Invaders

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17/20
Nom du groupe Civil War
Nom de l'album Invaders
Type Album
Date de parution 17 Juin 2022
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1.
 Oblivion
 05:38
2.
 Dead Man's Glory
 04:50
3.
 Invaders
 04:32
4.
 Heart of Darkness
 04:34
5.
 Andersonville
 05:30
6.
 Carry On
 03:36
7.
 Soldiers and Kings
 04:23
8.
 Warrior Soul
 04:47
9.
 Slaughterhouse 5
 04:54
10.
 Battle of Life
 04:02

Bonus
11.
 Custer's Last Stand
 

Durée totale : 46:46

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Civil War


Chronique @ Eternalis

07 Août 2022

Plus prog et moderne, "Invaders" est un album de heavy comme on en réclamerait tellement plus souvent

“Trois grandes forces dominent le monde : la peur, la stupidité et la cupidité”
Albert Einstein

Voici peu ou prou le sujet du quatrième opus de Civil War, cherchant à comprendre sur les guerres, les oppositions entre hommes et le coût de la guerre en général. Ces trois forces qui dominent le monde et provoquent les guerres, les anéantissements et la détresse d’autrui.
Détresse que le groupe suédois a dû surmonter quand leur chanteur Nils Patrick Johansson a quitté le navire sans véritables explications alors que l’on pensait le vocaliste membre indéboulonnable du combo. Pour peu que l’on acceptait son timbre très particulier, rauque et criard à la fois, très personnel mais manquant parfois d’une certaine variété pour complètement faire passer le cap supérieur à Civil War. C’est finalement Kelly Sundown Carpenter l’hyperactif qui rejoint ses nouveaux équipiers avec, là encore, sa personnalité propre et sa faculté à transcender tous les groupes avec qui il participe, quitte à parfois couvrir de son aura l’identité de l’artiste en question (Adagio avec Life en est le meilleur exemple).

Avec "Invaders", Civil War opère un véritable changement stylistique et, si Kelly y est imparablement pour quelque chose, il n’est pas le seul responsable de l’évolution musicale de ce quatrième opus. Le heavy metal très traditionnel (true metal pour certains) à la Sabaton (pour les gros claviers) ou Hammerfall (pour les choeurs) laisse la place à une création plus mélodique, plus symphonique et surtout beaucoup plus sombre, gagnant en noirceur ce qu’elle perd en combativité guerrière. "Oblivion" est la première claque infligée par le quintette. L’introduction est tribale, presque ethnique avec de nombreux arrangements classieux, un premier riff plutôt mélodique surgit mais la double pédale de Daniel Mullback (ex Sabaton) martèle rapidement un rythme effréné pour laisser éclater une production absolument parfaite dans le genre, puissante, racée et impactante. Le timbre si dark et enchanteur de l’américain nous amène dans les contrées que nous connaissons, là où Beyond Twilight, Outworld ou Darkology sont maîtres. C’est à dire un heavy prog sombre et possédé. Néanmoins, la patte plus historique, par le biais des arrangements et surtout des riffs, ressort néanmoins et Civil War parvient à conserver sa personnalité tout en bénéficiant de l’atmosphère incroyable que son nouveau vocaliste peut se permettre de déployer.
"Dead Man’s Glory" et son aspect plus celtique, renvoyant forcément aux opus précédents, se veut le meilleur des deux mondes et démontre dès ce second titre qu’"Invaders" va taper très fort dans le genre, probablement bien plus que la concurrence depuis pas mal de temps. Le riff est assez simple, Kelly est impérial dans l’intensité vocale qui met dans ses lignes vocales tandis que l’ensemble est fluide, dynamique, sans jamais sonner stéréotypé comme ça pouvait être le cas sur "The Last Full Measure" par exemple (il suffit d’écouter ce refrain pour s’en convaincre).

Rapidement, ce qu’il découle de cet opus, c’est que chaque titre possède son caractère, son histoire, et que le fil rouge global permet de créer une cohérence et une unité sans pour autant que nous ayons affaire à quelques hits et du remplissage. Les onze compositions se tiennent, sont fortes et font de cet opus une totale réussite. J’en veux pour preuve l’incroyable "Heart of Darkness" (qui porte parfaitement son nom, par son refrain incroyable de lyrisme noir subjugué par un vocaliste en état de grâce) ou le plus épique "Andersonville" qui nous amène en plein champ de bataille, avec cette sensation de brume qui se lève et de terreur passée. Le ton y est mélancolique, lourd mais possède une certaine luminosité, comme si l’horreur était passée et que le personnage principal panse ses plaies en contemplant le désastre. Un solo de claviers, très beau de Daniel Myhr (ex Sabaton, principal compositeur) amène cette ambiance à son paroxysme, avant une reprise du refrain ponctué de chœurs en retrait, presque nostalgiques. Impossible de ne pas évoquer également les éléments plus électroniques de "Slaughterhouse 5", apportant une modernité bienvenue à un riff lourd comme un tank et une ambiance plus glauque et rampante qui trouvera sa lumière sur un superbe refrain. "Soldiers and Kings" forme un lien plus évident avec le passé des suédois par son riff plus “Sabatonien” et son côté syncopé, ses claviers plus “bombastic” ainsi que son refrain taillé pour faire chanter les foules. Un power qui trouve sa formule la plus aboutie sur l’énorme "Invaders", ultra efficace, speed et ravageur (ce solo qui claque en pleine face). La production permet littéralement de faire exploser la composition, magistralement interprétée par ce vocaliste unique (le refrain est une énorme vague qu’on se prend en pleine tronche) et un groupe sûr de sa force et en pleine confiance.

Si le pari n’était pas gagné d’avance, force est d’admettre que Civil War a eu le nez fin en recrutant un chanteur certes réputé pour être un mercenaire mais à même de transcender un disque, de lui conférer un caractère unique et ainsi d’attirer un public différent, peut-être plus exigeant même si, à l’inverse, le groupe y perd son côté si traditionnel qui faisait une partie de son succès. Plus prog et moderne, "Invaders" est un album de heavy comme on en réclamerait tellement plus souvent (à l’écoute de ce qui dégage d’un "Warrior Soul", comme si Gamma Ray rencontrait Epysode, on espère que cette collaboration va s’inscrire dans la durée). Une totale réussite, sortant un peu de nulle part, mais agissant comme une drogue sucrée pour un organisme qui réclame bien plus de sensations dans un secteur en crise de disques marquants. "Invaders" sera au rendez-vous des Top de la fin d’année, soyez en certains !

1 Commentaire

10 J'aime

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angus107 - 11 Fevrier 2024:

Bon album, meme si je trouve que beaucoup de riffs se ressemblent. J'aime bien Soldiers and Kings.

16/20

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