Municipal Waste. Je suis tombé sur ce groupe parfaitement par hasard, attiré par sa pochette comme je l'ai été à de nombreuses reprises avec mes groupes cultes des eighties, me disant de suite : "Mon vieux, ça, ça ne peut pas être de la mauvaise musique". Jamais entendu parler auparavant, et me voici nez à nez avec ce zombie, sur la pochette, défoncé à la bière, qui me dit : " Allez, viens mosher comme au bon vieux temps". Sans cette pochette, je serais passé à côté.
Quelques minutes plus tard, "
The Art of Partying " déchire mes tympans et explose mes cellules grises, un véritable ravage sonore. Dans le bon sens du terme. Une tuerie digne des plus grands crus du genre, toutes époques confondues.
La production est typique du thrash/crossover des années 80, celle des S.O.D. , des
Anthrax et consorts. Car avant tout,
Municipal Waste est une usine à riffs, et le mur de guitares est plus que bien mis en avant, soutenu par une section rythmique diablement efficace. Le chant est débité à la sulfateuse, les choeurs donnent envie de s'y joindre, bref, "tout pour le mosh".
Car au niveau composition, si
Municipal Waste n'a pas inventé le fil à couper le beurre, il sait sacrément bien l'utiliser. Chaque compo révèle au moins un ou deux riffs assassins, celui qui provoque le headbanging incontrôlé ("
Headbanger Face Rip", "
Sadistic Magician"). Les titres ne sont pas longs, tout s'enchaîne à allure anthraxienne, sans un grain de sable. Et si l'album semble être un gros paquet de bâtons de dynamite, un gros bloc de marbre qu'on va se prendre "Direkt in die Fratz" comme on dit par chez moi, et bien cela n'enlève en rien la particularité de chaque composition. Certaines se retiennent avec une facilité enfantine, grâce à un savant dosage entre riffs meurtriers, choeurs entraînants et surtout, breaks imparables. Ainsi, pour ma part, je ne peux pas résister à l'appel au mosh lancé sur "
Mental Shock", "
Beer Pressure", "Chemically Altered" et autres "
Born To Party". Le tout passe très vite, une demi-heure, mais je n'en demande pas plus, tout est là. Alors oui,cet album n'est pas à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire du metal, mais il n'empêche que ça fait rudement du bien par là où ça passe, et c'est bien là l'essentiel.
Digne successeur du precedent album Municipal Waste a defaut de surprendre delivre encore 1 album DRI~SOD tres ancré dans les 80's.
Encore 1 tres belle chronique du Sieur Fab qui en plus de masteriser le Death nous regale avec la grande famille Thrash .
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire