Ce mini-cd cinq titres est la pièce où se profile ce qu’allait devenir
Red Harvest. Cinq titres, c’est peut-être court voir léger, mais c’est largement suffisant pour montrer la progression musicale du groupe.
Changement radical par rapport à son prédécesseur «
HyBreed », la démarche se fait plus agressive et rentre-dedans. Les accents indus technoïdes se démarquent d’avantage et prennent bien plus d’ampleur. Il suffit d’écouter l’introduction du titre «
Ad Noctum » : indus-ambiant angoissant et montant crescendo jusqu’à l’explosion sonore où se mêlent tempo supersonique voix emplie de rage et riffs synthétiques. Le groupe varie toujours les sensations en passant allégrement de la violence la plus crue à l’atmosphérique le plus planant (si ce n’est le tempo).
Pas de doute,
Red Harvest accentue son intensité. Terminé le rythme lent et désespéré de «
HyBreed », place à l’intensité et à la virulence. On n’est pas là pour se fendre la poire mais pour en fendre. Non mais…
La musique se fait par là plus lourde et puissante (logique) tout en gardant ce côté distordu et singulier qui ne quittera plus la démarche du groupe. La voix est bien moins trafiquée et plus crue dans l’ensemble. On sent plus, par ailleurs, les influences hardcore métal sur ce disque.
« Move Or Be Moved » ainsi que «
Concrete Steel VS. The Brain » sont des titres exclusivement indus aux ambiances sournoises et angoissantes. Rythmés et entraînants, ces morceaux peuvent paraître contradictoires face aux trois autres titres. Cependant, l’ambiance reste sensiblement la même ce qui est bluffant.
Ce qui regrettable sur ce mini, c’est la durée des titres excessivement courte sauf le dernier dépassant allégrement les neuf minutes. De plus, les titres «
Swallow The Sun » ainsi que « Pity The
Bastard » n’ont rien de transcendant et sont facilement oubliables. Le groupe se cherche, cela ne veut pas dire que de la qualité pure sucre sera au rendez-vous. Mieux vaut déjà se pencher sur les titres indus particulièrement étonnants, à la fois artificiels et d’une acrimonie feule et fourbe, bien plus fort que sur les titres métal. Et puis ce disque est plus réservé aux fans irréductibles (pour commencer vaut mieux pencher l’oreille sur les albums suivants). En plus, la réédition de l’album «
Cold Dark Matter » contient en bonus ce disque (même s’il manque la pièce «
Concrete Steel VS. The Brain »).
«
New Rage World Music » est clairement l’album du changement. Dommage toutefois que ce soit qu’un mini et que la créativité ne soit pas à son apogée. Mais cela montre aussi où le groupe veut en venir (surtout qu’une véritable bombe va suivre)
Bonne friandise toutefois.
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