Plutôt amateur de Death mélodique, je suivais
Mors Principium Est du coin de l’œil depuis quelques temps déjà car leurs deux précédents albums avaient su éveiller ma nostalgie des vieux
Dark Tranquility. C’est néanmoins avec inquiétude que je m’attaquai à
Liberation = Termination, sorti cette année chez Listenable Records, Jori Haukio, le guitariste, principal compositeur et membre fondateur de la formation ayant décidé de quitter le navire.
Levons le doute immédiatement, le groupe n’a pas changé de ligne directrice. Si le style n’a pas connu de bouleversement majeur, l’ensemble est néanmoins plus rentre-dedans que par le passé, plus agressif, mais les ambiances, point fort de
Mors Principium Est, sont toujours là, de même que la puissance et le côté très accrocheur des compositions. Passée l’intro, "The Oppressed
Will Rise" déboule, le morceau est rapide et puissant, le riff limite Thrash, servi par une batterie affolante de précision. Et lorsque arrive le refrain, on est définitivement rassuré quant à la capacité du groupe à continuer sans son leader.
Et la recette est appliquée à la plupart des titres. Une certaine rage mélancolique se fait souvent ressentir, le groupe sachant développer des ambiances sombres, violentes mais toujours très émotives (notamment sur "The Distance Between", où le groupe ralentit le tempo pour prendre le temps de se poser tout en conservant un impact assez lourd).
Les morceaux s’enchaînent donc sans problème, très mélodiques, plus techniques qu’avant et ponctués de soli et de deux instrumentaux, et s’insinuent très vite entre les neurones : c’est avec plaisir qu’on se le passe et se le repasse.
Termination = Liberation est donc un album sans surprise, ni bonne, ni mauvaise. Le style n’a pas franchement évolué, bien que les nappes de claviers et les quelques samples électro donnent au métal de
Mors Principium Est un côté synthétique, ‘cyber’, plus prononcé qu’auparavant et assez convaincant, soutenus par une production moderne rendant le son à la fois clair et compact. Chacun des postes est occupé par un musicien sûr de son affaire et le tout est vraiment ultra précis, Ville Viljanen le chanteur venant poser sa voix rageuse, typique du style, par-dessus le tout.
Au final,
Liberation = Termination, s’il n’est pas révolutionnaire (loin de là…), confirme le talent de
Mors Principium Est, la personnalité du groupe s'affûtant avec le temps, et nous apporte notre ration de bon Death mélodique. Dans un style saturé ou tout semble avoir été dit et où les leaders semblent s’essouffler bien vite, la relève pointe son museau et ça, c’est toujours bon à prendre alors ne boudons pas notre plaisir.
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