Echoes of a Reflection

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17/20
Nom du groupe False Memories
Nom de l'album Echoes of a Reflection
Type EP
Date de parution 03 Décembre 2021
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Our Truth (Lacuna Coil Cover)
 03:41
2.
 Forever Failure (Paradise Lost Cover)
 04:21
3.
 My Twin (Katatonia Cover)
 03:47
4.
 Strange Machines (The Gathering Cover)
 05:55
5.
 December (All About Eve Cover)
 07:17

Durée totale : 25:01

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False Memories


Chronique @ ericb4

09 Décembre 2021

Souvenirs émus d'un passé magnifié...

Impulsé par un souhait communément partagé de renouer avec ses racines, voilà le quintet italien créé en 2015 par le guitariste Francesco Savino revenu prestement dans les rangs, une pratique à laquelle celui-ci ne nous avait pas encore préparés... En effet, si, près de trois ans se sont vus envolés entre leurs deux albums studio, « Chimerical » et « The Last Night of Fall », six mois à peine sépareront ce dernier mouvement du présent EP 5 titres, « Echoes of a Reflection » ; une galette modeste de ses 25 minutes, sortie, tout comme son aînée, chez le puissant label italien Frontiers Records. Occasion est alors donnée au groupe de revisiter quelques unes de ses pistes favorites, sélectionnées dans le répertoire de Lacuna Coil, Paradise Lost, Katatonia, The Gathering et All About Eve, sources d'influence majeures du collectif transalpin. S'agit-il d'une simple respiration ou d'une parenthèse enchantée entre deux substantiels opus, histoire de nous sensibiliser un peu plus avec ses fondamentaux rock'n'metal atmosphérique gothique et mélodique ?

Dans ce projet, aux côtés du maître d'oeuvre, se conjuguent à nouveau les talents de : Rossella Moscatello en qualité de frontwoman, Moreno Palmisano, à la guitare, Gianluca Zaffino, à la basse, et d' Emanuele Cossu derrière les fûts. Produit par Francesco Savino et enregistré, mixé et mastérisé par Davide Tavecchia (Twilight Studio, Senago (Milan), Italie), ce méfait bénéficie d'une qualité d'enregistrement de fort bonne facture, toute sonorité résiduelle se voyant dès lors évacuée de ce set de partitions. Une production d'ensemble des plus exigeantes, laissant également entrevoir un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, et des finitions passées au crible. Signe qu'en dépit de la rapidité de réalisation de la rondelle, nos scrupuleux acolytes se sont ingéniés à peaufiner leur ingénierie du son. Mais que nous révèle au juste cette relecture de titres emblématiques du répertoire de formations rock et metal gothique aguerries et des plus éclectiques ? L'originalité requise dans ce délicat exercice de style sera-t-elle au rendez-vous de nos attentes ? Embarquons pour une traversée espérons-le essaimées de quelques terres d'abondance...

Le regard s'est tout d'abord porté sur l'un des piliers de l'univers metal atmosphérique gothique, l'une des bases stylistiques du projet du groupe. A cet effet, son choix s'est, tout d'abord, tourné vers l'opulent répertoire du groupe de rock'n'metal gothique italien Lacuna Coil, le combo optant alors pour « Our Truth », hit extrait de leur quatrième album « Karmacode », réalisé chez Century Media Records en 2006. Tout en sauvegardant l'élégance de la mélodicité et la cadence originelle du tubesque mid tempo, des sonorités un poil plus organiques et des riffs moins épais parsèment dorénavant cette version édulcorée, aux accents rock mélodique plus affirmés que naguère. Bref, un dépoussiérage en bonne et due forme et qui, sans s'avérer novateur, poussera non moins le chaland à un headbang bien senti. Dans cette énergie, le radieux mid tempo « Strange Machines », émanant du troisième mouvement, « Mandylion » (Century Media Records, 1995), du groupe néerlandais The Gathering, prend ici une seconde jeunesse. Si cette offrande fut encensée en son temps par les troublantes patines d' Anneke van Giersbergen, les angéliques volutes de la belle sauront à leur tour faire plier l'échine à plus d'une âme rétive.

C'est ensuite dans un espace d'expression plus obscur que se poursuit notre périple, nos compères nous immergeant dès lors dans un frissonnant environnement doom death gothique. Aussi flirte-t-on, d'une part, avec l'anxiogène empreinte de Paradise Lost, à l'instar de « Forever Failure », pénétrant mid tempo issu de leur cinquième album «  Draconian Times », sorti chez Music For Nations en 1995. La fraîche mouture se fait, quant à elle, un tantinet moins oppressante tout en se voyant mise à l'honneur par les cristallines et néanmoins puissantes inflexions de la sirène. Sans pour autant y perdre ni de son infiltrant cheminement d'harmoniques ni de son atmosphère crépusculaire, cette reprise offre un regard alternatif non dépourvu de séduisants atours. La relecture du magnétique et éthéré mid tempo « My Twin » des Suédois de Katatonia (extrait de leur septième album, « The Great Cold Distance », paru chez Peaceville Records en 2006), elle, se fait à la fois empreinte de légèreté tout en témoignant d'une confondante fluidité ; une immersive optique gothique mélodique, complémentariste de celle, doom gothique, du combo nord-européen.

Enfin, comme pour boucler la boucle, nos acolytes se sont aventurés dans un tout autre territoire, celui du rock gothique classique. Bien leur en a pris. C'est vers la savoureuse et opulente ballade « December », du groupe de pop rock gothique britannique All About Eve (extrait de leur second opus, « Scarlet and Other Stories », sorti chez Mercury Records, en 1989), que s'est porté leur choix. Un hit en puissance originellement mis en habits de lumière par l'hypnotique vibrato de Julianne Regan, ici réinterprété avec brio par la princesse, et recelant ce même vibrant solo de guitare de clôture. Générant des riffs plus épais et crayeux, sans affecter pour autant ni la structure rythmique d'origine ni les séries d'accords investis, cette reprise se révélera être une bonne surprise pour les inconditionnels du genre.

Ce bref tour d'horizon de titres emblématiques de la discographie de chacun de leurs maîtres inspirateurs offre un regard alternatif non dépourvu de charme ; un set de compositions des plus grisants, que l'on se plait à se repasser, histoire de renouer quelque peu avec un pan de leur histoire musicale. Si les prises de risques sont peau de chagrin, chacune de ces plages se voit toutefois finement réinterprétée et judiceusement réorchestrée par le quintet italien, la petite touche personnelle en prime. D'aucuns auraient sans doute espéré d'autres pistes encore issues de leur boîte à souvenirs, ou même de leur cru, afin de se sustenter, Gageons qu'il ne s'agit ici que d'une simple respiration, pour une remémoration de souvenirs émus d'un passé magnifié, dans l'attente d'un troisième album full length. Wait and see...

2 Commentaires

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SilverClimber - 04 Janvier 2022:

J'ai beaucoup aimé cet EP et je suis assez d'accord avec toi Ericb4. Merci en tout cas pour cette découverte et cette chronique toujours aussi qualitative !

ericb4 - 04 Janvier 2022:

Merci pour le compliment! J'ai également apprécié la qualité de chacune des reprises par le groupe italien, même si j'en aurais souhaité une ou deux de plus pour me sustenter. Un potentiel énorme que celui de cette formation, que j'aimerais voir confirmé par un 3e album de longue durée. Il n'y a plus qu'à patienter...

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