HyBreed

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16/20
Nom du groupe Red Harvest
Nom de l'album HyBreed
Type Album
Date de parution 1996
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1. Maztür Mation
2. The Lone Walk
3. Mutant
4. After All...
5. Ozrham
6. On Sacred Ground
7. The Harder They Fall
8. Underwater
9. Monumental
10. In Deep
11. The Burning Wheel

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Red Harvest


Chronique @ Svartolycka

17 Août 2004
Red Harvest est un groupe à part, même si de nos jours le groupe loue ses services pour des combos tel Zyklon et par la même occasion Maniac (Mayhem) a aussi participé sur un titre (si, si, je vous le jure). Mais il faut penser qu’à l’époque de cet « HyBreed », le groupe posait ses bases. Il suffit de regarder et surtout d’écouter pour s’aperçevoir, qu’autrefois, Red Harvest n’avait strictement rien à voir avec le black et ou même le death, mais plutôt avec le hardcore des années 80.

Cet album est fortement ancré dans le hardcore (rien à voir avec Korn et consorts), je l’ai déjà dit, aux niveaux des voix hurlées et limite aboyées, au point de vue des guitares, très grasses, lentes et syncopées. Le tempo est assez tribal, ce qui me fait penser à Neurosis ainsi qu’à Tribes Of Neurot sur le titre « In Deep », si ce n’est que la démarche du groupe n’est pas identique. Nihiliste et glauque, « HyBreed » joue sur l’aspect néfaste de la matérialité ainsi que son angoisse alors que Neurosis tente de briser les frontières de la visibilité et de la rationalité du monde actuel. Le traitement de Red Harvest en est plus terre-à-terre. La frappe du batteur est lourde voir molle, on ne dénote que peu d’accélération où chaque note est appuyée. La voix, quand à elle, est tour à tour trafiquée, saturée, hurlée ou chantée. Chant clair, car oui, cet album est très mélodique. Souvent, chant clair et hurlé se mélange au sein des titres distillant une crainte profonde envers le monde industriel d’où l’aspect synthétique se dégageant de la globalité du disque. Si cet album est mélodique, il faut comprendre que la mélodie joue sur l’aspect néfaste. Cet album est particulièrement sombre sans une quelconque présence d’humanisme d’où s’extirpe une rage insidieuse. Chaque note, chaque accord apparaissent comme les derniers soubresauts de corps décharnés sur le point de passer à trépas. On a plus l’impression d’assister à une véritable marche funèbre mécanique et synthétique que le tempo entraîne d’un geste monocorde et pachydermique sur des titres répétitifs.

« HyBreed » en est par là quasiment étranger à tout style, même le hardcore à tendance à disparaître à l’intérieur de ces titres par leurs mélodies essoufflées ainsi que par l’utilisation omniprésente des claviers. Atmosphériques et indus, ils parsèment le disque et se permettent de se placer comme des titres quasi dark-ambiant, brisant le rythme mais jamais la continuité de l’album (le disque se suit parfaitement sans temps mort).

Ce mélange d’indus, d’ambiant et de hardcore retravaillé et personnel donne la définition adéquate à ce disque ainsi qu’au groupe. Tel le titre de l’album, la grande force de Red Harvest c’est son hybridité. Ce mélange outrancier mais pointant le même but, la même frayeur : la névrose de l’humanité, le doute de l’être humain…
Expérience musicale complexe et longue (l’album dure 78 minutes tout de même) « HyBreed » n’en reste pas moins un album d’excellente qualité ne prévoyant (il faut bien l’avouer) nullement la progression musicale du groupe (Attendez la suite).

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