Monumental Possession

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16/20
Nom du groupe Dodheimsgard
Nom de l'album Monumental Possession
Type Album
Date de parution 05 Juin 1996
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album80

Tracklist

Re-Issue in 2016 by Peaceville Records
1.
 Intro
 01:27
2.
 Utopia Running Scarlet
 03:23
3.
 The Crystal Specter
 03:50
4.
 Bluebell Heart
 04:16
5.
 Monumental Possession
 05:44
6.
 Fluency
 03:37
7.
 Angel Death
 03:54
8.
 Lost in Faces
 04:56
9.
 The Ultimate Reflection
 06:03

Durée totale : 37:10

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Dodheimsgard


Chronique @ Fabien

12 Fevrier 2012

The Ultimate Possession.

Enregistrant en février 1995 volontairement un disque de blackmetal classique mais si hypnotique, Dødheimsgard semblait ainsi être le groupe norvégien type comme Darkthrone ou Gorgoroth, que l’on percevait avant tout comme un gardien du temple, un groupe figé et garant d’une certaine tradition. Pourtant, ses leaders Aldrahn et Vicotnik, désormais entourés d’Alver et Apollyon, qui officient parallèlement au sein d’Emperor et Aura Noir, nous réservent une sacrée surprise lors de leur retour en studio en décembre 1995, à l’occasion des sessions de leur second album Monumental Possession, seulement dix mois après l’immortalisation de Kronet til Konge.

Concept satanique en avant, gravures moyenâgeuses hérétiques du peintre Hieronymous Bosch (1453-1516) en support, Monumental Possession marque déjà le pas par rapport à son prédécesseur, impression confirmée dès le morceau Utopia Running Scarlet en ouverture. Le titre débute sur les rythmes de batterie de Vicotnik complètement déchainés, notre homme nous lâchant une série de blast-beats suivis d’une double pédale meurtrière, sans compter son chant criard totalement possédé. Et puis déboule ce riff typiquement thrashmetal en pleine tête, tout droit tiré du meilleur des allemands de Destruction, suivi d’un two-beats renversant puis du retour de cette double pédale aussi fracassante. Bref, un premier morceau surprenant de Dødheimsgard, mais si proche de racines thrashmetal fièrement assumées et si bien intégrées. On retrouve alors ce chant démentiel de Vicotnik sur les excellents Fluency et Lost in Faces, deux pièces tout aussi apocalyptiques, où le quatuor surprend encore par sa capacité d’accélération alors que le rythme infligé paraît déjà effréné. Impossible de parer non plus ces breaks qui arrivent tel des missiles, ni de résister à ce dosage explosif entre black et thrashmetal.

Quant à Aldrahn, chanteur et guitariste sur Kronet til Konge, s’il est désormais épaulé par Alver à la six cordes, il assure le chant sur trois morceaux. Son timbre plus crasseux se marie idéalement à une tonalité thrash qui semble encore plus présente, à l’image du déboitant The Crystal Specter, cette version turbo d’Hellhammer où Dødheimsgard martèle, relance et accélère sans relâche. Le quatuor donne alors un peu plus de répit sur Angel Death et le titre éponyme, où il se rapproche encore plus des eighties, tout en gardant ce riffing si tranchant et quelques accélérations tout aussi folles. Du côté d’Apollyon, notre troisième et dernier hurleur sur cet incroyable Monumental Possession, on retrouve cette crasse et cette rage perceptibles dans la voix, qui sert impeccablement l’intense Bluebell Heart et le terrible The Ultimate Reflection en clôture, cet hommage à peine voilé envers Sodom et Destruction. Apollyon nous renvoie parallèlement du côté de son autre groupe Aura Noir partagé avec son ami Aggressor, également signé chez Malicious Records et auteur du génial album Black Thrash Attack paru la même année, portant un titre si évocateur qu’il n’exige aucun dessin.

Jonction idéale entre blackmetal norvégien et thrashmetal plus particulièrement suisse ou allemand, Monumental Possession est un album d’une sacrée trempe, plaçant Dødheimsgard sur un axe là où on ne l’attendait pas, et permettant à chacun de nous en cette année 1996 de comprendre plus que jamais combien le thrashmetal des années 80 fait partie de notre culture. Moins rétrograde qu’un Black Thrash Attack plus scolairement tourné vers ce style, le second album de Vicotnik et Aldrahn reste aussi une œuvre qui renferme sur plusieurs titres une rapidité affolante et un niveau de violence inouïe, l’apocalypse n’ayant jamais été aussi proche sur ces instants démentiels, frappés d’une folie pure et d’un pouvoir sacrément hypnotique. Comment se renouveler tout en affichant clairement ses racines, la réponse tient en 8 titres et 37 minutes.

Fabien.

