A Matter of Trust

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13/20
Nom du groupe Dark Age (GER)
Nom de l'album A Matter of Trust
Type Album
Date de parution 06 Septembre 2013
Labels AFM Records
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album27

Tracklist

CD
1.
 Hero
 03:35
2.
 Afterlife
 03:08
3.
 Out of Time
 03:45
4.
 Fight !
 03:30
5.
 Don't Let the Devil Get Me
 04:03
6.
 My Saviour
 04:09
7.
 Glory
 03:55
8.
 The Great Escape
 03:37
9.
 The Locked in Syndrome
 03:51
10.
 Dark Sign
 03:53
11.
 Onwards !
 03:57

Durée totale : 41:23



Bonus CD - Special Edition Fanbox

Bonus
1.
 Your World (Exclusive Bonustrack)
 03:45
2.
 The Unforgiven (Metallica Cover)
 05:21
3.
 Creeping Death [live] (Metallica Cover)
 06:40
4.
 For Whom The Bell Tolls (Metallica Cover)
 04:46
5.
 Hells Bells (AC/DC Cover)
 04:32
6.
 Burner (Motörhead Cover)
 03:00
7.
 Suicide Solution (Ozzy Osbourne Cover)
 03:41
8.
 Adrian (S.O.S.) (Running Wild Cover)
 02:52
9.
 Heavy Metal Thunder (Saxon Cover)
 04:15
10.
 October (U2 Cover)
 02:22
11.
 Afterlife (Eisbrecher Club-Cut)
 04:48
12.
 Afterlife (Zeromancer Remix by Sniffergod)
 05:37
13.
 Afterlife (Erode Mix)
 05:01
14.
 Afterlife (Mono Inc.-Remix)
 04:13
15.
 Afterlife (Killing Joke Tantric Triangle Dance Mix - Club)
 05:06
16.
 Afterlife (Dub Edit)
 03:24

Durée totale : 01:09:23

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Dark Age (GER)


Chronique @ Eternalis

24 Juillet 2013

Dark Age va au bout des choses et fait fi de son statut pour créer un album cohérent, solide, beau et rempli d’émotion.

L’évolution est parfois une question de période, d’instinct et de préférence du moment, une étape que l’on ne pouvait prévoir quelques années avant et qui atterrit sans crier gare. Il est de coutume de dire que l’évolution est un acte dicté, calculé et que la parte de l’innocence aidant, elle est diaboliquement reliée à une volonté mercantile de reconnaissance et d’attractivité de son art. C’est parfois le cas mais, sans forcément voir constamment le mal ni vivre dans des prérequis manichéen, il est clair que l’évolution est parfois un élément échappant également au contrôle de son créateur, de la plus naturelle des façons.

Lorsque l’on regarde et écoute Dark Age il y a quinze ans à ses débuts et aujourd’hui, il est initialement difficile de reconnaitre qu’il s’agit du même groupe, qui plus est avec un line-up relativement stable depuis quelques années. D’un death metal mélodique très suédois et rugueux, la musique des allemands s’est faite de plus en plus atmosphérique et accessible, délaissant de plus en plus les influences extrêmes et le chant guttural d’Eike Freese pour aboutir aujourd’hui à "A Matter of Trust". Si "Acedia" avait déjà tâté le terrain après un "Minus Exitus" encore bien intense, ce septième album ne fait que confirmer la tendance.
Le chant clair est presque intégralement dominant, les claviers distillent des atmosphères à la fois doucereuses ou électronique, les riffs se sont dépareillés de toute distorsion pour un rendu très clair et cristallin, pas forcément éloigné de la scène alternative. S’ouvrant à un monde à la fois très accessible (et donc casse-gueule pour garder son public) mais également extrêmement riche et contrasté, Dark Age suit les traces des opus récents de Dark Tranquillity ("Fiction" en tête) ou In Flames, souvent décriés mais remportant toujours de gros succès commerciaux.

Si l’influence de Dark Tranquillity se ressent dans les lignes de claviers ou les riffs, celle d’In Flames parait parfois évidente dans le chant semi-clair d’Eike qui rappelle inévitablement le travail d’Anders sur "Sounds of the Playground Fading". "Nero" et "Afterlife" ouvrent le bal sans une once de growl et démontrent dès le début le présent mais aussi le futur de Dark Age. Le chant est sublime, emplie de poésie et de mélancolie, sensiblement éraillé et trainant dans son sillage une influence gothique que ne renierait pas Amorphis. Les riffs sont très discrets et les nappes de claviers déversent un flot électronique qui apporte une dominante très moderne à la production parfaite d’"A Matter of Trust". Le riff principal d’"Afterlife" rappelle d’ailleurs énormément l’ambiance de "Fiction", à la fois tranchant mais très mélodique, couplé à la fois véritablement magnifique du chanteur/guitariste ayant fait des progrès immenses en la matière. Le refrain entre immédiatement en tête, sans être pourtant composé de manière facile pour qu’il en ressorte un hymne guerrier. Non, une forte mélancolie et une douce tristesse, presque une fatigue, ressort de lignes vocales très travaillées et en osmose totale avec la musique proposée. "Out of Time" s’ouvre ensuite sur une mélodie très américaine (l’influence US est également indéniable) mais voit paradoxalement le retour du chant hurlé (très convainquant d’ailleurs) sur une énorme ligne de basse pour un couplet âpre et direct amenant ensuite sur l’un des refrains les plus réussis de l’album, dans la continuité des morceaux précédents mais avec ce parallèle extrême lui conférant une force supplémentaire.

