Majestas Leprosus

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Mütiilation
Nom de l'album Majestas Leprosus
Type Album
Date de parution Mars 2003
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album91

Tracklist

1.
 Introducing the Plague
Ecouter00:26
2.
 Tormenting My Nights
Ecouter08:15
3.
 Destroy Your Life for Satan
Ecouter05:34
4.
 Bitterness Bloodred
Ecouter05:54
5.
 Majestas Leprosus
Ecouter03:17
6.
 Beyond the Decay of Time and Flies
Ecouter06:36
7.
 The Ugliness Inside
Ecouter06:02
8.
 If Those Walls Could Speak
Ecouter07:47
9.
 Words of Evil
Ecouter01:18

Durée totale : 45:09

Acheter cet album

 $1.29  €7,99  €1,29  £7.99  buy  buy  €7,99
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Mütiilation



Chronique @ Nattskog

26 Septembre 2004
Mütiilation est toujours là pour prêcher la haine. « Majestas Leprosus », sorti en 2003, marque le retour de notre prophète de l’horreur, de l’âme la plus tourmentée de la scène black franchouillarde depuis la mort de Vlad Tepes.
Seul rescapé des Légions Noires, Mütiilation survit avec un succès certain et « Majestas Leprosus » en est la preuve la plus tangible !
Les riffs accablants, les refrains dédaigneux, la batterie assommante, le chant crasseux, tout est là pour nous faire revivre une expérience digne des précédents albums de l’un des groupes les plus underground mais toutefois très connus même hors du petit cercle d’amateurs.
Avec le premier titre, on voit vite qu’on est bien dans le même état d’esprit qu’à l’époque de « Black Millenium (Grimly Reborn) » : la haine, toute la haine, rien que la haine ! C’est incroyable à quel point ce groupe parvient à la rendre palpable, oppressante au point qu’on en arrive à la sentir comme on devine une présence...
Bon toutefois, il est assez vrai qu’à la première écoute, « Majestas Leprosus » sent un peu le réchauffé. Le son est le même que sur le précédent, les inspirations sont identiques ; bref, pas grand chose de bien nouveau.
Cependant, « Majestas Leprosus » est une oeuvre qui a bien sa place chez tout amateur de bon true black, car on en fait peu des comme ça, aussi simples et efficaces, tellement haineux que ça peut rendre le plus gentil des bisounours associable pendant plusieurs heures après l’audition. Non, vraiment, Mütiilation a ça, ce coup de génie, cette "patte" qui rend tous les albums du groupe réellement pestilentiels, et dans cette optique, « Majestas Leprosus » porte très bien son nom ! La musique, à la fois plaintive et agressive, génère en nous une sorte de dégoût de tout, une sorte de suicide temporaire, l’obscurité est tellement globale qu’il est impossible de ne pas en faire partie pour les trois quarts d’heure que dure le disque.
Au niveau des paroles, on les comprend plutôt bien pour un chant black. Comme on peut s’y attendre, les textes sont tournés vers le satanisme et l’aliénation de l’être dans la solitude. Avant de haïr ses congénères, Meyhna’ch doit se haïr lui-même profondément, tellement qu’il ne trouve pas la volonté de se buter sans doute pour se faire souffrir d’avantage... et par-là même, faire souffrir ses auditeurs les moins surs d’eux.
En conclusion, cet album mérite une attention non feinte : il est franchement bon, car il arrive à créer en nous un réel malaise. Peu de groupes parviennent encore à ce stade quasi télépathique où les sentiments du compositeur arrivent à pénétrer l’auditeur comme s’il faisait partie de lui. Mütiilation réveille nos instincts les plus malsains, au point même de rendre l’album détestable quand l’écoute n’est pas faite au bon moment.

2 Commentaires

6 J'aime

Partager
GOLLUM - 04 Août 2006: Salut Nattskog !

Une fois encore, tu as très bien décrit l'ambiance d'un album, et MUTIILATION est décidément bien cradingue. Difficile de faire plus sincère dans la purulence.

Oui, vraiment de quoi transformer un bisounours mièvre en une mouche déglinguée du sifflet des heures après la pénible écoute de cet horrible album.

Aaarrgl !!

@+ l'ami !!
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ valentheris

28 Fevrier 2021

Beyon scorn, lies and calumny, I still stand and watch you rot

Après avoir marqué les esprits et la scène Black Metal française des années 1990 Meyhna’ch avait opéré un retour triomphant en 2001 qui démontrait que Mütiilation avait encore bien des cordes à son arc. Peu de temps après, quelques offrandes supplémentaires ont vu le jour chez Drakkar, label historique du projet et End All Life Productions, autre label incontournable de ce début de nouveau millénaire en France avec d’un côté la parution de l’EP “Destroy Your Life for Satan” et de l’autre un split avec Deathspell Omega dont certains titres des deux sorties seront réutilisés pour l’enregistrement de ce quatrième méfait. Ce dernier se nomme “Majestas Leprosus” et a été enregistré dans le courant de l’hiver 2002-2003 et demeure à ce jour un des albums qui divise le plus dans la discographie de Mütiilation.

Les neufs titres (en comptant l’intro et l’outro) sont ici divisés en trois chapitres distincts. Au vu des paroles (très bien écrites et qui contribuent grandement à l’ambiance), rien ne semble vraiment justifier l’existence de ces chapitres, que ce soit un thème ou un sentiment prédominant qui en démarquerait un des autres et l’album peut être écouté d’une traite sans qu’on fasse forcément attention à ce détail.
En effet, les compositions sont bien diversifiées dans la forme mais le fond reste un tout sombre, opaque et cohérent. Dès les débuts de “Tormenting my Nights” et ses riffs torturés qui laissent place à des rythmiques très entraînantes pour renforcer le côté totalement aliéné du refrain, l’album délivre un nouveau lot de compositions qui oscillent entre le régressif bas du front et les mélodies mélancoliques qui sont autant un appel à la mort au nom de Satan qu’une supplication de génocide pour tout le genre humain. À ce titre, “Majestas Leprosus” est peut-être effectivement la piste la plus appropriée pour donner son nom à l’album. Une entrée en matière digne d’un film de possession, quelques notes jouées en boucle sans trop de but comme si le gars qui tenait le manche était encore dans sa cellule capitonnée, une boîte à rythmes en pilote auto, la dépression, la suffocation, puis ça craque. Le chant vomit des descriptions post-apocalyptiques, une mélodie hargneuse s’insinue dans la tête et tout est dit en trois minutes.

À l’écoute de morceaux comme cette piste éponyme ou du très jouissif “Destroy Your Life for Satan” et son final fédérateur, on remarque que contrairement à diverses autres approches que Meyhna’ch a eu par le passé ou qu’il aura dans ses deux productions suivantes, il n’hésite pas à jouer la carte de l'agressivité pure, dans sa forme la plus torturée et ce même lorsqu’il se permet des envolées plus poignantes comme sur “The Ugliness Inside”. Ce morceau est le parfait exemple de ce dégoût brut et répugnant qui se dégage de tout l’album et qui lui donne ce côté si direct et impactant. Le chant a rarement été aussi vomitif et décharné, le riffing tente des envolées sinistres mais revient toujours à un rythme plus véloce et acéré. Même la production du disque, bien qu’elle enlève un peu au côté grésillant des guitares pour donner un son plus froid et déchirant comme des barbelés, ne rend pas le tout plus accessible mais bien au contraire plus incisif. Majestas Leprosus ne représente pas un passage à vide dépressif, ou une colère explosive. C’est la haine sournoise, celle qui te reste en travers de la gorge et qui ne disparaît pas même lorsque tu te laisses aller à la folie furieuse et que tu dégueules ta haine sur tout ce qui passe. Celle qui revient sous forme de spleen juste après, te faisant repartir pour un tour dans ce cercle vicieux avec un goût amer en bouche et toujours une colère sourde en toi. Un état parfaitement imagé par le morceau final “If Those Walls Could Speak”, qui à lui seul renvoie à l’état de vague projet d’école la grande majorité des albums autoproclamé “Suicidal” ou “Depressive” sortis depuis.