2 Commentaires

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MikeSlave - 13 Fevrier 2012: superbe chronique d'un album que je vénère.Le rapprochement avec le Thrash européen des eighties est vraiment bien amené.
Bravo mec!
nemesisirae - 06 Décembre 2022:

Etant une nouvelle fois victime de ce foutu covid, j'ai le temps de me replonger dans mes archives et j'avais un peu oublié la magie de ce disque pourtant culte! Une bouffée d'oxygène venant du passé....26 ans et (presque) pas une ride! Dommage que leur tournée avec Cadaver ait été annulée.

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Commentaire @ sargeist

05 Août 2005
Que dire de cet album, sinon que si la perfection etait de ce monde, je lui mettrai 20/20?
Dodheimsgard est comme chacun sait, une entité norvégienne créée il y a bien longtemps, demos, 1er album "Kronet til Konge" bien dans la lignée de cette glorieuse époque b.m.norge 1990/1995.
Venons en à ce monumental album. Pas d'envolées lyriques juste la musique.
Cela commence par une intro classique mais bien faite, voix trafiqués sur ambiance films d'horreur avec des cris abominables puis vient le concret, et la c'est splendide jusqu'au bout.
"utopia running scarlet" ca commence à 300bpm avec aldrahn qui hurle à en vomir, puis gros break thrashy comme on aime avec de l'excellente double. L'album est d'ailleurs bourré de références thrash ou vieux b.m genre celtic frost. Plein de breaks de changements de tempos ca commence fort!
"the crystal specter" une des compos les plus accrocheuses toujours ce bon son légèrement necro bien sous accordé mais plutôt clair et toujours ces accélérations impromptues alors qu'on pouvait croire qu'ils étaient déjà a fond!! A noter un riff bien remue tête en fin
"bluebell heart" titre plus classique b.m mais certainement mon preferé de l'album. Tout ca va très vite, 3mn de moyenne par chanson, début bien doom/glauque, avec de belles distos, pour finir par un final apocalyptique ou la batterie doit être à quelque 350bpm. De la folie!!!!!!!
"Monumental Possession" titre mid tempo tout du long mais avec un très bon groove, si tant est qu'on puisse parler groove dans le b.m Hahn. Bref un riff heavy récurrent basse bien présente, quelques petites remontées de gratte chères à d666, un solo bien melodique et un final doom bien dissonant avec voix déstructurées le tout en fondu. De quoi reprendre son souffle "fluency" bon la je vous fait pas un dessin c'est le retour de l'apocalypse. Debut bien tac touc tac puis voila ca part en couilles, j'en dit pas plus je sens que je me répète déjà lol. Cette capacité d'accélérer encore et encore, pfff dingue
"Angel death": influences bien hellhammer avec des mots bien appuyés multiples changements géniaux. Riffs thrashy incomparables. Une de mes 8 préférées de l'album haha
"lost in faces" plus direct et simpliste avec presque du speed de bout en bout. On frôle l'hypnotisme à la transilvanian hunger (ne fait pas le meilleur album black de tout les temps qui veut!)
enfin "the ultimate reflection" plus contrôlé avec une superbe outro que vous n'avez jamais entendue. une sorte de son de crécelle abominable venu de la 4eme dimension à bien plomber l'ambiance en soirée.
voila 37mn de pure génie musical, avec l'inspiration et le talent. 37mn pas besoin de plus c'est parfait. Quand on écoute ce qu'ils ont fait après, on se dit que ce disque est encore plus ultime.
1 des albums à avoir dans sa collection, obligé si on veut prétendre connaitre le black dans toute sa magnificence.
l'album de 1996 avec "storm of the light's bane" de dissection
ULTRA CULT!!!!!

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Commentaire @ Nattskog

29 Septembre 2004
Second album de ces monstres du black norvégien. Même veine que « Kronet til Konge », « Monumental Possession »ne fait pas dans la finesse.
Toujours true black pour cet album, le style a toutefois évolué, s’est comme qui dirait posé sur des bases plus… solides que pour le premier opus.
Les guitares sont plus techniques, le son est meilleur, c’est moins typé Darkthrone qu’auparavant !
Sur cet album, Fenriz n’est plus. Alver et Apollyon ont rejoint Aldrahn et Vicotnik. Les influences changent donc assez visiblement.
Bon. Toujours pas de claviers ni de chants féminins, mais l’atmosphère est moins lourde, les titres sont moins récurrents, le chant lui-même a changé, pour revenir vers quelque chose de plus classique dans le black : un bon chant bien criard, bien malsain.
Les paroles sont toutes en anglais cette fois-ci, et on peut donc voir que le groupe a réellement une essence satanique très poussée.
Ceci dit, ça ne l’empêche pas de faire de la très bonne musique.
Et malgré la qualité de la musique sur cet album, je ne vois pas que dire de plus. Ecoutez-le, achetez le, vénérez-le. C’est tout.

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