Legacy

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16/20
Nom du groupe Myrath
Nom de l'album Legacy
Type Album
Date de parution 19 Fevrier 2016
Labels Verycords
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album95

Tracklist

1. Jasmin 01:48
2. Believer 04:32
3. Get Your Freedom Back 03:57
4. Nobody's Lives 05:43
5. The Needle 05:06
6. Through Your Eyes 05:37
7. The Unburnt 04:36
8. I Want to Die 04:38
9. Duat 05:26
10. Endure the Silence 04:44
11. Storm of Lies 04:35
Bonustrack (North American & Japanese Release)
12. Other Side
Bonustracks (Japanese Release)
13. Believer (Karaoke)
14. Storm Of Lies (Karaoke)
Total playing time 50:42

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Myrath

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  • Chronique @ Matai

    27 Fevrier 2016

    Oriental pop metal for your brain

    Après moult tracas et quelques difficultés à trouver un label qui leur convienne, les membres de Myrath sont de retour. Les cinq années séparant "Tales of the Sand" et le nouveau rejeton auront été longues mais paradoxalement courtes puisque tout s'est enchainé en l'espace de quelques mois pour nous, simples mortels, qui ne sommes pas dans les coulisses.
    Pour ceux qui ont oublié de prendre leur train, Myrath est un groupe tunisien plutôt réputé en Europe et étonnamment méconnu dans son pays, officiant dans un oriental metal prog inspiré par Dream Theater et Symphony X. La bande a sorti trois opus avant de nous présenter le quatrième en date, "Legacy", qui permet au patronyme du groupe de prendre tout son sens, "Legacy" = "héritage" = "myrath".
    Les membres ont voulu se surpasser et ont mis les bouchées doubles avec ce nouveau bébé qui se dote même d'un clip épico-cinématographique avec un Zaher Zorgati héroïque dans le rôle d'un prince of persia pourchassé par l'ennemi. Ce clip est à l'image de l'album, aussi épique que dynamique et catchy, inscrivant le combo dans la mouvance orientale du moment, aux côtés d'Arkan ou d'Orphaned Land.

    La pochette peut paraître sobre et simpliste, avec cette main de fatma dorée sur fond blanc, mais elle est à l'image de la musique de Myrath. Les titres sont peut-être plus longs que sur "Tales of the Sand", mais pas plus progressifs pour autant puisque le quintet opte pour une musique plus directe, qui tirent moins sur la longueur.

    Si "Believer" vous paraît très easy listening, il faut vous attendre
    à ce que le reste de l'album soit du même acabit. Les mélodies des refrains sont simples mais entêtantes, sans prises de tête, avec un gros côté pop et accessible qui fera autant d'amateurs que de détracteurs. Ceci dit, c'est très bien fait et très convaincant, Myrath ne perdant pas ses bonnes habitudes. Mais certaines plans ont déjà été entendus des dizaines de fois et les refrains interchangeables entre chaque morceau peuvent perturber l'auditeur. On ne sait pas toujours quel titre on est en train de fredonner, et on peut très facilement se chanter le couplet de "Other Side" pour finir avec le refrain de "Duat".

    Autre point, la guitare de Malek paraît plus en retrait malgré quelques offensives exquises mais elle peine souvent à se démarquer pleinement. Elle mène le rythme, le jeu est sans reproches, mais on aurait aimé l'entendre davantage sur des soli complexes ou sur des passages plus corsés comme sur "Nobody's Lives" ou "Other Side". C'est le cas aussi des plans arabisants, moins omniprésents, plus calculés, mais manquant parfois de force et de chaleur malgré des violons dépaysants et des chants aux mélodies typiques. Pas ou peu de vrais instruments traditionnels à l'horizon mais qu'on le veuille ou non, cela fait partie des forces de Myrath, qui préfère garder les éléments traditionnels du prog, avec ses claviers, plutôt que suivre la tenDance et se perdre dans le folk comme l'ont fait Arkan et Orphaned Land.

