Mean Streak? Qui est-ce ? Qu'est-ce que c'est ?
Une formation suédoise qui définit elle-même ses travaux comme l'héritage d'un Heavy
Metal traditionnel et classique. Aux origines de cette aventure, quelque part en 2008, le chanteur bassiste Peter Anderson écrit quelques titres dans son studio. Il contacte ensuite le chanteur Andy La Guerin. Tous deux seront bientôt rejoints par le batteur
Jonas Källsbäck. Cette ossature, accompagnée des guitaristes Yngve Frank et Patrik Gardberg, sera celle responsable, en cette année 2009, de ce premier effort baptisé
Metal Slave. Celui-là même qui va nous occuper ici.
Pour préciser la teneur de son contenu,
Mean Streak se targue d'y avoir suffisamment ingéré ses inspirations, notamment anglaises, et d'en avoir soustrait une essence toute personnelle. Une affirmation partiellement vraie puisque des morceaux tels
Metal Slave, et notamment son intro et son outro, nous rappellerons immanquablement les travaux de la vierge de fer sur Fear of the
Dark paru en 1992. Un
Sinner and Saints et un Into the
Eyes of the
Stranger un peu plus sombre, seront, quant à eux, davantage habités par l'âme allemande de
Primal Fear. Sur Raise your
Hand, ce sont les Danois de
Pretty Maids qui nous viennent à l'esprit alors que ces derniers travaillaient pour leur
Scream de 1995. Des titres qui, malgré cela, restent agréables. Tout comme
Carved in
Stone et ses jolies séquences acoustiques ou The
Seventh Sign construit sur cette alternance habituelle de couplets sombres et troubles que les respirations salutaires de refrains plus lumineux viennent contraster. Un classique du genre qui fonctionne néanmoins assez bien ici.
En parcourant cette offrande, outre les noms déjà cités, on pensera aussi assez régulièrement à ceux de
Judas Priest ou de
Saxon. Et aussi parfois, plus subrepticement, à celui
Edguy. De belles références donc.
Néanmoins le résultat nous laissera un peu perplexe et ne parviendra pas tout à fait à rejoindre les rangs enviés des plus illustres appartenant à cette famille du Heavy
Metal à tendance, parfois, vive et, souvent, vigoureuse. La faute sans doute à un chanteur dont les vocaux manquent peut-être un peu de cette puissance propre à ses congénères ou de quelques spécificités, d'un grain particulier, susceptible de l'en démarquer. La faute aussi à une production qui aurait assurément gagné à mettre davantage en exergue les guitares plutôt que ces basses vrombissantes. La faute également à une musicalité parfois un peu trop exacerbée, et notamment dans les refrains.
Quoi qu'il en soit,
Metal Slave est un album tout à fait respectable qui ne souffre d'aucune tare immonde si ce n'est d'être un peu trop inspiré par d'autres. Si ce n'est d'être le énième d'une liste interminable où se distinguer des autres devient un calvaire insurmontable. Il n'en demeure pas moins qu'il mérite qu'on s'y attarde un instant. Avant de passer à autre chose.
Un bon moment musical est puis s'en va !
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire