Crée en 1993, le quatuor grenoblois de
Lonewolf nous revient dans les bacs, après «
March into the Arena » en 2002 et «
Unholy Paradise » en 2004, avec un troisième opus de 47 minutes intitulé «
Made in Hell ». Toujours articulé autour des Borner, Félix à la batterie et Jens au chant, le line up a repris sa composition originelle avec le retour du bassiste Dryss boulmedais du Canada. Le lead guitariste de talent, Damien Capolongo complétant le combo. Parallèlement, le groupe est désormais signé par le label grec « Eat
Metal Records »; voilà pour les nouveautés…
Car ce troisième opus pour sa part n’en recèle que très peu. A l’image de bon nombre de groupes (
Firewind par exemple puisque nous parlions des hellènes ci-dessus…)
Lonewolf a trouvé une voie, sa voie… Et la suit résolument, sans paraître se soucier ni des tendances évolutives du métal actuel, ni des chroniqueurs pouvant faire des gorges chaudes de ce heavy teuton des années 85/90 concocté par nos frenchies. Le loup solitaire se fait plaisir et nous en profitons amplement.
Car le nerf de la guerre, celui de l’appréciation où non des offrandes des isérois, est très simple: Si vous êtes adeptes du Heavy speed traditionnel allemand vous aimerez; et si en outre vous faites partie intégrante des fans de
Running Wild –particulièrement la période des albums «
Gates of purgatory » à « Port Royal et Death or glory »-, alors vous adorerez. La production un peu « crue », style quasi
True metal, collant d’ailleurs parfaitement à ce heavy burné d’outre Rhin (mixage effectué par Eike Freese de
Dark age à Hambourg) et renforçant encore le sentiment conceptuel de « a tribute to ».
Le loup forgeron, à l’image du cover, délivre ainsi un metal puissant et nous martèle avec un véritable déluge de décibels alternant entre cadences lourdes et syncopées, et tempos plus soutenus et frénétiques. Le fil rouge des compositions étant caractérisé d’une part par une facette martiale, guerrière ; et d’autre part par les vocalises de Jens, accrocheuses, éraillées, typées Chris Boltendhal (
Grave Digger). Une rythmique colossale, des riffs épais à la Accept, apposés sur des mélodies simples mais efficaces; une multitude de soli guitaristiques toujours omniprésents et valorisants, et une réelle propension à délivrer des refrains hymnaires. La recette typiquement Heavy n’est pas nouvelle, loin s’en faut, mais elle est délivrée avec énormément de talents. Certains titres sont ainsi particulièrement réussis «
Shadowland, Divine art of lies, Black heaven » et surtout le «
Made in Hell » éponyme de l’album et pur joyau standard potentiel à la
Manowar.
Une galette beaucoup plus aboutie, plus peaufinée, plus accrocheuse que ses devancières donc, mais restant dans la pure veine de
Lonewolf. Le groupe a gagné en maturité dans tous les secteurs et cela se ressent tout au long de leur offrande.
Des défauts ? Ben ouep, peut-être ; mais à vous de les chercher car moi
Running Wild, j’adore.
15/20 METALPSYCHOKILLER
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