Mors Principium Est revient après 5 ans de disette pour un quatrième opus intitulé :
...And Death Said Live sur Afm Records, label qui se démarque encore un peu plus de l’image exclusivement liée au Heavy qu’il trimbalait depuis des lustres. Enregistré en Suéde au
Panic Room Studios (Solution .45,
Scar Symmetry, etc), il bénéficie d’une production impeccable.
Et comme tout ce qui sort maintenant, y’a rien à redire tellement c’est millimétré au poil de cul près...
On y retrouve quelques invités comme Jona Weinhofen (
Bring Me The Horizon) ou Ryan Knight (
The Black Dahlia Murder), de vieux potes et aussi comme le dit la bio, des fans du groupe.
Joie...Bonheur...
Bref.
L’atwork est plutôt sympathique, bien en rapport avec le titre de l’album et le nom du groupe. Il représente la
Mort tenant les tables de table de la loi sur un chemin désert. L’univers dégagé en est très sombre, ceci étant du au peu de couleurs utilisées, des nuances de gris avec une aube ou un coucher de soleil de couleur rougeâtre.
La courte introduction aux claviers saupoudrée d’un choeur d’église et de quelques effets sur la fin nous offre une montée en puissance vers
Departure, premier titre de cet opus. Et ça poutre d’entrée comme on s’y attendait. On fait ici dans le Death Melodique (dixit toujours la pub). On a souvent comparé la chose par le passé avec
At The Gates,
In Flames,
Dark Tranquillity, ou leur compatriotes de
Children Of Bodom (ah...enfin un truc pas trop idiot). C’est clair que, puisqu’on le classe ainsi, on retrouvera des similitudes avec les groupes suscités. Pour ce qui est du talent, ça reste à voir. Mais on est plus dans un Heavy/Speed supersonique alambiqué à claviers qu’autre chose.
D’emblée, le son de la batterie et du chant semblent mixés un chouia au dessus du reste et on entend moins les rythmiques techniques, plutôt bien senties d’ailleurs, des guitares. Le clavier occupe une place de choix en étant ici un instrument à part entière, soutenant lesdites rythmiques mais aussi en intervenant seul comme sur
Departure (l’interlude et la fin du titre). On va rester sur le clavier dont le panel des sons utilisés est varié. Du piano avec un son classique sur l’intro de
Destroyer of All, aux sons futuristes plutôt surprenants utilisés sur Birth of the
Starchild, il contribue à donner un petit coté Sympho et horrifique à l’ensemble.
La caractéristique Death Mélodique donnée au combo vient en grande partie de la voix. Et au vu de la musique jouée ici, on se serait attendu à un autre type de vocaliste, tirant moins sur le Death (Bon, ce n’est pas
Obituary non plus, plutôt
Soilwork). Les rares variations comme la partie plus ou moins narrative au milieu de What the Future Holds sont noyées dans le mix et ne ressortent pas assez. Il n’y a vraiment que sur
Dead Winds of
Hope que le chant devient là vraiment Death. Et on se demande même si il n’aurait pas mieux valu que tous l’album soit dans ce style.
Les changements de rythmes sont fréquents sur les parties instrumentales mais on pourrait reprocher au groupe d’utiliser souvent le même tempo sur les couplets ou les intros des morceaux. C’est toujours tout à fond et ça devient relativement chiant à la longue. On n’est souvent pas loin des branlitudes ChildrenOfBodomesque voir Rhapsodyssime sur quelques passages de guitares (I
Will Return, What the Future Holds, The Meadows of Asphodel). Heureusement même que les grandes tirades instrumentales sont là pour garder l’auditeur éveillé sinon, cet opus finirait vite fait dans le formol. Il faudra même attendre le dernier titre,
Dead Winds of
Hope, pour que le rythme varie vraiment et devienne saccadé sur la première moitié du morceau.
A noter, le morceau titre qui s’avère être un instrumental qu’on pourrait croire sorti d’un film d’horreur avec son coté Gothique, ou la part belle est faite au clavier, lancinant, avec des soli de guitare très mélodiques et techniques du plus bel effet, le tout posé sur une rythmique du même acabit. Une trop courte réussite malheureusement peut être due au total changement de rythme et (ou) à l'absence du chant.
Autant dire qu’on a connu bien mieux dans le style. C’est dommage car cet album aurait gagné en qualité et en intensité avec plus de variété au niveau de la tonalité du chant et des lignes vocales ainsi qu’ avec moins de linéarité au niveau des rythmes.
Linéarité qui plombe malheureusement les très bonnes idées présentes au niveau instrumental. L’ensemble reste curieusement écoutable mais devrait finir par fatiguer les neurones.
Je pense que t'aimerais plus que ce dernier , même si je pense que tu t'en tape de ce groupe :)
Merci.
Pour moi leur meilleur album est et restera sûrement The Unborn, que je ne conseillerais jamais assez :)
Dro'
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