Mosh Beer'n'Thrash metal voila le crédo dans lequel les excellents américains de
Municipal Waste officient. Fer de lance du revival qui s'opère au sein de la scène Thrash
Metal du pays de l'oncle Sam, le quartet a délivré avec ses précédents albums un Thrash surpuissant copulant joyeusement avec le Hardcore, pour le plus grand malheur de nos cervicales. Le tout baignant dans une atmosphère bon enfant et volontairement débile à même de faire péter l'éthylomètre en quelques riffs. Avec leurs trombines sorties tout droit de
Wayne's World, nos Déchets Municipaux préférés se sont forgés une fière réputation de briseurs de vertèbres, avec pour seul mot d'ordre : fun fun et encore fun.
C'était donc avec une impatience à peine dissimulée que j'attendais leur nouvelle livraison, et autant le dire tout de suite : mon entourage n'a pas fini d'en bouffer du
Municipal Waste. Pourtant la pochette de la galette est quelque peu déstabilisante.
Plus sombre, moins rigolote/débile (rayer mentions inutiles) que précédemment (restant au demeurant fort sympathique), elle pourrait laisser craindre que le groupe ne se soit assagi, reniant au passage le côté fun et décontracté de sa musique. Mais malgré cet artwork laissant craindre que le groupe ne soit rentré dans le rang de ses collègues (comprenez
Mantic Ritual et autres
Warbringer) il n'en est rien, le contenu de l'album est toujours aussi vindicatif et rafraîchissant. Tout juste pourrons nous noter que nos amis ont rendu leur musique un peu plus lourde que sur les précédents opus. Avec moins de 30 minutes au compteur, préparez vos cervicales pour l'ouragan, car
Municipal Waste envoie toujours autant la sauce.
Les personnes ayant écouté
The Art of Partying évolueront en terres connues car les bouleversements d'ordre musicaux ne sont ici pas à l'ordre du jour. 13 morceaux dont un seul dépasse la barre des 3 minutes les autres allant de 1minute 30 à 2minutes 30, ou plutôt 13 missiles armés directement vers vos tympans. Nous avons toujours droit à une musique mélangeant un background très Thrash avec du Hardcore par le biais de mosh parts ravageurs. Le tout envoyé à un tempo effréné. Mais plutôt que de nous ressortir un
The Art of Partying bis les américains ont compris que ralentir le tempo par moment donne plus de consistance à leur musique. Le tout en ressort par la même occasion plus lourd et quelque peu plus agressif (sans perdre le côté fun si cher au groupe). Finesse n'est pas le mot qui vient à l'esprit quand on écoute
Massive Agressive. De la grosse guitare qui déchiquette tout ce qui passe devant elle à grands coups de riffs dévastateurs, tout en restant mélodiques, de la batterie qui est comme qui dirait méchamment burnée s'autorisant des breaks forts agréables, une basse qui groove et claque toujours autant. Niveau chant c'est du même tonneau que lors des albums précédents, une voix éraillée délicieusement old-school , qui se voit épisodiquement renforcée par des chœurs dignes de supporters bien bourrés un soir de finale de coupe du monde.
Bref un album dans la continuité des précédents avec de timides évolutions qui sont plus de l'ordre du pointillage que de la révolution. Pourtant, malgré cela,
Massive Aggressive reste un concentré d'énergie brute fort agréable et plus que recommandable aux amateurs du genre. Avec cette nouvelle offrande
Municipal Waste demeure encore une valeur sûre de cette scène revival et surnage au-dessus des autres groupes du mouvement par une personnalité qui lui est propre. Les fans peuvent se ruer dessus et les autres qui ne connaissent pas encore le groupe pourraient bien rejoindre la cause.
Pour découvrir le groupe au meilleur de sa forme mieux vaut largement se rabattre sur le terrible Hazardous Mutation.
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