Liste des groupes Néo Metal Pleymo Episode 2 : Medecine Cake

Pleymo par-ci, Pleymo par-là ! Cette année 2002 est l'année attendue par des milliers de fans. A peine une démo et un album, ils sont déjà nombreux dans l'hexagone à suivre cette nouvelle vague qui débute à l'aube du nouveau millénaire. Pleymo en tête !

Oui, Pleymo a pris la tête et n'a même jamais été rattrapé sur ce point, c'est le seul à avoir signé chez une major dans la mouvance néo-métal français.
Dès les premières notes de l'album, cet "effet major" se fait entendre : Basse korniquienne, Guitare sauce slipknot, voix qui aurai de quoi rendre jaloux les Fred Durst et compagnie. Mais je ne parle qu'au niveau de qualité de son, c'est-à-dire la forme. Pour le fond, et c'est la qu'est le charme d'une chronique encenseuse ou incendiaire, c'est une autre paire de manche.
Mais, chaque chose en son temps.

Pour commencer, l'artwork. Très beau dessin, c'est autre chose qu'une partouze géante et des "têtes phalliques" (pour être poli) comme on a pu voir sur le précédent album. Le livret nous dévoile, entre les lyrics, une jolie histoire qui a le mérite de ne pas être bidon et sans intérêt. Les textes sont parfois issus de cette histoire. Aurions-nous un album concept dans les mains ? A moitié je dirais, seul 2-3 titres et l'ambiance d'intro mêlée à la pochette ont un lien.

Tout de suite, une ambiance est posée, des sons inquiétants qui donnent une image sonore à l'histoire du livret et on entre dans le vif du sujet.
Ce qui suit est assez étonnant, la différence est plus que nette avec le précédent album. Pour peu que le chant soit anglais et on croirait à une grosse prod' américaine. Un ensemble de titre tous autant rentre-dedans les uns que les autres.
La batterie, même si elle n’est pas exceptionnelle, a le mérite de placer quelques gros moments de double pédale. Le son est correct, mais je pourrai regretter qu'elle ne soit pas plus mise en avant.
Son amie intime, la basse, sur distordue, se fait bien timide. Les couplets sont par contre son point fort, elle se démarque au milieu des petites harmoniques bourrées d'effet des guitares et du rap-chant qu'offre Mark (le chanteur). On peut regretter qu'il y ait moins de passage slappés, à l'inverse du précédent album.
Les guitares, contemporaines de la basse, sont d'une simplicité à couper le souffle. Peut-être les riffs sont rentre-dedans au possible, peut-être sont-elles pleines de distorsion, peut-être aiment-ils à jouer pendant les couplets sur des petites notes aiguës bourrées d'effet. Mais quand elles se contentent de jouer des accords barrés sur les 3 premières cordes et sur les cases 0 1 2 (l'ordre de ces notes varie selon le titre), le tout sans un seul solo de tout l'album, il y a de quoi avoir peur.
La voix n’est pas sans reste. Mark n’est pas encore capable de chanter correctement. On peut saluer l'essai dans "Star FMR". Mais la majorité des textes sont un mélange entre le rap incompréhensible et les cris qui sont de la même trempe. Un petit passage de Bob de Watcha, qui a sont petit effet, peut être salué.
Les samples sont sympathiques et bien foutus sans pour autant êtres des mixes dignes des plus grands Dj.

Dans une vue d'ensemble et sans prendre en considération le fait que seul le bassiste semble être réellement un musicien de talent, l'album est un chef d'œuvre. Les titres s'enchaînent, se ressemblent un peu, mais sont chacun des grosses claques et la majorité des arrangements sont tout simplement magnifiques. Pour certains, cet album est le meilleur que le groupe ait composé. Pour ma part, j'évite de prendre en compte le décorticage de chaque instrument et j'arrive à la même idée.

C'est un album à posséder absolument pour avoir une idée de ce que la scène néo-Métal française a su faire de mieux.