Deuxième comparution devant le solide jury des auditeurs pour
Ajattara, produit attractif sorti des esprits d’une petite bande de musiciens finlandais. Bilan, de gros progrès ont étés faits depuis le premier né de l’écurie,
Itse. Inutile de refaire ici une biographie scabreuse du groupe, mais nécessaire de préciser qu’
Ajattara n’a pas forcément évolué depuis.
Symbolique de leur propre thème, indécrottable et très personnel,
Kuolema ne va ni émerveiller les fans ni décevoir les éventuels aficionados de notamment
Apäre. Il s’agit là purement et simplement d’un volume de plus au compteur, meilleur que le précédent, mais ni plus recherché ni même plus étoffé que les suivants. 2ème album et deuxième leçon de simplicité associée à la créativité quasi mathématique du groupe.
Dans le même tempo, dans le même registre, avec des accords similaires et des vocaux forcément identiques à toute leur discographie,
Ajattara étale leur science au travers de la demi-heure à peine franchie du disque. Là encore, le symptôme
Ajattara en pleine éruption. J’entends des disques cours et quasiment pas répétitif.
Pas de temps à perdre dans le registre des introductions, des intermèdes ou dans la répétition de riffs pourtant agréable. De ce fait, on se retrouve à écouter un disque qui sonne comme un échantillon, certes très bon, mais bien maigre. Un mini, certainement l’appellation la plus appropriée, malheureusement et en dépit de la musique bonifiée.
Je parlai ci-dessus des rythmiques, du tempo, toujours les mêmes. C’est également sans compter sur une prise de son excellente, là aussi similaire à
Itse, qui nous fait passer un moment agréable. Des riffs parfois inattendus, parfois classiques, des percussions mise fortement en avant et un flux de vocaux très soignés, sans oublier quelques belles inspirations aux claviers, font de
Kuolema un classique pour les fans du groupe. Simple mais efficace. Une doctrine qui semble gentiment prédominé sur la scène extrême. Illustration en direct ici de ce que l’on peut faire de bon en étant bon musiciens mais minimalistes.
Livret dépouillé de tout intérêt, tant informatif que graphiques, lyrics intégralement en finnois, de toute manière, nulle trace de celle-ci dans le soi-disant livret, sans parler du peu de renseignements que l’on trouve sur le line-up. Un fait qui n’attise en rien la curiosité, mais qui montre qu’on s’en fiche du côté des auteurs.
Pas là pour se montrer, rien que pour se faire entendre, et encore, plutôt concisément.
Pas mauvais du tout, agréable en vérité. Il manque simplement du volume à l’ouvrage. 15 minutes de plus et on aurait pu éviter de tirer la gueule. A noter aussi, ce qui dans le fond est la plus important,
Kuolema est nettement plus varié que son grand frère, bien que le mot ne soi pas forcément adapter à
Ajattara et son travail.
Paganwinter
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire