Deux ans après un premier opus plutôt sympathique, mais pas nécessairement inoubliable, les Suédois de
Mean Streak nous reviennent avec
Declaration of War.
Un nouvel effort qui démarre sur les vives égides d'un morceau éponyme dont les notes nous transportent immédiatement dans la ville des larmes, Solingen, en Allemagne. Celle-là même où naquit Accept. Une destination que, par ailleurs, il nous faudra emprunter assez souvent ici (In for the
Kill s'il ne fallait en citer qu'un). Tout comme celle de la ville aux mille métiers, Birmingham, en Angleterre, où
Judas Priest fit ses tout premiers pas. Parfois il nous faudra aller du côté de l'état de
New York, aux Etats-Unis, qui engendra les enfants terribles de
Manowar (Crimson Sky, Sons of
Metal...)
En revanche, en d'autres instants la localité visitée s'avérera plus difficile à cerner puisque nos pérégrinations nous mèneront en plusieurs endroits, et ce assez soudainement. Ainsi en va-t-il, par exemple, d'As You Sow You Shall
Reap dont les couplets sont dans toute pure tradition de ce que fait
Bruce Dickinson avec la vierge de fer alors que les riffs de guitares s'apparenteraient plutôt aux travaux de K.K. Downing ou à ceux de
Glenn Tipton. Insistons tout de même sur le fait qu'au-delà de l'aspect très familier de ces paysages, l'excursion sera très agréable. Et ce d'autant plus qu'indubitablement
Mean Streak aura sensiblement radicalisé son propos, abandonnant quelques peu ses volutes mélodiques. Ou du moins celles qui l'étaient un peu trop. Un constat qu'une production plus adéquate, c'est-à-dire mettant davantage en avant des guitares, de fait, plus incisives, souligne indiscutablement.
Sur No Man's
Land et The Oblation, deux titres plus sombres et pesants, ce sont les Middlands de l'Ouest de
Black Sabbath que nous parcourons.
Au cœur de cette promenade plaisante, à dire vrai, seule l'escale
Eyes of the
Rainbow au refrain à la musicalité un peu trop enjoué, nous déçoit.
S'agissant des chants, force est de constater que
Peter Andersson sera ici plus nuancé et plus tout à fait dans l'expression monocorde de cette prestation plutôt ordinaire qu'il nous servit, parfois, autrefois. Malheureusement, le vocaliste, à l'évidence, peine encore à maîtriser certains de ces aigus les plus extrêmes qu'il atteint tant bien que mal. Ces défaillances ne suffiront cependant pas à entamer nos bonnes impressions (toutes relatives) mais ne pourront être, objectivement, passées sous silence.
Une fois encore, la formation originaire de Skövde aura puisé à la source d'un Heavy
Metal classique et traditionnel. Une fois encore il se sera inspiré de quelques illustres prédécesseurs, et ce de manière plutôt réussi, sur ce
Declaration of War. Une fois encore il méritera qu'on s'attarde un instant sur son travail. Avant, une fois encore, de l'oublier.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire