Fierté de la scène Black
Metal underground française,
Temple Of Baal fait son bout de chemin sans décevoir ses fans depuis maintenant 13 ans. Avec déjà deux opus en date, la formation a su s’imposer comme un groupe incontournable du Black
Metal en France. Depuis ses débuts,
Temple Of Baal est resté fidèle à lui-même en offrant à ses fans des albums de qualité au plus grand plaisir des puristes mais aussi en réussissant à élargir son public. Après le bon
Traitors to Mankind sorti en 2005, c’est 4 ans après que le groupe revient en force avec son nouvel opus
Lightslaying Rituals.
Rien qu’à la pochette on sent que le groupe nous offre quelque chose de différent.
Temple Of Baal qui nous avait habitué à des pochettes noires et blanches typiquement Black
Metal, change complètement de style. Ici L’artwork est très travaillé. Même si les couleurs restent très sombres, les couleurs principales sont le rouge et noir et donne une dimension plus occulte à cet album qu’aux précédents.
Ce changement radical de style dans la pochette se ressent aussi dans la musique. Si
Servants of the Beast et
Traitors to Mankind officiaient plus dans un registre true voire Black brutal,
Lightslaying Rituals nous offre une évolution concrète sans pour autant renier les origines des albums précédents. Il ne faut pas s’attendre à une évolution expérimentale mais plutôt à une modernisation de la production. Car si
Servants of the Beast et
Traitors to Mankind avaient un son crade, avec cette production
Lightslaying Rituals dispose d’un son beaucoup plus propre sans affecter les compositions du groupe. Cette production est vraiment bien adaptée à ce genre d’album à la fois technique et très intense.
Niveau performance les musiciens assurent. Amduscias et
Alastor nous offrent des riffs puissants et d’une grande technicité (
Lightslaying Rituals est l’album le plus technique que
Temple Of Baal a Composé). On retiendra notamment Vectors To
The Void où les riffs s’enchainent à très grande vitesse ou encore Blessings Of
Blackfire. Les solos de guitares sont aussi souvent aux rendez-vous. Ils sont brefs mais très transcendants et autant de talent sous les yeux a de quoi faire pâlir les plus réticents et ceux qui osent dire que le Black
Metal n’est pas un genre technique. Les solos sont assez nombreux et les plus convaincants sont certainement ceux de
Triumph Of
Heretic Fire et de
Hate Is My Name qui sont explosifs. Bon comme toujours la basse a du mal à se faire entendre mais la production permet de mieux l’entendre et avec son gros son elle soutient bien la guitare rythmique. A eux deux elles donnent une certaine lourdeur à l’album et contribuent bien à mettre en avant l’aspect occulte. Derrière sa batterie Skvm nous offre une performance à couper le souffle. Même si les parties de batterie sont classiques pour du Black
Metal, il est incroyable qu’un batteur arrive à tenir aussi longtemps en double pédale en blast beat (pour vraiment se rendre compte de cette performance faut avoir vu le groupe en live où le batteur martèle son instrument comme un dingue). En ce qui concerne le chant il n’y a rien à dire. Il est toujours aussi haineux et profond. La production le renforce encore plus et les growls d’Amduscias sont d’autant plus puissants.
En plus de ces évolutions,
Temple Of Baal innove en apportant quelques touches Thrash
Metal et Death Black à ses compositions. Pour ce qui est des éléments Thrash on retiendra les morceaux Blessings Of
Blackfire,
Black Sun Of The Damned et Piercing The Veils Of
Slumber et pour le Death Black les morceaux Poisoned Words et Vectors To
The Void. D’ailleurs cet album n’est pas vraiment un album de Black
Metal à part entière mais plus un album de Death Black mais le côté Death Black est plus ou moins prononcé sur certains morceaux.
Avec
Lightslaying Rituals Temple Of Baal nous offre son album le plus abouti depuis le début de sa carrière. Pour ce troisième opus
Temple Of Baal pouvait se contenter de jouer la carte de la sécurité et pondre un album du même genre que
Traitors to Mankind mais le groupe a préféré jouer la carte de l’évolution et s’en sort très bien. Ce troisième opus annonce un tournant dans la carrière du groupe qui a su élargir son public tout en restant intègre et ça fait plaisir à voir.
Mouais, surtout que cet album est carrément plus death que black, et les touches thrash ...? ben je cherche.
Par contre le thrash il y en avait un paquet de riff sur l'album précédent. Ensuite, dire que les riff sont technique, bof quand même, oui par rapport à avant, mais on est encore loin de Necrophagist ou Infernal War.
Pour ma part je retiendrais surtout l'aspect martial de cet album, assez direct, ne s'embarrassant d'aucune fioriture. Le principal c'est d'aller à l'essentiel.
Je suis donc assez en désaccord avec toi sur cette chronique.
Je ne trouve pas que ToB ait eu un quelconque tournant trve-black ou black brutal. Temple of Baal, à toujours fait dans le black parisien type, théiste et dévoué. La production et la composition sont loin d'être trves ou brutales sur les premiers opus je trouve...
De même pour les artwrok, le premier étant inspiré et réalisée par la vague orthodoxe suédoise (Erik Danielsson de Watain pour être précis...), donc, pas si classique que ça. De même Traitors to Mankind offrait une pochette originale pour du black métal. Donc "typiquement black-metal", pas vraiment je trouve, ToB ne pose pas en corpse-paint noir et blanc.
Ce "Lightslaying Rituals" se rapproche plus d'un Death/Black traditionnel sans grande saveur que de l'excellent "Traitors To Mankind", qui était dans un registre Black/Thrash hyper convaincant.
Mis à part des exceptions comme "Piercing The Veils Of Slumber", qui ouvre parfaitement l'album, ou encore les puissants "Dead Cult" et "Hate Is My Name", cet album manque cruellement de prise de risque...
Note: 12/20
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