Personne n'a encore chroniqué cet album,je me lance tant il a marqué ma jeunesse et me berce encore aujourd hui, près de 14 ans après sa sortie. Agé de 15 ans à la sortie de
Mellon Collie and the Infinite Sadness, je me cherchais plus ou moins notamment au niveau musical, et quelle claque dans la figure... du rêve, de la mélancolie, de l'agressivité, de la douceur, de la beauté...
Billy Corgan, le leader quelque peu tyrannique des Smashing, fait preuve sur cet album d'une inspiration et d' un génie hors pair. 28 titres, un double album et pas une seule compo de remplissage. Oeuvrant dans des styles musicaux très variés, MCATIS se démarque de ses prédecesseurs
Gish et
Siamese Dream par une ambiance certes toujours très "grunge"(dans l'attitude) pour certains titres mais inclassifiable pour les autres.
Le sommet de l'art est ici atteint par Corgan, maîtrise qu'il aura bien du mal à réitérer sur les albums suivants.
J insère le premier cd "dawn to dusk" dans ma chaine hi-fi et le sombre rêve peut commencer.
L'intro au piano Mellon Collie... met de suite dans l'ambiance, une ambiance mélancolique, une ambiance de rêve infini qui va vous poursuivre tout le long du double album et certainement bien plus longtemps...
S'en suivent cinq titres dont les très connus
Bullet with Butterfly Wings et Tonight tonight oeuvrant tous de plus ou moins près à une sorte de rock metal alternatif.
Alternant moments calmes et brutalité, les SP nous prouvent sur la fin de la première partie l'étendue de leur palette artistique. A écouter en priorité To forgive et son ambiance suintant la mélancolie et la détresse, et l'épique Porcelina of the
Vast Oceans.
Il semble clair que
Billy Corgan et les siens n'ont pas voulu choquer les fans de la première heure mais ces quelques expérimentations laissent présager des albums à venir qui vont fortement diviser la communauté pumpkienne.
La seconde partie
Twilight to starlight met toujours l'accent sur la diversité de styles, alliant titres péchus à balades larmoyantes en passant par le tubesque
1979 ou d'autres compos telle We only come out at night aux allures d'hymne.
La rupture avec le passé musical homogène des SP est donnée ici. On ne les retrouvera jamais à un tel niveau si ce n'est peut être sur 1
1979 3 ans plus tard mais dans une ambiance plus électro.
Fiez-vous à la pochette, à cette vierge étoilée et à ces planètes enchanteresques, pénétrez dans la magie féérique de ce
Mellon Collie and the Infinite Sadness, vous n'en sortirez certainement pas indemne. Les
Smashing Pumpkins livrent ici un millésime comme jamais ils n'en avaient donné et comme jamais ils n'en reproduiront.
Une pièce maîtresse des nineties...
19/20 ( car la perfection n'est pas de ce monde)
Merci Frederico24
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