    On pourrait finalement croire que cet album est easy listening et sans prises de risque, mais il est paradoxalement plus diversifié et certains plans attirent nos oreilles. Les couplets ne servent pas qu'à annoncer les refrains, ils ont eux aussi leur importance avec des mélodies qui valent souvent le détour comme sur "Get Your Freedom Back" ou "The Needle" dont l'intro pourrait très bien appraître sur un album de sympho épique. "Through Your Eyes" est très sensuel avec ses violons et ses plans chaleureux et "Duat" fait apparaitre quelques arpèges électroniques avec un fond ambiant qui nous dépaysent et nous fait imaginer une nuit étoilée en plein désert, avant un déluge de violons.

    Il ne faut pas non plus laisser de côté le talent de chaque musicien, traitant son sujet avec brio. Les guitares, même si elles ne sont pas toujours très entêtantes, restent un élément majeur dans la musique des Tunisiens, de même pour les claviers qui cette fois-ci prennent beaucoup de place et dévoilent des sons aussi classiques que modernes. Zaher est plus charismatique que jamais, avec une prestation vocale excellente et étonnante de précision, et Morgan sait autant faire dans le simple que dans le varié. Not bad !

    Au final, ce "Legacy" signé par Very Records s'éloigne du prog pour se rapprocher de la pop metal orientale. Le mélange reste tout de même très appréciable mais on regrettera le manque de plans purement orientaux et le manque de fougue, le rythme peinant souvent à s'accélérer et les titres n'étant pas aussi punchy qu'avant. Ceci dit, certains titres restent en tête un moment notamment "Believer" ou "Other Side", pour ne citer qu'eux. Une chose est sûre, c'est qu'il ne faut pas qu'une seule écoute de cet album, qui déroute aux premiers abords par sa simplicité, mais qui finalement attire par sa diversité.

    15 Commentaires

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    Sonadenn - 29 Fevrier 2016: Merci pour cett chronique. Je l'aime bien cet album, plus accessible. Pour quelqu'un comme moi qui n'aime pas le progressif trop technique, c'est très bien. Le côté pop "bollywood" sur certains titres ne me gêne pas car les compos sont quand même très ravaillées et le chant vraiment beau.
    Mr4444 - 01 Mars 2016: Le précédent ne m'avait pas du tout accroché, et celui-là me détache encore davantage ...
     
    Larveicheune - 18 Mars 2016: Merci pour la chronique. Je trouve dommage qu'ils aient rendu leur musique trop accessible, abandonnant en partie le côté prog. Cette accessibilité, en plus du manque de variation entre les pistes m'a beaucoup déçu : une écoute suffit à comprendre l'album. Ajoutons cela aux solos très convenus de Legacy qui nous éloignent des explorations en quarts de ton dans les passages prog qui m'avaient charmé dans les précédents opus (ces phrasés dans les échanges guitare-piano du morceau Desert Call...), et on se retrouve avec un effet Sounds of a Playground Fading chez In Flames : je n'avais pas aimé ce groupe pour ça.
    Après l'excellent Tales of the Sands, voilà un album qui ne nécessitera qu'une ou deux écoutes pour s'en lasser.
    Ebrithil - 20 Mars 2016: La comparaison avec Orphaned Land est pour moi très bonne, sur All In One la démarche est la même je trouve...
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    Chronique @ ArianePiot

    17 Mars 2016

    Un tournant pour le groupe... mais un tournant positif !

    La force de Myrath ? Un savoureux mélange à la croisée du Metal Progressif et du Metal Oriental. Cinq ans après leur excellent album "Tales of the Sand", le groupe franco-tunisien revient sur le devant de la scène avec "Legacy" qui annonce peut-être un tournant dans la carrière de Myrath.
    Sur le plan purement "technique", "Legacy" est absolument irréprochable. La production est d'une qualité exceptionnelle et les arrangements parfaitement agencés : l'influence orientale, bien que largement présente, ne prend pas le pas sur le côté strictement metal, et c'est cet équilibre qui fait de "Legacy" un album de grande qualité.

