A l'aube du nouveau millénaire, le neo-métal est à son apogée. Les succès d'albums tels que
Issues, Significant other, de Around the fur ou encore de
Home propulsèrent ce nouveau genre de manière phénoménale, le rendant populaire même auprès de gens n'écoutant pas habituellement de métal. La france non plus n'est pas en reste. Quelques groupes tels que
Watcha, précurseur du neo en france,
Artsonic ou
Enhancer pointent le bout de leur nez. Mais l'année 1999 voit surtout l'avènement d'un petit groupe parisien de fusion sauce neo-métal. Un certain
Pleymo...
Un an après avoir sorti une démo de 4 titres sur laquelle on pouvait trouver
Porn ou Nawak entre autres (et que l'on retrouve dans cet album d'ailleurs), le petit groupe qu'était alors
Pleymo se décide à sortir un véritable 1er album. Un 1er album qui s'avère être une véritable tuerie, malgré tous ce que les détracteurs pourront dire...
Des guitares lourdes et massives à la
Korn, une batterie sauce slipknot et un rappeur à la fred Durst en moins soulant (quoique...). Mais surtout, ce qui surprend dans cette première production (et ce qui les différencie de leurs ainés américains), c'est tout d'abord l'éclectisme de l'album. On peut ainsi entendre des passages jazzy (frakasse smala...), un peu de trip-hop (Bigquick), voire de l'éléctro pure et dure (Yallah, silicone liquid) et le tout très bien accommodé à la sauce neo-métal du groupe... Ainsi, même si l'intro du CD peut sembler déroutante avec son intro techno, on bascule trés vite (et heureusement) vers du gros son bien brutal accompagné d'hurlements bien virils, miam !
Ensuite, le coté festif à la mano negra est très appréciable (cf Soukaripa).
Pleymo ne se prends pas vraiment au sérieux, et les paroles s'en ressentent, les textes ressemblant plus à des délires entre potes qu'autre chose. Et à vrai dire, c'est tant mieux ! Ce n'est pas du
Gronibard, mais les paroles sont assez trippantes. Un groupe qui ne se prend pas au sérieux tout en faisant de la bonne musique, quoi demander de plus ?
Mais la pièce maitresse du groupe, du moins sur ce disque car par la suite, la "pièce maitresse" en question aura tendance à s'effacer, c'est Benoit, un bassiste funky au jeu influencé par Les Claypools. Des lignes de basse donc excellentes, assurées par un musicien vraiment talentueux. Son jeu slappé et funky caractérisant
Pleymo et lui donnant une forte identité. Merci Benoit !
Alors, album parfait ? Ben non, pas vraiment en fait. On pourrait reprocher le fait que les paroles ne soient compréhensibles qu'au bout de la cinquantième fois, malgré le fait que Kemar chante en francais. Le DJ est quelquefois assez énervant avec ses scratchs déplacés. Mais surtout, le gros point noir du CD est la chanson Millésime team, chanson rap/R'n'B pur et dure mais vraiment insupportable et qui n'a rien à foutre là !! Bref, une chanson à oublier. Mais sinon, nous avons là une belle galette, à des années lumière de "Rock" et son pseudo-métal à la Kyo. Incontestablement, le meilleur album des 6 parisiens de
Pleymo...
Cela dit, un des premiers albums que je me suis acheté à mes 12 ans, bons souvenir bien qu'aujourd'hui je suis totalement incapable d'apprécier le french fusion, les paroles française me sortant littéralement des oreilles.
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