La structure des compositions est très traditionnelle, les titres ne dépassant que rarement les quatre minutes, mais cette simplicité apparente ne rend que plus difficile à offrir un album solide sur la durée ne lassant pas après la moitié du disque. C’est notamment sur les arrangements et les harmonies que Dark Age a abattu un boulot colossal puisque l’on n’a jamais ressenti autant de précision et de finesse sur leurs albums. "Fight !" renoue légèrement avec le passé du groupe mais en laissant cette ouverture vers le futur grâce à un travail mélodique très réussi. Les allemands font même très loin en ce sens avec un morceau comme "My Saviour" qui possède des lignes de claviers qui choqueraient à peine en discothèque et un refrain quasi neo metal qui pourtant fonctionne parfaitement et donne envie de le chanter à tue-tête. Pas de blast, pas de riff brise-nuque et encore moins un infime soupçon d’agressivité pour ce titre ayant tout d’un tube en puissance pour un public beaucoup plus mainstream. Ils apportent même une touche symphonique sur "The Locked in Syndrome", débutant sur une nappe de cordes et la voix pure et honnête du chanteur allemand. La musique évolue vers des influences plus modernes et syncopées tout au long du titre pour en faire, là encore, un hypothétique tube. "A Matter of Trust" est paradoxalement l’album le plus travaillé mais également le plus grand vivier de probable classique, une véritable machine à tubes.

Les fans seront peut-être surpris, bien qu’"Acedia" ait déjà préparé cette évolution artistique. Dark Age va au bout des choses et fait fi de son statut pour créer un album cohérent, solide, beau et rempli d’émotion. Les puristes auront probablement des difficultés à comprendre la démarche mais une chose est sure, si "A Matter of Trust" n’est pas le disque de l’année, il est clairement l’un des meilleurs du groupe. Et peut-être une excellente opportunité de découvrir le groupe pour ceux qui viendraient d’autres horizons musicaux…

13 Commentaires

6 J'aime

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Molick - 11 Septembre 2013: Écouté hier et ce matin.

Plutôt sympa, j'ai jamais trop accroché à Dark Age avant (trop proche de Dark Tranquillity, le talent de ces derniers en moins), mais là ça passe plutôt bien.

Le début n'est pas très marquant, la faute à des riffs assez clichés et plats je trouve, et le chant clair qui manque d'émotions, c'est trop fade, du chant en mode automatique. Mais au fur et à mesure ça devient de mieux en mieux, avec de très bons morceaux comme My Saviour (mais les paroles ont l'air d'un niais impressionnant), ou The Great Escape, qui montent d'un cran niveau émotionnel.

Je trouve en fait que même s'ils ont décider de franchir le pas d'un nouveau style, ils peinent à rentrer pleinement dedans. Les premiers morceaux montrent une volonté de conserver des riffs efficaces, alors que le chant et l'atmosphère se veulent plus intimistes, du coup ça passe pas.

Je pense que s'ils continuent pour le prochaine album dans cette voie, et qu'ils essaient vraiment de se débarraser de ces riffs pseudo-efficaces et rendent le tout vraiment plus intimiste et émotionnel ça deviendra vraiment du très très bon.

Et oui, le chant "écorché" est très mais alors très très proche de celui d'Anders sur le dernier En Flammes. A croire que quoi qu'ils fassent, ils ont du mal à se défaire d'influences trop marquantes (même si de ce côté ça s'est vraiment amélioré).

Et je verrai aussi moins de chant saturé, qui est toujours présent et tombe un peu à plat (sur les couplets notamment). Et moi qui dit qu'il y a trop de chant saturé, ça vaut le détour ^^'

Sinon totalement en dehors de ça, s'il vous plaît essayez de faire un effort au niveau de l'orthographe et de la ponctuation, parce que là désolé Niils, mais des fois ça pique les yeux...
PERMAFROST - 26 Septembre 2013: Après 2 écoutes du CD,Dark Age nous dévoile une facètte cachée de leur savoir faire.Ma note(perso) : 8,5/10.
Pipotron3000 - 05 Octobre 2013: Le côté plus "abordable" ne me choque pas du tout. Tout en ne faisant pas de concessions. On sent une réelle voie, et non pas un opportunisme ou une facilité. L'immobilisme, c'est la mort de l'art. Merci pour la kro !
Goneo - 27 Décembre 2013: Excellent album, je suis tout à fait d'accord avec ta chronique, cela s'écoute de bout en bout sans soucis.
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