C'est un EP 4 titres que nous propose, cette fois,
Abysmal Dawn. J'ai mis longtemps à me décider à l'acquérir. Ces formats type EP m'interrogent toujours, avec la sempiternelle question : vaut-il vraiment l'achat? Ces formats 3 ou 4 titres sont ce que j'appelle tout bonnement des "petits EP", pour ma part, les pires quand on aime le groupe.
Que faire? Attendre qu'il se retrouve en promo, attendre qu'une édition propose un album avec l'EP en bonus, ou une version de luxe de celui-ci... sinon l'acheter, car il y a aussi le risque qu'il devienne introuvable d'ici peu de temps, et de devoir le payer 20€ ou lieu de 10. Bref, j'ai tranché, le voici.
C'est à "A
Nightmare Slain" que revient la charge d'ouvrir les hostilités ; un excellent titre, mêlant tout le savoir-faire du groupe, technique, brutal, alliant mélodie et groove. Une fin rampante précédée de 2 soli où est intercalé un passage ravageur, voilà une piste qui me met en confiance.
Arrive alors "Blacken the Sky" ; le titre est énorme, avec une mélodie rappelant la formation Death. Mais il y a un truc... je la connais cette compo... je me jette sur le cd, pour voir si ce n'est pas une reprise. Apparemment non... puis là, cela fait "tilt", ce "Blacken the Sky" est tiré de leur premier album "
From Ashes". Je me lance donc dans un "trouver les différences" ! Rien, rien du tout, c'est exactement le même titre! Je ne comprends pas pourquoi ne pas l'avoir modernisée ; il y a sûrement des subtilités qui doivent m'échapper. D'ailleurs, très peu de chroniques font mention de cet état de fait, préférant soutenir soit que c'est classique, soit que le groupe est en pilotage automatique. Eh oui, c'est normal, c'est ni plus ni moins qu'une vieille piste du groupe.
Passons aux reprises, exercice loin d'être aisé. Ici, pas de prise de risque pour le morceau de
In Flames, "Behind Space", tiré de "Lunar
Strain" sorti en
1994, c'est du moins ce que vous pourrez lire un peu partout, sauf que c'est faux! C'est la reprise de "Behind Space '99" sortie sur "Colony". Une reprise à l'identique, au demeurant très bien interprétée.
Finissons sur "
Bewitched", une cover du groupe mythique de doom metal,
Candlemass. Grosse surprise ! Charles Elliott chante, voire imite
Messiah Marcolin. Le rendu est bon.
Au final, difficile de conseiller cet achat qui est plus une sorte de single de luxe qu'autre chose, avec un seul véritable titre de création, qui doit certainement provenir des sessions d’enregistrements de "
Phylogenesis". En dépit de l'absence de sang neuf, je dois admettre que l'opus s'écoute très facilement ; tous les titres sont bons, un total de 19mn sans remplissage, mais seulement 4.40min d'inédit! Dur de noter un tel objet...
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