    "Legacy" s'ouvre sur une introduction instrumentale des plus épiques : Jasmin annonce bien la couleur de l'album dont les morceaux sonnent plus homériques et lyriques que ceux des albums précédents. On s'imagine aisément dans un jeu vidéo à la "Prince of Persia" ou "Assassin's Creed" auxquels le groupe fera référence dans le clip de "Believer", chanson extrêmement catchy, que certains pourront qualifier de "commerciale" mais qui, je pense, est certainement la chanson parfaite pour les non-initiés à Myrath. Les metalleux "de base" ont tenDance à dénigrer ce genre de titre qu'il trouvent trop pop, trop mielleux. Selon moi, "Believer" est le morceau qui prouve que Myrath évolue vers une carrière plus Metal Oriental que Prog.

    Cette évolution, justement, divisera les fans du groupe. Certains apprécieront ce virage, d'autres préféreront les groupes purement et simplement Prog, à la Symphony X ou Dream Theater, entre autres. Cependant, je trouve ceci très judicieux ; le groupe a su évoluer (ce qui n'est pas le cas de tous les groupes, malheureusement...) tout en gardant l'essence même de ce qui fait leur force et leur originalité : du Prog, des riffs aussi bons et travaillés qu'entraînants et, évidemment, des sonorités orientales.
    Preuve que le Prog fait toujours partie de leur ligne musicale : l'excellent "The Needle" et son introduction martiale qui n'est pas sans rappeler Symphony X, un des groupes phares du genre. Ce morceau particulièrement travaillé et méticuleux est certainement un des meilleurs de l'album où Zaher Zorgati est au sommet de son art, tout comme sur "Nobody's Lives" ou "Endure the Silence". Son chant est de plus en plus unique, de plus en plus démarqué, contrairement au premier album "Hope". Sur cet album, bien qu'excellent, la voix de Zaher Zorgati était peut-être un peu trop proche de celle de Russell Allen. Le caractère singulier de sa voix fait de lui un chanteur remarquable, certainement un des meilleurs de la sphère metal.

    Chaque titre a son intérêt, rien n'est à jeter, bien au contraire, et "Legacy" comporte davantage de chant en arabe, ce qui apporte un petit plus à l'album.
    J'ai trouvé sur certains titres comme "The Needle", la basse (Anis Jouini) plus présente, un autre point positif. Morgan Berthet, excellent batteur diplômé de la fameuse Music Academy International de Nancy, tournait déjà avec le groupe depuis 2012 ; il apparaît pour la première fois sur un de leurs albums studio et montre dès les premiers morceaux que la relève est largement assurée !
    Unique regret : le talent de Malek Ben Arbia n'est pas forcément assez exploité, alors qu'il est un excellent guitariste qui, album après album, marche dans les traces des plus grands tels que Michael Romeo ou John Petrucci (oui oui, rien que ça !).

    "Legacy" est donc finalement un album varié et dépaysant qui marque la singularité du groupe et leur rigueur quant à l'importance et l'équilibre des arrangements orientaux. C'est épique mais jamais pompeux ou grandiloquent ; c'est metal sans être trop Sympho. En espérant que cet album soit celui qui fasse découvrir Myrath à un plus large public ; ce groupe mériterait d'être plus largement (re)connu à travers le monde !

    4 Commentaires

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    IDAC - 18 Mars 2016: Merci pour cette chronique,je suis en partie en accord sur certaine phase de celle-ci.

    Juste que cette album est à certain moment ennuyant tous simplement,car il possède une accessibilité trop simple et en oublie son côté progressif pour laisser place à une personnalité plus accessible à un public large et moins spécifique qu'un public plus métal.
    LostPhoenix - 18 Mars 2016: Merci pour cette chronique qui donne une autre lumière que celle de notre reine des glaces. J'ai découvert ce groupe avec leur album précédent et eu le grand bonheur de les voir sur scène en première partie des 30 ans de DreamTheater. Excellente prestation et groupe qui mérite, avec leur savoir faire et l'évolution de leur musique, d'être mieux connus. Je découvre ce nouvel album avec plaisir.
    supertiptip - 18 Mars 2016: Cette album est une déception pour moi aspect progressif en retrait, chaleur oriental inexistante sauf dans le chant ( je suis obligé de comparé cette facette du groupe avec les premier albums de myrath et Orphaned Land), mélodie commune a un bon nombres de formations, accessibilité qui finis par lasser et faire tomber l'auditeur dans l'ennuie.
    En tout cas ta chronique ma donnée envie de me pencher dessus bon boulot ;)
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