Live Until the Twilight

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14/20
Nom du groupe False Memories
Nom de l'album Live Until the Twilight
Type Live
Date de parution 01 Avril 2022
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Deep Breath
 05:30
2.
 Rain of Souls
 04:41
3.
 The Illusionist
 04:29
4.
 Black Shades
 04:42
5.
 Voices
 04:54
6.
 Erased
 04:19
7.
 White Crows
 04:51
8.
 Hysteria
 04:49

Durée totale : 38:15

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False Memories


Chronique @ ericb4

14 Avril 2022

Un concert intimiste tout en finesse et des plus touchants mais éminemment aseptisé...

De l'eau aura coulé sous les ponts pour le prolifique quintet italien depuis sa création, en 2015, sous l'impulsion du guitariste Francesco Savino. En effet, après un discret EP éponyme sorti un an plus tard, lui succéderont deux albums full length : l'aérien et frissonnant « Chimera », en 2018, suivi de l'élégant et céleste « The Last Night of Fall », en 2021. S'ensuivra, dans la foulée, un émouvant EP de reprises de cinq titres rock et metal, intitulé « Echoes of a Reflection ». Dans un souci de diversification de leur offre, nos acolytes reviendront quelques mois plus tard pourvus, cette fois, d'un album live en studio, « Live Until the Twilight », reprenant alors huit des onze pistes de leur second opus de longue durée, égrainées sur un ruban auditif de 38 minutes. Une manière habile de nous faire renouer avec quelques titres emblématiques de leur répertoire. Cette compilation en mode live revêt-elle une coloration acoustique singulière susceptible de nous offrir un ''autre'' regard du groupe sur son oeuvre ? Nous réserve-t-elle quelques arpèges et gammes alternatifs qui en fonderaient précisément son caractère propre, voire son originalité ?

Dans cette aventure, aux côtés de Francesco Savino et de la chanteuse Rossella Moscatello, les deux compositeurs des 11 pistes du second album studio, embarquent à nouveau : Moreno Palmisano, à la guitare, Gianluca Zaffino, à la basse, ainsi qu' Emanuele Cossu, derrière les fûts. De cette indéfectible collaboration émane un propos à la fois délicat, énigmatique, empreint de sensualité et de romantisme. A l'instar de ce même opus, le quintet italien insère une touche prog et doom dans un propos atmosphérique gothique et mélodique à la fois frissonnant et des plus enivrants, dans la veine d' Autumn, The Gathering, Vuur, Unsun, Vetrar Draugurinn, Evanescence ou encore Lacuna Coil. Mixé et mastérisé par Davide Tavecchia au Twilight Studio à Senago (Milan), en Italie, le méfait jouit, en outre, d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation et de finitions passées au crible ; une qualité de production d'ensemble octroyant ainsi un confort auditif quasi optimal, ou, du moins, suffisant pour permettre au chaland d'effectuer une traversée sans escale. Welcome to the show...

Conformément à ses aspirations premières, le voyage s'effectuera volontiers sur une cadence mesurée, le collectif parvenant alors à aspirer le tympan sans avoir à forcer le trait. Aussi, c'est sur un élan doom gothique que démarrent les hostilités, à l'aune de « Deep Breath » ; un effort éminemment intrigant mais ne recelant pas moins un refrain des plus entêtants, ici mis en exergue par les puissantes impulsions de la sirène, qui ne sont pas sans évoquer celles d' Anna Stefanowicz (Unsun), Dans cette dynamique, l'accroche se fera assurément plus immédiate sur les félins mid tempi mélodico-gothique et progressif « Black Shades » et « Rain of Souls ». Au carrefour entre Autumn, Vuur et The Gathering, dotés tous deux d'une basse ronronnante, de riffs de guitare pétris d'élégance et d'un fondant refrain, et, à nouveau, mis en habits de lumière par les claires et néanmoins toniques inflexions dune déesse bien habitée, ces troublants efforts auront bien peu de chances de rater leur cible, celle de nos émotions les plus secrètement enfouies. Si les prestations instrumentales s'avèrent particulièrement soignées et la présence vocale un poil plus affirmée, les versions live, pour l'heure, ne nous éloignent que peu des versions originales...

Dans cette dynamique, tout en émoussant ses riffs d'un cran supplémentaire, le combo trouve là encore les clés pour nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre, en premier lieu, le ''lacunacoilesque'' low tempo progressif « Hysteria » eu égard à la sensibilité de ses arpèges au piano, ses enchaînements intra piste des plus sécurisants et son gracieux et infiltrant riffing. Une version live bien menée, jouissant d'arrangements instrumentaux de bonne facture, mais respectant à la note près les portées de l'initiale offrande. Difficile également d'esquiver un headbang subreptice sous le joug de « White Crows », un fringant et tortueux low tempo syncopé et progressif à la rythmique feutrée, à la confluence de Lacuna Coil, Unsun et de The Gathering. Dans le sillage atmosphérique et rythmique de la mouture originelle, la variante live du méfait se fera, elle aussi, des plus enveloppantes mais également, et surtout, des plus prévisibles...

Quand les lumières se font douces, toute tension s'évanouira d'un coup d'un seul, la troupe nous adressant par là même ses mots bleus les plus sensibles. Et force est d'observer que l'émotion requise est bien souvent au bout du chemin, et plus encore à la lumière de cette orientation live qu'encensent les sensuelles oscillations de la frontwoman. Aussi, retrouve-t-on avec plaisir « Voices », une ballade atmosphérique romantique jusqu'au bout des ongles, glissant le long d'une radieuse onde mélodique et mise en habits de soie par les caressantes ondulations de la maîtresse de cérémonie, que n'auraient reniée ni Lacuna Coil, ni The Gathering. Dans cette mouvance, on pourra non moins se sentir happé par l'immersif cheminement d'harmoniques imprégnant le félin et ''evanescent'' low tempo « Erased ». Et comment esquiver sans éprouver de tenaces regrets le chatoyant paysage de notes émanant de « The Illusionist » ? Aussi effeuille-t-on une ballade gothique d'une sensibilité à fleur de peau pourvue d'un pénétrant slide à la guitare acoustique, à nouveau magnétisée par les cristallines volutes de la princesse, et assortie d'un petit supplément d'âme la rendant particulièrement liante. Dans un cas comme dans l'autre, à l'exclusion de quelques inédites modulations de la jeune diva, peu de variations d'harmoniques nous sont octroyées.

On l'aura compris, reprenant stricto sensu les mesures des huit pistes extraites de son second album studio, le combo italien nous permet de nous immerger avec délice dans cet océan de félicité sans pour autant se faire innovant, ni même hélas apporter une quelconque dynamique alternative à l'originale. A la lumière d'un set de compositions éminemment aériennes, empreintes de moult subtilités et fortement chargées en émotion, d'une interprète au faîte de son art, et d'une ingénierie du son plutôt soignée, nos acolytes parviendront néanmoins à maintenir l'attention constante de bout en bout de la galette, notamment auprès du fan de la première heure. Un tympan non encore familiarisé avec l'oeuvre du groupe mais avec celles de ses maîtres inspirateurs pourra non moins y jeter une oreille attentive, pour le plaisir de la découverte. Bref, un concert intimiste tout en finesse et des plus touchants mais éminemment aseptisé...


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