Souvent considéré comme moins prenant et travaillé que “Black Millenium” et moins jusqu’au-boutiste que “Rattenkönig” qui arrivera quelques années plus tard, “Majestas Leprosus” se retrouve souvent pris entre deux feux lors de l’analyse de la discographie de Mütiilation bien qu’il ait son lot de défenseur. C’est un album plus brut et qui demande d’être abordé avec une certaine humeur lorsqu’il doit souffrir de comparaison, certes, mais en l’état il ne s’agit ni plus que d’un quatrième album réussi et avec son lot de moments marquants pour Meyhna’ch qui restait fidèle à sa vision et cela se ressent toujours dans le côté unique des compositions de Mütiilation, et ce sera encore plus le cas sur l’opus suivant…

0 Commentaire

2 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ Black_Requiem

04 Mars 2005
Depuis le temps que je voulais écouter Mütillation, groupe de True Black français (enfin … groupe si l’on veut puisque Meyhna’ch est le seul membre si je ne me trompes pas) très underground et que l’on m’a décrit comme très bon. La seule chose que je puisse dire est : excellent ! Très crade, le son des premiers accords plonge immédiatement dans une atmosphère glauque, aux relents fétides et dont la puanteur ferait fuir un cadavre à des kilomètres à la ronde.

La musique est vraiment à l’image du titre de cette effroyable production : Majestas Leprosus qui, si l’on passe le fait qu’en latin cette expression ne signifie rien puisque Majestas (la majesté) est un mot féminin et Leprosus (le lépreux) un mot masculin, signifie donc le lépreux majestueux. Sans doute Meynha’ch parlait-il de lui car il semble être dans un état de décomposition sur la pochette. Bref c’est aux son crade et strident des guitares saturées à souhait que l’auditeur est malmené, même brutalisé et la voix du « majestueux lépreux » contribue au renforcement de cette ambiance qui colle terriblement aux oreilles et dont on a du mal à se séparer tellement elle est lourde, saturée et compacte.

Après avoir écouté cette terrible offrande anticléricale et dédiée au Malin, le terrible silence qui reste à la fin est lui aussi si lourd et angoissant que l’on dirait qu’il fait partie de cet album. Alors heureusement que Mayhna’ch a bien voulu continuer à faire des albums et voilà ce que ça a donné : un album à se procurer de toute urgence pour ceux qui arriveront à le trouver.

0 Commentaire

2 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ trashercorpse

11 Novembre 2005
Majestas Leprosus est découpé en trois parties , à savoir : From the Evil Vortex, Predominance of Belzebuth et To the suicidal Void, chaque partie étant composée de trois titres. Commencons par la première partie qui nous fait déjà ressentir la noiceur et l'attrait pour les sonorités crades tant au niveau vocal que musical. Les compos sont lancinantes avec un chant torturé dans la pure tradition Norvégienne notamment sur le titre " Destroy Your Life for Satan " ou le chant black et le chant grave s'alterne en fin de morceau comme un appel à la destruction.

Predominance of Belzebuth commence par " Bitterness Bloodred ". Le rythme est là aussi soutenu avec des parties guitares mélodiques un peu répétitives malheureusement. La basse est bien présente et rajoute une ambiance plus opressante au CD. Les parties guitares reste classique, avec des riffs assez longs et pas vraiment techniques. On table plus sur l'ambiance que sur le niveau musical; même au niveau de la batterie rapide mais sans âme et aucune vie. Elle est presque inexistante par rapport au reste. On retrouve des vocaux prédominants sur ce long titre, qui ajoute au malaise ambiant de l'album. Vient enfin " Majestas Leprosus " avec une intro lente et obscure avec une voix déformé, démoniaque qui sonne comme une incantation. On a de petits breaks à la guitare par moments pas vraiment engageants, pour retrouver le chant d'outre-tombe de Meyna'ch . " Beyond the Decay of Time and Flies" reste dans cette même lignée avec un chant beaucoup plus grave et marqué . Les passages musicaux sont plus mélancoliques et hypnotiques comme l'aurait fait Darkthrone ou Burzum.

La troisième partie " To the suicidal Void … " commence par un titre beaucoup plus rapide et une guitare plus variée dans son jeu. " The Ugliness Inside " est un hymne à la laideur qui se ressent aux sons de chaque instrument, qui ne sonnent pas vraiment comme du Heavy ou du Gothic mais le résultat recherché est là, c'est sûr . " Words of Evil " est un morceau assez ambiant avec comme d'habitude un noirceur omniprésente et des bruits bien gras de démons accompagné de sons aigus.

Mutiilation reste néanmoins réservé aux pur fans de True Black, les autres n'y trouveront que peu d'intêret et passerons à coté de Mutiilation, qui reste ancré dans la pure noirceur et tradition du style; ce qu'il fait très bien.

0 Commentaire

2 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire