monde est sublime…

…mais non. Le monde n’est pas beau, le monde n’est pas, ou plus, féérique et l’espoir semble s’amenuiser de jour en jour. La musique représente en ce sens parfois un portail vers un autre monde, vers une récréation imaginaire que l’on se plaira à penser réelle pour oublier un tant soi peu la misère d’un quotidien morne et sans chaleur.
Le métal symphonique peut ainsi jouer un rôle de catharsis, mais également de libérateur, chacun prenant l’expérience musicale comme il l’entend, à condition que le propos artistique soit suffisamment fort et créatif pour éviter les pièges d’une niaiserie également caractéristique du genre.

Là où les grands maitres se nomment Avantasia, Nightwish, Sonata Arctica, Angra ou Blind Guardian, capable de nous faire plonger dans un autre monde le temps d’un album, les suiveurs sont légions. Néanmoins, dans cet immense tas informe et souvent insipide, un projet turc réunissant nombres d’invités (dont un certain Hansi Kürsch) répondant au nom de Neverland (cliché quand tu nous tiens…) avait avec "Reversing Time" surpris son monde.
C’est donc naturellement que deux ans plus tard, ce projet aujourd’hui groupe à part entière, est fortement attendu au tournant avec son second opus nommé "Ophidia".
Le premier impact est visuel…la pochette est absolument sublime et est un véritable appel à la mythologie, sa violence, ses peurs mais également son monde si beau et loin du notre.

"This Voice Inside" débute l’album avec grandiloquence dans un déluge d’orchestrations, de chœurs et un refrain qui se veut accrocheur et très distinct malgré les nombreuses interventions féminines et narratives. Organalp Canatan chante très bien sur ce premier morceau, avec puissance et envie, alors que la structure se complexifie rapidement pour prendre une teinte progressive (splendide solo de claviers) et très technique (cette partie de batterie des plus intéressantes).
Un démarrage sur les chapeaux de roue qui n’aura malheureusement que bien peu de suite…et ce à cause de nombreux éléments…Neverland tombant irrésistiblement dans l’écueil des stéréotypes du métal mélodique d’aujourd’hui.

Le premier gros accro concerne inévitablement une production bien trop synthétique et impersonnelle pour émouvoir à un quelconque moment. Neverland a visiblement tout misé sur l’impact symphonique pour renier le travail de guitare (complètement détruites par l’épaisseur des orchestrations) et de la profondeur rythmique, notamment une batterie très technique et remuante mais désagréablement cheap et triggée à outrance.
Et si vocalement, Organalp est très bon, il reste bien trop attaché à une vision conventionnelle de la musique, souvent niaise, l’empêchant de nous prendre aux tripes. "Silence the Wolves" le voit ainsi tenter de plagier Jorn Lande, l’incroyable aura du norvégien en moins, malgré des symphonies cinématographiques des plus massives (cette intro…) et un solo de guitare très joli, mais si proche de tous ce qui se fait ailleurs.

Tout est réussi lorsque l’on prend les morceaux indépendamment, mais la longueur et l’écoute complète du disque souffre d’un cruel manque de souffle et d’une répétition constante, loin de l’emphase lyrique et du dépaysement complet que nous offre par exemple Avantasia ou Blind Guardian. Point d’orgue de ce constat, le kitsch et niais à souhait "Final Odyssey", aux relents faussement mélancoliques (ridicule passage acoustique doublé d’un aspect électronique exaspérant) ou, dans son parfait contraire, joyeux et sautillant grâce aux flutes festives parsemant un titre tiré vers le bas par un ridicule quasi constant. C’est alors que le timbre si générique du vocaliste pose un réel problème, loin de la signature vocale d’un Tony Kakko pour ne citer que lui.
Souvent très mid tempo, on sent que Neverland a voulu un résultat imposant, lourd et parfois martial ("Invisible War"), accrocheur et celtique ("Speak to Me") mais pêche par une production manquant singulièrement de relief et de profondeur. Bien trop propre sur elle, elle stoppe réellement le groupe dans ses ambitions, bien qu’il parvienne parfois très bien à s’enfoncer seul.

Constamment partagé entre excellentes idées, notamment des empreintes parfois plus progressives ("Silence the Wolves" et "This Voices Inside") ou encore quelques envolées d’une grande beauté ("Ophidia"), et conventions stériles, Neverland souffre bien trop souvent de carences dans la composition, le son…et c’est là que le problème devient important. Problématique autant dans le fond que dans la forme, "Ophidia" est une grande désillusion pour tout ceux qui voyait chez les turcs l’un des grands espoirs de demain…"Ophidia" n’est finalement qu’un album de plus parmi tant d’autres…un de plus…

3 Commentaires

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HeadCrusher - 09 Mars 2010: Ce n'est pas vraiment le genre de musique qui m'intéresse, mais je dois bien avouer que la pochette est magnifique.
steelhardos - 10 Mars 2010: Encore une très bonne chronique à ton actif qui fait penser que leur possible troisième album aura intérêt de faire mieux! Je ne connaissais pas Neverland et grâce à toi c'est chose faite, sympa de l'avoir chroniqué.
Eternalis - 10 Mars 2010: C'est une grosse sortie tout de même...c'est normal =)
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