Première... Emotion...
Dark Age... Groupe allemand... Ça sent le vieux thrash death réchauffé... Eh bien non! Un espèce de death mélodique bien sympathique. Oui, car je découvre ce groupe avec cet album - belle découverte je dois dire.
Ce
Minus Exitus commence donc avec
Minus Exitus - comme c'est original ! Un titre qui n'est pas une intro. On est introduit dans celui-ci par la respiration saccadée du chanteur, qui enchaîne de suite avec un chant à la fois death et mélodique - death mélodique quoi. Batterie et basse font leur boulot, ça claque, pendant que la guitare joue un riff quelque peu mélodique. Le refrain en chant clair passe comme une lettre à la poste, ce qui n'est pas le cas de tous les groupes.
On enchaîne ensuite avec
Black September. Au début on pense à une pâle copie de
Limp Bizkit avec cette guitare saturée, mais cet effet est passé au second plan deux secondes plus tard avec ce riff très clair, qui laisse comme un air de déjà-vu. Là encore, on a la même construction, avec un chant death-mélo' pour les « couplets » et un chant clair pour le refrain. Ce petit riff, évoqué précédemment, se perpétue à différents points de la chanson, pas toujours identiques, mais toujours bien sympathiques, laissant la place (un moment donné) à un solo d'une vingtaine de secondes, qui nous entraîne avec lui. Très bon morceau.
Mais vient Outside The
Inside. Aïe ! Pourtant, tout s'annonçait bien, un joli riff agressif, mais on déchante vite : c'est quoi ça ?! On a l'impression d'être passé de l'Allemagne à l'Espagne avec un semblant de salsa et un chant clair quasi-parlé. C'est pas beau. On n'est néanmoins rassuré quand le beau riff bien gras revient, emmenant avec lui le chant death. Mais bon, ça ne dure pas. Non, ce chant clair et ce riff hispanique revient. Et là, le chant est chanté - normal me direz-vous - mais il est chanté faux. Ouuuh ! On souffre. C'est terrible. Je croirais entendre mon chien. Et c'est comme ça tout du long : chant death/gros riff, chant clair/guitare en papier mâché, etc… Et même pas un solo digne de ce nom pour sauver les meubles… Une fois finie, on l'a réécoutée et essayé de trouver quelque chose de potable - mais non, décidément non…
On passe fissa à The
Dying Art Of Recreation. On est de suite rassuré : pas de chant clair… Mais on est pas non plus ravi ! On alterne un parlé rauque et des « Be careful » quasi-tout du long… Alors que derrière, ça fait son boulot, c'est agréable à l'oreille. C'est dans ces moment-là que l'on voudrait un bon petit morceau instrumental…
Décidément, ça fait deux fois sur quatre qu'on nous sort un morceau quelque peu nul - il faut le dire. On prie pour que le cinquième,
Exit Wounds, soit différent.
Enfin ! On commençait à désespérer ! Cet instrumental fait penser à
Napalm Death : tout le monde joue pareil. Concernant le chant, on revient à la structure de base : alternance de chants clairs et death. On ne l'espérait plus. Beau morceau, mais sans plus. À écouter au moins une fois, mais ce n'est pas le meilleur de la galette.
Par contre, le meilleur, c'est peut-être celui-ci :
Seven. Ça commence par une introduction parlée, qui est ensuite remplacée par un instru' agressif et carré (un bel instru'). Le chant est aussi magnifique, aussi bien clair que death. Le morceau de cet album.
Seul bémol :
Seven en track numéro six, c'est pas tip-top… M'enfin, on les pardonne.
Après avoir écouter
Seven dix fois, on passe enfin au vrai numéro sept : No Way
Home. Pendant les cinq premières secondes, on se demande si iTunes n'est pas en mode shuffle et nous mets un coup de Benny Benassi. Mais les choses reviennent à la normal très vite, avec un rythme lent. Le chant aussi est lent… et clair… punaise, les Beatles se sont reformés !!
Oh non ! Je suis pour l'expérimentation et tout ça, mais me caler ce morceau-là en plein milieu sans prévenir, c'est dégueulasse ! Enfin, le morceau n'est pas désagréable, malgré quelques parties qui sonnent un peu faux et le «brothers and sisters» qui tape un peu sur le système. Il faut vraiment plusieurs écoutes pour apprécier ce titre, au rythme lent et ce synthé, plus présent.
Après ce moment de somnolence aiguë (selon les personnes),
Cold arrive. Là, de suite, le rythme est plus incisif. Je ne vous cache pas que ça fait du bien. La structure chant death/clair revient, et les instru' sont toujours aussi bons. Ça claque, c'est mélodique : c'est beau (et puis, ce solo). Très différent des solos précédent, mais vraiment exceptionnel. On le mettrait en boucle. Et puis cette piste se termine avec ces choeurs, teintés de musique celtique…
Au tour de Instrumental. Là, rien à dire, juste à écouter et à savourer. Quatre minutes et demi de solo quasi non-stop. On respire à plein poumons. C'est beau. On en voudrait plus souvent des comme ça. Merci messieurs.
On redescend du septième ciel où nous avait mené Instrumental pour
Life for
Blood. Toujours ce chant death et clair qui s'entrecroisent, mais on ne s'en plaint pas. Comme d'habitude, c'est carré, ça claque (et un petit solo pour enjoliver la chose).
The
Echoes Disciple est un point d'interrogation. Il commence avec sûrement le plus agressif passage de ce CD. Le chant est tellement poussé qu'il devient presque
Core. Le chant clair est encore plus aérien que d'habitude. Les instrus se déchaînent…
Puis paf ! Après un outro, plus rien, silence radio.
Pourtant seulement la moitié des huit minutes de la chanson sont écoulées... S'en suit un long silence... Puis on nous passe
Black September en retour rapide... Puis du piano. Un piano lent... Et un chant clair... Mais ? Mais c'est du U2 ! October !! On est bluffé. Ils ont le culot de faire ça ! Chapeau ! Mais en même temps... Pourquoi ?
Minus Exitus est donc un CD qui mérite des félicitations, mais paradoxalement certains points sont totalement à revoir. Il ne faut donc pas se limiter à une seule écoute, mais vraiment se plonger à fond dedans - pour essayer de le comprendre.
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